Maison 1

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Dory me fit signe de venir chez elle, mais je ne pouvais pas venir, Coton avait raison : rentrer à la maison serait plus sage, et puis, j'avais des devoirs à faire. Je lui répondis d'un non de la tête, et lui fit au revoir de la main. Je me sentis terriblement minable en voyant la déception dans son regard, mais si je n'étais pas à la maison au moment où Papa rentrerait, j'allais me faire sacrément gronder. J'espérais juste que Dory n'allait pas m'en vouloir : pour une fois que quelqu'un m'accordait de l'attention, je ne voulais pas la perdre.     

Je franchis la porte de la maison.

Durant mon absence, Polochon avait saccagé le canapé, renversé un sachet de farine sur le sol, fait caca sur le tapis, sans oublier les tableaux et vases qu'il avait fait tomber ce matin. La maison était dans un état abominable. Je m'empressais de replacer les tableaux tout en faisant en sorte qu'ils restent droits, mais, à cause de ma petite taille je peinais à les remettre en place.

J'entendis le vrombissement de la voiture de mon père s'arrêter devant la maison. Il entra.

Il pâlit devant le bazar qu'avait fait Polochon. Il lâcha sa mallette sur le sol et pénétrait doucement dans la pièce, comme apeuré par ce qu'il allait découvrir par la suite. Je fus étonné de voir son regard empli de colère se tourner vers moi au lieu de se tourner vers le chat. Je baissai les yeux et mis mes mains derrière le dos, prenant une mine triste et désolé, tandis que Papa déballait toute sa colère

 « J'y crois pas. Je passe une journée harassante au boulot pour nourrir un incapable et son chat, qui foutent le bordel dans la baraque pendant mon absence ! J'en ai ASSEZ Némo de vos conneries, tu l'as adopté sans me demander, maintenant assume tes responsabilités ! Un chat chez moi, je tolère, mais pas une tornade. Alors tu me feras le plaisir de le punir comme il se doit sinon c'est moi qui m'en chargerai ! Que je ne vous y reprenne pas, sinon, un de vous deux finira dehors ! »

Quand Papa eut finit de me faire sa leçon, je quittai le salon pour rejoindre ma chambre, en silence. Je me posais sur mon lit et regardait le bocal de Dory au travers de ma fenêtre. C'était amusant de regarder ses petites couettes passer et repasser. 

Je regrettais d'avoir suivi Coton : ç'aurait été tellement plus amusant de rester chez Dory... Une chose était sûre, j'allais revenir chez elle demain.

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Suite : 10 ans plus tard...

Bocal BancalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant