Chapitre 8

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Je me tourne, rencontrant ce regard bleuté que je connais bien trop...

- Qu... qu'est-ce-que tu fais ici ?

- J'ai, je... j'avais encore tes clefs. Et je voulais te voir. Pour qu'on parle.

- Tu.. oh c'est pas vrai.

Je ferme les yeux et passe ma main dans mes cheveux. Louis baisse la tête, soudainement subjugué par le sol.

- C'est maintenant que tu veux parler ? Mais tu te fous de moi ? Tu es partis ! J'ai laissé la porte ouverte et tu es partis ! Sans rien dire !

- Est-ce-que tu peux me laisser m'expliquer avant de commencer à hurler ?!

- Expliquer quoi ? Que tu t'es bien foutu de ma gueule ?

Il soupire et prend son visage entre ses mains.

- Je t'aime. C'est ça le problème. Je suis putain d'amoureux de toi Harry Styles. Et je voulais pas que t'ai à choisir si mes enfants te posaient problèmes ou non. Alors je suis partis.

Ses prunelles bleues me fixent. Il est à deux doigts de pleurer, et je crois que moi aussi.

- Alors qu'est-ce-que tu fais là ?

Louis souffle et cligne deux fois des yeux, tentant de faire partir ses larmes.

- Je suis trop égoïste pour ne pas te laisser choisir. Si il y a une chance pour que tu nous accepte, je ne peux pas la laisser filer.

- A ton avis, si j'ai laissé la porte ouverte c'était pour que tu me suives, qu'on discute, que tu me parles de tes enfants, que... je l'ai laissé ouverte pour te laisser une chance, et tu es partis. Tu croyais que j'allais faire quoi ? Te laisser entrer pour te larguer et te demander de partir ?

- Je suis désolé... j'ai paniqué...

Je m'approche et prends son visage entre mes mains. Ça fait du bien, de le toucher à nouveau, de sentir sa peau contre la mienne.

- T'es le pire idiot que j'ai jamais vu.

- Je sais. Désolé...

Je le coupe en l'embrassant. Ça aussi, ça fait vraiment du bien. Il se met sur la pointe des pieds, et ses bras s'accrochent à mon cou. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Il m'a tellement manqué.

- Je t'aime, je souffle entre deux baisers. Et t'es vraiment un abruti.

Je le sens sourire contre mes lèvres alors qu'il me colle un peu plus contre lui.

- Tu m'as manqué.

A mon tour de sourire. Mon cœur se gonfle de bonheur, j'en pleurerais presque.

- Fais moi l'amour, il chuchote en embrassant ma mâchoire.

Je secoue la tête, alors que ses mains glissent sur mon torse.

- Pourquoi ?

- Tu es partis. Et je veux qu'on parle avant.

- Je m'en doutais que c'était trop facile.

Il se recule juste assez pour coller son front contre le mien.

- Je plaisante. Tu as raison. On devrait parler.

J'acquiesce et le lâche pour allumer la bouilloire.

- Tu veux du thé ?

* * *

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