chapitre 14

155 14 0
                                    

Mdrrrr 😂😂😂😂
Si tu savais comme j'ai rit aujourd'hui lol. 
Mais pas trop non plus pour ne pas me faire tabasser. N'empêche que pffff😂😂😂 c'était hyper drôle t'aurais dû voir par toi même. Mais bon!... je vais pas te casser les oreilles avec mes rires, même si t'en as pas en réalité lol.

En début de soirée, Richard est rentré tout amoché, boité du pied gauche, le visage couvert de bleus, avec son oeil droit au beurre noir et son costume sali.

Alex!
Ça ne peut pas être une simple coïncidence, 2 jours après que cette ordure m'ait fait cette cochonnerie. Ça ne peut être que lui qui ait passé Richard à tabac.

Il n'aurait pas dû, mais je me suis bien marrée en voyant ce con arrivé avec cette tête😂😂. Je ne savais pas qu'Alex pouvait déglinguer quelqu'un à ce point, lui qui est tellement doux et pacifique. Faut vraiment pas l'énerver ce mec, je te l'dis !

Richard s'est laissé tomber sur le canapé, en poussant des gémissement. Je ne lui ai même pas lancé un regard. Et quand il s'apprêtait à m'appeler pour venir le soigner, j'ai couru vers la chambre en prenant le soin de claquer la porte assez fort pour qu'il puisse bien l'entendre.

J'allais, en aucun cas, soigner ce demeuré. Il me soignait peut-être lui, quand il me tabassait😏? Qu'il crève!

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Yayyyyyyy🎉🎉🎉🎊🎊🎊!
Admis en 3ème année !!! ( Alex et moi)
Trop coooooooooollllllll

Je ne remercierai jamais assez Alex. Sans lui, j'aurais redoublé la classe. Malgré mes nombreux malaises, il a sû me motiver comme il le fallait pour que je ne baisse pas les bras, même s'il ne sait pas pour ma maladie. Il m'a poussé à bout pour que j'atteigne mes limites et aller passer les examens même si j'ai pas suivi un seul des cours de l'année.

C'était vachement dur, tu peux me croire. Et j'ai de la chance que la maladie ne me détruit pas autant qu'elle le devrait, mais je sais aussi qu'elle ne se détériore pas moins pour autant, et ceci plus vite qu'elle le devrait, et ça me fait terriblement peur.

Maintenant que ma fille est là, ça me fait peur que je doive la laisser seule à n'importe quel moment, de ne pas avoir le temps de tout organiser pour qu'elle ne reste pas avec son père. J'ai peur de devoir lui affliger la peine de me voir partir, peur qu'elle ait le temps de trop s'attacher à moi.

Je dois m'assurer de son avenir avant de disparaître. Et surtout, je ne veux pas qu'elle grandisse dans l'ambiance malsaine qui règne dans cette maison, qu'elle soit témoin de tous ces scènes de violence. Non, je ne veux pas!

Je dois plus que tout penser à comment me libérer de Richard, de ce mariage, de cette maison. En novembre, je serai en 3ème année de droit, je dois à tout prix réussir à finir mes études et trouver un travail qui me permettra de m'occuper de moi et de Mélinda.

Je laisserai cette maison mais je ne retournerai pas chez mes parents. D'ailleurs, en parlant d'eux, je dois vraiment leur parler.
Quand ils viennent à la maison, ils sont tellement occupés à admirer et à dorloter la petite qu'on n'a jamais le temps d'avoir une vraie conversation. Mais leur parler devient de plus en plus une nécessité. Leur parler de ma maladie, de ma vie conjugale et surtout de l'avenir de ma ptite Mélinda.

▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪▪

Je leur ai enfin parlé. C'était pas facile ni confortable mais j'ai dû me rendre chez eux pour le faire.

Ils m'ont avoué qu'ils avaient en effet pris conscience de ma maladie assez tard, durant mes 6ans alors que dès quelques mois après naissance j'ai présenté les symptômes. A ce moment là ils ignoraient l'existence de cette maladie car c'est un cas très rare en Amérique, il pensait qu'il s'agissait juste d'une pneumonie.

Et quand ils ont su ce que j'ai réellement, il ont préféré me le cacher, en pensant que je ne pourrais pas le surmonter et que je tomberais dans la dépression. Ils avaient peur de m'handicaper avec cette nouvelle, et cette peur leur a empêché de me soumettre aux traitements que je devais suivre. Ils voulaient que je ne me sente pas différente des autres, que je ne me mette pas à part et ils voulaient juste profiter de moi autant qu'ils le pouvaient car de toute façon je mourrai tôt, trop tôt.

C'est juste insensé de leur part! Ils devaient me laisser choisir, moi, de ce que je ferais. Et si je déprimais ils devaient être là et faire de tout leur possible pour me remonter le morale. Si je ne voulais suivre aucun traitement c'était à eux de me convaincre de le faire, pas l'inverse.

Ils ont été trop faibles d'après moi, et toi tu en penses quoi?
S'ils avaient assumé que oui il y a un problème, que oui j'étais malade et que j'allais mourir peut-être avant eux, tout aurait été différent.

Ce qu'ils ont fait est d'un égoïsme j'te jure ! Je sais pas comment je vais pouvoir les pardonner cette imprudence et cette négligeance. Non, vraiment je ne le sais pas. Mais ce sont mes parents, je ne peux pas leur faire la tête indéfiniment. Cependant, pour le moment, je ne l'envisage pas encore.

Tu penses que peut-être je suis trop dur envers eux, mais tu vas le comprendre quand j'aurai fini de te conter ce qu'ils m'ont dit quand je leur ai appris que je ne souhaitais plus rester dans ce mariage parce mon mari me frappe et me maltraite tout le temps, physiquement et psychologiquement.

Oui, j'avais dit qu'ils ne le sauront jamais, mais c'était nécessaire pour qu'ils comprennent que je veux divorcer et que je ne veux pas que ma fille reste avec son père quand je ne serai plus là.

"Mais ma chérie, ce que tu dis est absurde. Comment veux-tu nous faire croire que ton mari, Richard, te maltraite?
- Veux-tu insinuer que je mens maman?
- Euh... ce que ta mère veut dire mon coeur c'est que Richard vient d'une famille fort respectable et connue, donc on ne pense pas qu'il ait pu recevoir une éducation aussi mauvaise que tu le nous décris.
- Donc vous soutenez que je mens? ai-je insisté.
- On se dit juste que c'est simplement quelques problèmes de couple et que c'est pas aussi grave que tu le décris là. Écoute Bethie, personne n'a dit que la vie de couple doit être parfait, aucune ne l'est. On connait tous des hauts et des bas, mais c'est pas pour autant qu'il faut prendre ses jambes à son coup face au premier problème qui se montre. On sait, ta mère et moi, que tu t'es mariée sur un coup de tête, nous reconnaissons aussi que nous t'avons mis la pression pour que tu te maries et enfantes rapidement et que tu l'as fait si rapidement juste pour nous faire plaisir. Oui, nous l'avons toujours sû, mais tu nous a fait comprendre que ce n'était pas le cas quand on te questionnait sur cette idée soudaine de te marier. Donc, on peut deduire que tu ne l'aimes pas trop cet homme, en tout cas pas assez. Mais il y a des amours qui se construisent et peut-être que si tu y mets du tien, ça va marcher. Si quelque chose ne va pas, parlez-en et trouvez une solution comme les 2 adultes que vous êtes, déclara mon père.
- Mais je rêve là! Vous me prenez vraiment pour une menteuse ou pour une calculatrice pour inventer tout ça?! Le fait que lui et toute sa famille soient plein aux as ne fait pas de lui quelqu'un de bien. D'ailleurs, il n'a rien de respectable ce porc. Alors parce qu'il a du fric et qu'il gère maintenant la centrale de *Maison Bonaventure* de son père ça fait de lui le gentil et de moi celle qui veut détruire son image à vos yeux?!"

J'étais tellement énervée que j'ai dû me pomper de l'air pour ne pas m'évanouir. Déjà que depuis des jours je me sens faible, je suis sans doute anémique, je crachais et vomissais trop de sang.

J'ai de suite pris Mélinda pour m'en aller de chez eux et avant de claquer la porte je leur ai lancé
"Je ne vous ai jamais rien demandé. J'ai tout donné pour vous, et maintenant que je viens vous parler de ma vie qui vire au cauchemard vous me traitez carrément de menteuse. Vous savez quoi? Ne vous inquiétez pas pour moi et mon enfant, et soyez certains que je m'assurerai qu'à ma mort, elle ne sera pas obligé de rester avec vous."

Serai-je vraiment capable de leur infliger ça??

Mitchie (le journal intime de maman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant