chapitre 37

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Je fis une terrible crise. Ma poitrine commença à se gonfler et se dégonfler de façon alarmante, je manquais d'air à tel point que je sentais mes yeux sortir de leur orbite respective. Je me sentis tomber, puis plus rien.

Je me suis réveillée sur un lit d'hôpital, un masque d'oxygène à mon visage et d'autres appareils branchés sur moi. Alex était debout devant mon lit, sa main serrant la mienne et son regard dans le vide.

Quand il s'aperçut que je m'étais réveillé, il essaya de me sourire pour me rassurer, mais c'était raté parce que lui même ne l'était pas.

"Il n'y a donc vraiment plus rien à faire? Lui demandai-je, la voix un peu étouffée par le masque d'oxygène.

Il me fit non de la tête, puis se retourna, sûrement pour laisser couler une larme qui montait à ses yeux. Ensuite il se retourna vers moi et me serra la main beaucoup plus fort.

-T'inquiètes pas! Le docteur a dit qu'on pouvait toujours essayer de te soumettre au traitement nécessaire et attendre de voir ce qui se passera.
-Je suis sûre que tu mens Al, le démentis-je.
-Fais moi confiance El."

Je cedai et lui fis ok de la tête, l'air peiné. Puis je retournai mon visage pour me reposer un peu, je fermai mes yeux.

Je sentis Alex me baiser le front, souffla puis sortit de la chambre. Sûrement il est allé parler au docteur. Ça me tue de le voir comme ça, c'est pour ce genre de situation que j'ai préféré qu'il se désintéresse à moi.

Mais que puis-je faire? Faut dire que quand l'amour décide qu'il est seul maître, il s'engage à faire de ses victimes de vrais esclaves sans volonté.

J'enrage! Pourquoi la vie s'acharne autant sur moi? J'ai rien fait pour mériter ça à ce que je sache, pourtant le destin ne se fatigue pas de me faire chier, et j'en ai marre.

J'ai alors tout débranché sur moi, d'ailleurs à quoi servaient tous ces foutus appareils à part me rappeler à chaque fois que je suis condamnée? Ils ne servent qu'à ça!

Les infirmières de dépêchèrent de tout reconnecter même si je me débattais. Et dans mes débats, je vis Alex m'observant à travers la fenêtre de ma chambre, l'air désespéré.

Le médecin ne m'a pas gardé pour la nuit, il se faisait tard et elle m'a laissée sortir, disant qu'il n'y avait pas de quoi me garder.

"Alors, qu'as-tu envie mon bébé? Me demanda Al en sortant de l'hôpital.
-D'aller à McDonald's, criai-je toute excitée.
-Alors c'est parti! Me dit-il en me joignant dans mon excitation."

Il me tira par la main vers la voiture de sa soeur qu'elle nous avait emprunté pour qu'on aille à l'hôpital et on se rendit à McDonald's.

C'est très chaleureux, j'adore l'ambiance qui règne dans ce fast food, il y a plein de gens qui entrent, il y en ont qui sortent et d'autres qui restent manger. C'est un truc de fou.

Nous, nous avons commandé et nous sommes restés manger. Nous avons apporté un hamburger à Linda et Alex a dit que Cam préférait des frites et des chicken wings (j'espère que ça s'écrit comme ça lol) donc on en a apporté pour elle.

Au final, cette journée s'est très bien terminée. J'adore le voir heureux, il a un sourire à tomber. Et à chaque fois que je le regarde, je vois ma vie dans ses yeux, l'espoir, le bonheur, la joie, tout y est.

Plus je le regarde et plus je me dis qu'il était tout bonnement impossible que je ne tombe pas éperdument amoureuse de lui.

Et que je l'aime à en mourir n'est pas ce qui est le bémol, le bémol c'est qu'il m'aime plus que ça, beaucoup plus. Et comme je te le dis souvent, ça me fait horriblement peur. Je ne veux pas lui gâcher la vie, je ne veux pas être comme une drogue pour lui, je ne veux pas être son addiction, son obsession.

Mitchie (le journal intime de maman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant