Mitchie (le journal intime de maman)

chapitre 34

Alex pris mon portable et lit le mail. Ce que je n'avais pas encore fait, j'avais seulement vu le nom de Richard affiché que j'ai paniqué. Il lit le mail, puis fut plus apaisé.
"Ce batard s'est enfin decidé à faire quelque chose de censé. Calmes toi mon ange, c'est une bonne nouvelle. Il te demande le divorce.
-Quoi? C'est une blague, je suis sûr que tu te fous de ma gueule. Donnes!" J'arrachai mon portable de ses mains et lit attentivement le mail.

J'en croyais pas mes yeux. Richard me demandait vraiment le divorce.
"J'ai appris que tu es sortie de l'hôpital, et j'en suis heureux. Je sais que peu importe la façon dont je te ferais mes excuses ça ne servirait à rien. Je ne veux plus te faire de mal, je ne te souhaite que le meilleur avec lui. Et pour te le prouver, j'ai contacté mon avocat concernant notre divorce, il prendra contact avec toi pour les procédures. Je souhaite malgré tout avoir la chance de prendre des nouvelles de notre fille de temps à autre, ne me l'interdis pas s'il te plaît même si tu as toutes les raisons de le faire.
Tout le bonheur du monde Elysabeth!"

Est-ce vraiment Richard qui a écrit ça? Ça me semblait si irréel. Je ne vais pas lui répondre, ce serait lui donner trop d'importance, j'attendrai avec grand plaisir son avocat. Je ne vais pas lui donner le plaisir de gâcher ma journée qui s'annonce magnifique, comme il gâche tout ce qu'il approche.

D'ailleurs, comment sait-il que j'étais à l'hôpital et surtout que j'en étais sortie? M'espionnait-il? Cet homme est tellement parano que cela ne m'étonnerait pas venant de lui.

Bref! Je suis dans une chambre de Decameron, avec l'homme que j'aime et ma fille que j'adore, et toi, que demander de plus? Profitons de la vie! Elle qui ne tient qu'à un fil.
•••

Ce soir on est descendu dîner dans le luxueux resto de l'hôtel. Il faut dire que tout est luxueux ici, et tellement beau. Cet hotel est un vrai joyau. Enfin bref, Linda avait sommeil on est donc monté un peu tôt la coucher.

J'étais ensuite debout, vêtue juste d'une nuisette blanche avec son peignoire en satin, devant la porte en vitre qui donnait sur le balcon, on avait une vue magnifique donnant sur la mer qui est tout proche de nous. J'ai senti les bras d'Alex m'enlacer, sa poitrine nue et musclée collée à mon dos et sa respiration dans ma nuque. J'ai respiré un bon coup.
"Je t'aime Al!"

Il ne dit rien et me retourna. Il portait juste un bermuda long. Il plongea son regard intense dans le mien, puis se mordit la lèvre inférieure. Il caressa ma joue en s'approchant de plus en plus de moi, assez pour que notre respiration ne fasse qu'une.
Il colla son front au mien et me tint sensuellement les cheveux à l'arrière de ma tête, puis me chuchota "Je t'aime comme jamais un homme n'a encore aimé une femme mon amour!"

Puis, il m'embrassa passionnément. Il me tint par les hanches et me souleva, je passai mes jambes autour de sa taille, nos corps brulaient de désir. On arriva au lit et il m'y déposa doucement sans se détacher de mes lèvres. Il descendit jusqu'à mon cou. Sa langue se frayait des chemins pour arriver à ma poitrine. Et là, j'ai eu un blocage. Je ne sais pas ce qui m'a pris, tous les souvenirs de quand Richard me touchait me sont revenus d'un coup. Je luttais contre eux pour profiter des caresses d'Alex mais ils étaient plus forts que moi, et j'ai fini par crier à Alex d'arrêter.

C'était comme un supplice, je n'étais pas en paix, je ne pouvais pas en profiter. Pourtant tout avait bien commencé, pourquoi ont-ils surgi de nulle part? Peut-être parce que Richard a été le premier homme à m'avoir fait l'amour, si on peut l'appeler ainsi. De toute façon, Richard n'a rien à voir avec Alex, alors pourquoi ça n'a pas marché? Je regrette tellement d'avoir fait ça à Al.

Mais il a compris, comme toujours. Il s'est même excusé, mais il n'y avait pas de raison de s'excuser. Il a quand même soutenu que c'était sa faute et qu'il aurait du attendre que je sois prête. Il ne m'en veut pas le moins du monde, il m'a au contraire enlacé et j'ai dormi dans ses bras.