Chapitre 36

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Je suis à de nouveau dans cette forêt, seule. Je cherche mon chemin pour sortir de là. Je cours dans tous les sens, quand j'aperçois un garçon blond d'une douzaine d'années. C'est Klaus. Je le sais. C'est comme évident. Il ramasse des baies et les écrases pour en faire de la peinture. Il ne me voit pas. Des bruits de batailles ainsi que des cris attirent son attention. Il se dirige vers les cris et je le suis. Même si il ne me voit pas j'essaye de me faire la plus discrète possible. Même si physiquement, je ne colle pas vraiment à l'époque. Il arrive à un endroit où des corps ensanglantés gisent sur le sol ou sont accrochés contre des arbres. Je pousse un cri de fureur mais heureusement il ne m'entend pas. Il s'avance parmi les corps, jusqu'à ce qu'un des hommes attaché à un tronc tourne le regard vers lui et le supplie de le sauver. Un homme arrive soudainement et lui tranche la carotide. Klaus observe un mouvement de recul et moi aussi. L'homme en question se retourne avec un regard plein de haine et pointe l'épée sur Klaus.
- Tu ferais preuve de pitié pour un ennemi ?! Hurle-t-il. La pitié c'est pour les faibles, Klaus.
Il s'approche de Klaus et celui-ci recule effrayé contre un arbre, n'osant pas le regarder dans les yeux.
- Regarde toi, petit. Tu es pathétique. Tu es un lâche !
- Stooooop !
Je me redresse dans le lit, toute transpirante, la respiration haletante. Ces rêves continuent tous les soirs, j'apprends quelque chose de nouveau. Klaus surgit dans ma chambre.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Quand il entre dans la chambre je revois ce petit garçon apeuré et je ne peux m'empêcher de ressentir une quelconque empathie pour lui, mais je ne peux pas ! Il m'a emmené ici de force en menaçant la vie de quelqu'un ! C'est un monstre !
- Je veux être seule.
- Joddie...
Comment connaît-il mon nom ??
- Niklaus, sors ! 
J'entends juste la porte se refermer et j'en déduits qu'il est sorti. Je ne pensais pas que Klaus m'écouterai. J'ai besoin de dormir. Je n'en peux plus de ces rêves. Pourquoi ? Je sais que c'est de la magie, mais qui voudrait que j'en sache sur le passé de Klaus. Qui m'envoie ces souvenirs encore et encore ? Et je n'ai personne à qui parler dans cette maison immense. Je n'imagine même pas dans quel état doivent être Lucy et Anna.  

                                                                                     ***

Je  n'ai pas fermé  l'oeil de la nuit suite aux révélations de ma mère. Nous sommes des sorcières ! Enfin sans pouvoir mais quand même ! Mikael a essayé de tuer ma sœur, ma mère et moi, juste pour atteindre Elijah et tuer ses propres enfants ! Quel genre de monstre est-il ?! Je pensais que Klaus était le pire de tous mais enfin de compte il n'est que le fils de Mikael. Quand je pense que Jo est coincé avec Klaus me rend dingue, et les révélations de ma mère ne m'aident pas beaucoup pour savoir comment la sortir de là ! Quelle est l'utilité d'être une sorcière sans pouvoir ou en l'occurrence avoir mes pouvoirs coincés dans une stupide bague. Je me lève et vais rejoindre Lucy dans la chambre qu'elle partageait avec Jo. Je m'allonge à côté d'elle et chuchote :
- Je suis désolée.
- Moi aussi.
J'allais ajouter quelque chose mais je ne pense pas que ce soit nécessaire. 

                                                                                   ***


Quand je descends à la cuisine, je vois un téléphone posé sur le bar de la cuisine avec un petit mot : " En remplacement de celui que j'ai cassé. K. " C'est gentil. Je voudrais le remercier mais apparemment il n'est pas là. A côté, se trouve un contrat. Je commence à le lire et je remarque que ça concerne la maison. Il y a mon nom inscrit dessus. Il manque juste une signature. Il veut que je devienne propriétaire de la maison ? Mais pourquoi ? Ah oui, Anna m'avait expliqué. Quand un humain est propriétaire d'une maison aucun vampire ne peut entrer sans y être invité. C'est pour me protéger. Je prends le stylo à plume et signe. Wow, je suis légalement propriétaire d'un manoir.
Si il n'est pas là ce serait l'occasion d'appeler Anna et de rassurer tous le monde. Je n'ai pas le temps de taper deux chiffres sur l'écran que la sonnette retentit. Je m'approche doucement de la porte, après tout ce n'est pas ma maison. Je ne pense pas que Klaus serait très content d'apprendre que durant ma captivité j'ouvre la porte à n'importe qui. C'est peut-être lui. Vu que je suis propriétaire, il ne peut plus rentrer comme il veut maintenant. Je pourrais profiter de la situation. Je me dirige tout de même vers la porte et ouvre celle-ci. Quand je découvre qui se trouve j'étouffe un cri et observe un mouvement de recul.
- Bonjour, me lance l'homme avec un sourire terrifiant.
Toutes les images de cette nuit refont surface. Il essaye de rentrer mais n'y arrive pas. Je suis soulagée.
- Joli collier, rajoute-t-il.
Je pose ma main sur le cœur accroché autour de mon cou. Je suis terrifiée. Même si je sais qu'il ne peut pas franchir cette porte, il m'angoisse.
- Je ne pense pas que Klaus t'ai parlé de moi mais...
- Je sais qui vous êtes et vous n'avez rien à faire ici !
Je ne sais pas comment j'ai eu le courage de sortir ça mais je ne veux pas qu'il reste.
- Tu es bien impertinente !
- Vous êtes un monstre !
- Ce n'est pas moi le monstre, c'est Niklaus et il mérite de mourir.
Je claque la porte soudainement. Je ne peux pas l'entendre, je ne peux pas le voir. Je reste tremblante dans l'entrée. Des coups retentissent contre celle-ci, je sursaute.
- Laissez-moi tranquille ! Vous ne pouvez pas rentrer de toute façon !
- Jo, c'est moi.
Quand j'entends la voix de Klaus le soulagement m'envahit. Je ne pensais pas un jour être aussi contente d'entendre Klaus de toute ma vie. Je me rue sur la porte et l'ouvre :
- Tu peux rentrer !
Il fait à peine un pas dans le hall que je lui saute dessus. J'ai eu tellement peur avant que sur le coup il est la seule qui personne qui peut m'apporter un peu de réconfort.
- Joddie, qu'est-ce qu'il s'est passé ? me demande-t-il en me tenant à bout de bras.
- Mikael... Mikael était là.
Son regard change et c'est lui à son tour qui devient terrifiant.
- Est-ce qu'il t'a fait du mal ? Jo, dis moi !
Il est dans une colère que j'ai rarement vu chez lui, même si apparemment c'est assez fréquent chez lui.   
- Je vais bien, il n'a pas pu entrer. Il m'a dit que tu étais un monstre et que tu devais mourir.
Je ne sais pas pourquoi mais l'idée de Klaus mort m'effraie. Il me lâche.
- Ce n'est pas ce que tu voudrais aussi ? Tu serais libre si j'étais mort.
- Je n'ai aucun droit sur la vie ou la mort de quelqu'un.
C'est tout ce que j'ai trouvé à dire pour esquiver la question. C'est tellement fou de ma part d'être une des seules personnes à ne pas le vouloir mort.
- Klaus, laisse-moi appeler Anna pour la rassurer elle et Lucy, s'il te plait.
Il lève les yeux au ciel mais acquiesce tout de même. Je le remercie et tape le numéro d'Anna.

                                                                                        ***


Lucy et moi sommes installées à table en train de prendre le petit déjeuner quand la sonnerie de mon téléphone retentit. C'est un numéro inconnu. Je décroche et met automatiquement le haut-parleur :
- Allô ?
- Anna ?
- OH MON DIEU JO !! Tu vas bien ?
Lucy et moi hurlons dans le téléphone en même temps. Jo ne peut pas en placer une.
- Laissez-moi parler ! Je vais bien, Klaus ne m'a pas fait de mal. Mais il faut que je vous dise quelque chose. D'abord, il y a une pièce où je n'ai pas le droit d'aller. Klaus a complètement perdu son sang-froid quand j'ai failli y rentrer.
- Elijah !
- Pardon ?
Je lui explique ce que Stefan m'avait raconté la veille avec la dague et elle semble comprendre.
- Tu penses qu'il garde les corps là en bas ? Si tu veux que je puisse aller voir, il faudra le tenir à l'écart de la maison assez longtemps. Et Anna, Mikael est en ville.
Il ne manquait plus que ça maintenant ! Il va tenter de venir après ma famille ! Je ne sais pas comment je vais gérer ça mais avec l'aide d' Elijah et Rebeckah ce sera sûrement plus facile.
- Jo fait attention à toi,  on va trouver un moyen de te sortir de là. Je te laisse parler avec Lucy.
Je quitte la pièce et monte me préparer, je dois parler de ça avec Stefan et Damon, je vais aller chez eux.


                                                                                       ***


Damon rentre chez lui après avoir passé sa nuit dans un bar. Il pose sa veste sur une chaise e va se servir un verre de bourbon, encore. Il commence à se diriger vers sa chambre mais s'arrête :
- C'est courageux de ta part, de venir jusqu'ici.
- Je voulais te dire au revoir, répond Katherine assise sur le canapé.
- Tu nous quittes déjà ?
- Je le sens quand ma présence n'est pas désirée.
Damon s'approche d'elle :
- Fais pas la moue, c'est pas sexy sur une femme de ton âge.
- Ouch !
Damon vide son verre, le pose sur une petite table et s'apprête à quitter la pièce mais Katherine n'est pas de cet avis et surgit face à lui.
- J'ai pas droit à un baiser d'adieu ?
- Et si je te tuais à la place ? Qu'Est-ce que tu viens faire ici ?
- La nostalgie et la curiosité, etc..
Damon ne semble pas convaincu :
- Je suis meilleur pour les répliques courtes et énigmatiques. Qu'Est-ce que tu mijotes ?
- Fais moi confiance Damon. Quand je mijoterais un truc tu le sauras.
Elle  fait un pas en avant et se rapproche de plus en plus du visage de Damon.
- Allez dépêche toi, soit tu m'embrasses, soit tu me tues, tu choisis quoi ? Tu n'es capable que de l'un des deux, tu le sais aussi bien que moi. 
Damon recule alors que Katherine allait l'embrasser. Mais elle surgit à nouveau devant lui et le pousse à terre avant de se positionner sur lui, lui caressant le torse.
- Mon cher Damon, si gentil et si naïf.  
Damon lui attrape le cou et échange les positions. Il resserre son emprise sur son cou mais fini tout de même par l'embrasser à pleine bouche. Ce qui satisfait Katherine.
- C'est beaucoup mieux comme ça, chuchote-t-elle entre deux baisers.
Elle pousse violemment et ils se retrouvent contre le mur, elle en profite pour lui arracher les boutons de sa chemise. Il lui déchire son top, et ils continuent de s'embrasser. Mais Damon s'arrête :
- Attends, attends. Petite pause.
Elle le repousse et ils se retrouvent l'un en face de l'autre, la respiration haletante.
- J'ai une question à te poser. Réponds, et c'est reparti pour le plus éblouissant des feux d'artifice. Réponds moi correctement et j'oublierais les 145 années que je viens de passer à me languir de toi, j'oublierais à quel point je t'ai aimé,  j'oublierais tout, on pourra recommencer à zéro. C'est peut-être un moment décisif pour nous, tout est encore possible. C'est l'avantage d'avoir l'éternité devant soit.
Il s'approche à nouveau de Katherine.
- J'ai besoin de connaître la vérité, rien qu'une fois, dit-il en lui attrapant délicatement le visage.
- Stop. Je sais déjà ce que tu vas me demander.
Il passe sa main dans les cheveux de Katherine.
- Et ce que je te répondrais. La vérité la voilà. Je n'ai jamais été amoureuse de toi.
Les yeux de Damon sont remplis d'incompréhension.
- Il y a toujours eu que Stefan.
Elle enlève les mains de Damon d'autour de son visage et quitte la maison. Damon est là, au bord des larmes le regard dans le vide quand la voix d'Anna retentit :
- Damon...

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Je suis désolée, ça fait des mois que je n'ai pas publié. J'étais en manque d'inspiration et en manque de temps. J'espère que ce chapitre va vous plaire et je vais essayer d'être plus régulière dans la publication de mes chapitres.

I'm not Elena.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant