23. CAZ

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Outre le fait que Nadia travaillait bien et apprenait vite, son arrivée à la fleuristerie m'avait permis de revoir les plannings. J'avais ainsi pu organiser les emplois du temps afin que nous bénéficiions tous les trois d'un weekend de deux jours consécutifs par mois.

J'avais donc profité du mien en commençant par sortir une partie de la nuit de vendredi. J'avais rencontré un mec dans l'une des boîtes que je fréquentais régulièrement. Nous étions ensuite rentrés chez lui pour coucher ensemble, avant que je ne rentre finalement chez moi au petit matin.

J'avais fini par dormir une bonne partie de la matinée de samedi. Lorsque je m'étais réveillé, j'avais pris une longue douche, suivie d'un grand café accompagné d'une cigarette, le tout apprécié sur la terrasse de mon appartement. J'avais ensuite déjeuné d'un reste de plat de la semaine qui se trouvait dans mon frigo.

Je m'apprêtais à passer le reste de l'après-midi tranquillement installé dans le fauteuil, sur la terrasse, recouvert d'un plaid et en compagnie d'un bon livre lorsque mon téléphone sonna. Je regardais qui m'appelait avant de finalement décrocher.

— Salut Greg, qu'est-ce qui me vaut ton appel ?

Depuis le vernissage, Grégoire et moi étions resté en contact. Outre le fait que nous nous entendions bien sexuellement parlant, nous nous étions rendu compte que nous avions des points communs et avions sympathisé. Nous nous appelions de temps en temps pour discuter, et on se voyait lorsqu'il était de passage.

— Je viens d'arriver à Paris pour la semaine. Mon agent m'a mis sur la liste d'une soirée mondaine.

— Et tu comptes sur moi pour jouer les potiches ?

J'entendis son rire à l'autre bout de la ligne.

— Que veux-tu, tu es le seul de mes sexfriends sortable.

— Le seul, hein. Et tu en as combien au juste ? Histoire que je sache à quelle échelle tu m'évalues ?

— Hum... Actuellement tu es le seul sur Paris.

Ce fut à mon tour de me mettre à rire.

— Et tu espères que je vais te croire ?

— Un homme dans chaque port, c'est ma devise.

— Tu te la joues marin maintenant ?

— Ça dépend, ça t'excite ?

J'éclatai une nouvelle fois de rire.

— Cette conversation devient n'importe quoi. Bon c'est à quelle heure ton truc là ?

— 19h. Je suis au même hôtel que d'habitude.

— OK. Je peux passer te récupérer si tu veux. Par contre, demain faudra que je me lève de bonne heure. J'ai un déjeuner familial.

— Ta voix transpire de bonheur.

Je souris.

— Non mais je t'expliquerai quand on se verra. À tout à l'heure.

Nous raccrochâmes, et je regardai ma montre. J'avais encore au moins une heure avant de devoir me préparer. J'en profitai pour faire une petite sieste, histoire d'être en forme pour la soirée.

Quand j'arrivai à l'hôtel de Grégoire, ce dernier m'attendait déjà dans le hall.

— Alors, c'est quoi ton évènement ? demandai-je une fois dans la voiture privée.

— Un repas avec une vente aux enchères caritative. Mon agent m'a proposé il y a quelques semaines d'offrir l'une de mes toiles pour l'occasion. J'ai accepté. Ce n'est qu'après qu'il m'a annoncé que je devrais être présent à la soirée.

Pour un bouquet de fleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant