Le noir et le froid étaient ses seules compagnes. Il avait peur, plus qu'il ne voulait se l'avouer. Des humains. Il était presque sur que c'était des humains. Il avait peur pour lui-même, d'une peur égoïste et enfantine, mais aussi peur pour Sara. Il n'oubliait pas le coup de feu...
Dans la panique qui avait suivi, on avait jeté un sac sur sa tête et il n'avait plus rien vu. Sa voix passablement perdue avait alors retenti avec une force étonnante. La rage et la colère, le désespoir qu'il avait accumulé depuis tout ce temps, aggravé par toutes ces révélations, sa fatigue, sa faim et sa soif, l'avaient fait sortir de ses gonds. Il s'était débattu avec une inconscience et une naïveté infantine, avant qu'un canon froid de fusil plaqué contre sa tempe ne le ramène à la réalité.
Il ne savait pas où était Sara.
Il ne savait pas où il était.
Il ne savait pas qui étaient ces... Choses.
Il se rendait maintenant compte de son erreur. Il avait gaspillé ses dernières bribes d'énergie en se débattant inutilement. C'était puéril et irréfléchi. Il était maintenant affalé contre un sol apparemment de pierre, mais ça n'allait pas vraiment m'aider dans la localisation. Il savait simplement qu'il était resté dans la ville car ils n'avaient pas marché longtemps.Il avait envie de pleurer. Comme un enfant. L'enfant qu'il aurait du être. Mais ce n'était pas le moment de remuer ces pensées lugubres. Ni celui de pleurer. "Sois un Homme", lui aurait dit son père. Qui n'était plus là. Il ne voulait pas rejoindre ce lâcheur. Non, il ne voulait pas mourir. Ce serait renoncer. Abandonner. Et il ne voulait pas. Alors que son estomac semblait en train de se dévorer tout seul, il se mit à ramper misérablement pour essayer de trouver un mur, une paroi, quelque chose. Ce fichu endroit avait bien des limites, non?
Nul bruit ne lui parvenait mis à part celui de son corps se trainant sur le sol dur et étrangement inégal.
Soudain, son bras parti en reconnaissance rencontra quelque chose de dur. L'empoignant sans réfléchir, il tira. La chose céda sans trop de mal dans un craquement étonnant. La chose était comme couverte de moisissures: des endroits étaient plus mous que d'autres. Alors qu'il retournait à son exploration, un long grincement se fit entendre, comme celui d'une porte qui s'ouvre. Évidemment, c'était à l'autre bout de là où il se trouvait. Une voix forte et grave se fit entendre :-Mange. Je viendrais te reprendre le plateau quand tu auras fini. Et lâche cet os.
L'enfant retint une exclamation de dégout quand il se rendit compte de ce qu'il tenait... Et de ce que ça pouvait signifier...
Bonjour! Voilà pour ce chapitre! J'espère qu'il n'est pas trop court, mais sur téléphone, c'est plus compliqué de voir:) j'espère que vous l'apprecierez tout de même, n'hésitez pas à voter, à commenter et même à partager, qui sait? ;)
Merci beaucoup pour vos lectures❤
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Artifia
Ciencia FicciónDans un futur où les pauvres n'ont aucun droit vit Sora, un jeune garçon de 10 ans. Vivant dans les bas fonds de ce qu'il reste de l'Apocalypse, l'enfant est orphelin et dénué de tout biens matériels. Il va lui arriver bien des choses, qui vont le m...