Attente et peur

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Sora était terré dans un coin, le plus possible éloigné de l'os. Il n'avait plus bougé depuis ce moment et n'avait aucune idée du temps qui était passé. Minutes, heures, jours? Il n'avait pas touché à ce que la personne avait apporté. Il mourait de faim et de soif mais avait appris à ne jamais faire confiance à quelqu'un autre que lui-même. D'autant plus si cette personne vous a kidnappé.

Il se doutait que la nuit était tombée  car il avait remarqué une baisse remarquable de température il y a quelques temps. Sans le vouloir, ses pensées se dirigèrent vers Sara. Ils étaient plus ou moins fâchés quand elle avait été attrapée, et il se rendait compte maintenant qu'elle était loin et blessée que tout cela n'étaient que des foutaises. Son égoïsme l'avaient conduit à la bouder pour rien, alors que maintenant elle était peut-être morte.

Son cœur se serra à cette pensée. Il souris avec amertume en se rappelant que la dernière fois qu'il avait ressenti cette tristesse, cette détresse, et tout ces sentiments qu'il ne parvenait même plus à identifier et distinguer, c'était à la mort de son père. Il se rendait compte d'à quel point elle était devenue importante.

Il n'avait pas besoin de connaître immédiatement tout d'elle, au final. Elle le connaissait plus, mais ne savait pas tout, du moins se plaisait-il à le penser. Le fait qu'elle lui ait plus ou moins intentionnellement dit pour son père était déjà une preuve de relative confiance. Sans le vouloir, ça le touchait.

S'allongeant totalement sur le sol, en chien de fusil, il continua de remuer des pensées de plus en plus incohérentes au fur et à mesure que le sommeil le gagnait.
Il fut réveillé par le grincement caractéristique de la porte s'ouvrant à nouveau. Ses yeux maintenant habitués à l'obscurité furent éblouis par la faible lueur qui provenait de l'extérieur. Son geôlier sembla regarder le plateau plein et froid. Sora reconnut la silhouette, à nouveau, d'un humain. C'était impossible. Les terres en dehors de la ville étaient inhabitées. Mais, maintenant qu'il était confronté à cette réalité, il réfléchissait. Était-ce à ces personnes que l'argent était destiné ? Elles étaient donc à la solde du gouvernement? Cette pensée le rassura un peu. Mais si tel était le cas, pourquoi les avait-on envoyés dans cette ville abandonnée ?

Le geôlier le tira de ses réflexions en parlant de la même voix sonore que précédemment :

-Viens avec moi. Au moindre signe suspect, tu meurs. C'est compris?
Sora se redressa faiblement et hocha finalement doucement sa tête douloureuse. Il se dirigea vers la porte en titubant.

Voilà, merci beaucoup d'avoir lu ce chapitre jusqu'à la fin! N'hésitez pas à commenter, voter si vous aimez et, on ne sait jamais, partager !
Merci de me lire, vraiment!!

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