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Sora avait fini par s'arrêter au coin d'une rue. Inconnue. Il s'était perdu, malgré son espoir que ses pas le guident inconsciemment vers l'entrepôt où il avait été enlevé. Il n'avait plus aucun souvenir du bâtiment dans lequel lui et sûrement Sara avaient été séquestrés, sa mission et son enjeu ayant eu une telle place dans sa tête qu'il s'était concentré sur ses pas plutôt que de regarder où il se trouvait. Les événements qui avaient suivi avaient achevé de lui faire oublier l'emplacement exact du bâtiment, bien que son apparence soit encore plutôt fraîche dans sa mémoire.

L'enfant frissonnait de froid, grelottant sous la morsure du vent qui s'était levé. Ses pieds nus étaient trempés et couverts d'egratinures, mais il continuait. L'image de Sara était plus fraîche que jamais dans sa mémoire, il la revoyait presque devant lui. Et ça faisait mal.

Depuis l'entraînement qu'il avait subi, court mais intense, au Dojo, il avait l'impression d'avoir trahi la petite fille. Elle devait sûrement être terrorisée, assoiffée, affamée, peut-être morte, même, et lui avait prit le temps de s'entraîner, bien qu'il n'ait pas vraiment eu le choix.

Sora s'en voulait terriblement. Rien que le fait de penser aux souffrances qu'elle avait pu endurer, son ventre se nouait il devait déglutir pour continuer à respirer correctement.

Essayant de se changer les idées, Sora tourna une énième fois à une rue et se fit un dessin mental de la rue. Illuminée par une luminosité grisâtre causée par le jour de mauvaise augure, les pavés brillaient sous l'effet de la pluie qui semblait être tombée il y a peu. Sora pensait que tout ce qui était en dehors de la ville était arride, tel un désert, mais il ne fut plus surprit de découvrir que sur ce point aussi, il s'était trompé.
Accablé, il s'affala contre le bitume humide et prit sa tête entre ses mains. Il se demandait si l'homme du Dojo s'était rendu compte de son absence. Il haussa faiblement les épaules, vidé de toutes forces.

Le petit garçon avait dû s'endormir car quand il ouvrit les yeux, le jour était levé et le pavé presque sec. Un soleil lumineux éclairait la ruelle, la faisant paraître bien plus gaie qu'à l'arrivée de l'enfant.

Mais ce n'était pas le soleil qui l'avait réveillé. C'était la silhouette à contre-jour devant lui et son doigt posé sur sa bouche.

Un nouveau chapitre aujourd'hui, mais que j'ai commencé hier, j'espère qu'il vous plaira !
Merci à tout ceux qui me liront ! 😊

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