quatorzième

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eden

Je me réveillais difficilement à l'entente de mon réveil. Ma tête me fait atrocement mal, ça m'apprendra à boire autant. Je cherche mon téléphone et éteins le réveil avant de ramener les draps à ma tête pour me rendormir.

— Tu soules, j'entends souffler à côté de moi.

Je rouvre les yeux et me retourne dans le lit pour me retrouver en face de Ken. Je sursaute quand je le vois, un petit rictus aux coins des lèvres. Je ne peux m'empêcher de pincer mes lèvres entres elles en le voyant. Il a les cheveux tout ébouriffés et ses yeux sont mi-clos.

— Désolée, je dis en m'asseyant.

— Tu peux rester dormir encore un peu si tu veux, il me dit en relevant la tête vers moi.

Je remarque que j'ai un de ses t-shirts sur moi, et je sens que mes jambes sont nues sous les draps. Je suis claquée et c'est tout de suite très tentant de rester dormir. Je me retourne vers lui et remarque qu'il s'est déjà rendormi. Je regarde l'heure sur mon portable et vois qu'il n'est que sept heures. Je reporte mon regard sur Ken et je m'en veux instantanément de vouloir rester dormir avec lui. J'étais censée être énervée contre lui, mais je n'ai aucunement envie de sortir du lit. Il est sur le ventre, son bras droit sous son oreiller qu'il sert comme un bébé. Même endormi il est d'une beauté à couper le souffle. Je m'allonge en essayant de faire le moins de bruit possible et me rendors aussi vite qu'hier soir.

• • •

Je me réveil une nouvelle fois à cause de la lumière qui perce à travers les volets du balcon. Je me tourne vers Ken qui dort toujours. Je me lève du lit et sors de la chambre en faisant le moins de bruit possible, mais de toute façon il doit être dans un sommeil profond. Je descends jusque la cuisine, un peu soulagée de réaliser que mon mal de tête s'est envolé pendant que je dormais. Je regarde mon portable et check l'heure. Il est bientôt treize heures, on a dormis toute la matinée visiblement. Quand j'entre dans la cuisine j'aperçois Mo qui lui, ne m'a pas vu puisqu'il fouille dans le frigo. Quand il le referme il sursaute d'abord puis un sourire pleins de sous entendu se dessine sur son visage.

— Alors comme ça on préfère dormir avec Ken que moi ? Il me dit en venant embrasser mon front.

— Euh, je commence gênée. C'est pas ce que tu crois, on a juste dormi.

— Le fait que tu sorte de sa chambre en petite culotte avec son t-shirt ça m'aide pas, il rit.

— Non mais vraiment, je réplique en faisant une moue.

— Je sais 'Den, ça ne lui ressemblerait pas de faire ça de toute façon, il répond en souriant. Mais ça ne lui ressemble pas non plus de ramener une fille dans son lit juste pour dormir, il ajoute avec un clin d'œil.

— Qu'est-ce que t'insinue par là ? Je dis, amusée.

— J'insinue que vous cachez bien votre jeu, il sourit de plus belle.

— 'Med ! Je lui dis en frappant doucement son bras. De quel jeu tu parle ?

— Gneugneu je l'aime pas elle m'énerve, il commence en imitant Ken. Gneugneu il me gave je te jure il fait trop le beau, il continue en m'imitant. Gneugneu elle fait trop sa princesse avec-

— J'ai compris ! Je le stop en mettant ma main sur sa bouche. C'était juste... hier soir. Ok ? J'étais dans le mal en plus.

— T'as passé une si mauvaise nuit pour dire ça ? J'entends la voix de Ken, amusé, qui pose ses coudes contre l'ilot de cuisine ou nous étions assis.

— Non ! Je réponds directement, sentant mes joues rougir.

— Je préfère, il lance en se servant dans le frigo. T'es mignonne quand tu rougis, il rajoute alors que Mo sourit comme un gosse.

Je fusille Mo du regard et monte dans la chambre après avoir finit mon bol pour rassembler mes affaires et rentrer. Je me baisse pour finir d'enfiler mes chaussures quand Ken me rejoins dans la chambre.

— Désolé si ça t'as perturbé que je te rejoigne dans la nuit, il dit en s'asseyant sur sa chaise de bureau. J'avais pas vraiment le choix Are et Deen ont squatté les canapés.

— Ça m'a pas perturbé t'inquiète pas pour moi, c'est ton lit, je réponds sans relever la tête.

— Même pas un peu ? Il demande, amusé par le rose qui fait une fois de plus apparition sur mes joues.

Je relève la tête vers lui et il me regarde toujours avec ce même regard amusé. La situation ne pouvait pas être plus ambiguë. J'étais là à me rhabiller sur son lit après avoir dormi avec lui, et lui me lançait des piques depuis sa chaise.

— Arrête ça, je souffle en me mordant l'intérieur de la joue.

— Arrêter quoi ? Il dit en se levant en même temps que moi.

— Je dois y aller, j'ignore sa question en attrapant mon sac.

Son sourire s'efface un peu et il me regarde dévaler les escaliers depuis l'embrasure de sa porte. Quand j'arrive en bas de ces derniers j'entends sa porte se fermer. J'enlace par derrière le cou de Mo qui était sur les canapés.

— J'y vais, à plus, je lui dis en claquant un bisous sur sa joue.

— À plus 'Den, il me répond en souriant.

Je souris à l'entente de ce surnom. Avec Deen ils avaient entendu Cora m'appeler comme ça et depuis c'était régulier avec eux aussi. Je sors de l'appartement et rentre dans le uber que j'avais préalablement commandé. J'arrive chez moi vingt minutes plus tard. J'entre dans le salon et m'affale sur le canapé en allumant la télé. Je lance Netflix mais porte plus d'attention à mon portable. Je scroll sur Instagram et Twitter quand je reçois une notif iMessage.

de ; cora
alors comme ça hier je rentre avec evan et val et j'apprends que tu dors avec le fennec ??? plus jamais je pars d'une soirée avant toi !

à ; cora
arrête de dramatiser :( on a juste dormi, ok ? puis de base j'étais toute seule dans son lit hein

de ; cora
"gneugneu je l'aime pas il fait trop le mec" mon cul oui

à ; cora
vous avez quoi tous avec ça aujourd'hui ? laisse tomber c'est rien d'important. arrête d'en faire tout un plat.

Je soupire quand je reçois ses multiples réponses que j'ignore délibérément. Le soucis c'est que je n'étais même pas en état de comprendre ce qui m'arrivait hier. Je me rappelle malgré tout très bien de ce qu'il m'a dit. Je me souviens lui avoir demandé ce qu'il aurait fait à Val si ça avait été mon copain. Et je me souviens surtout de sa réponse. Il y avait une certaine tension entre nous, on le savait. Mais de mon côté je n'étais pas prête à l'avouer. Je n'ai jamais été sérieusement avec personne. Je ne sais pas comment marche les relations. Et même si je le savais, je n'étais pas bête, Ken ne cherchait pas de relation. Je n'allait sûrement pas m'aventurer dans ce genre de merdier. Il valait mieux pour moi que j'évite Ken Samaras à partir de maintenant. Parce que tout chez lui me faisait perdre le contrôle. Et que même si je n'avais jamais vu des yeux aussi expressifs de ma vie, je n'arrivais toujours pas à lire en eux. Je devais l'éviter à tout prix.

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plein d'amour

insieme / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant