trente-troisième

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eden

J'entendais taper à la porte et me levais pour découvrir Cora derrière la porte du salon. Elle a un double des clefs normalement, qu'est-ce qu'elle attendait ?

— Ton double est où ? Je demande.

— Je l'ai oublié, elle répond en entrant. Merde comment t'as bronzé t'es trop belle ! Elle s'exclame.

Je ris et on s'assoit sur un des canapés. J'ai dormi toute la journée pour être en forme pour demain. On est arrivés très tôt ce matin avec les gars, à cause du décalage horaire. On est direct rentré chez nous pour dormir. J'ai pas eu de nouvelles des autres encore. Ils doivent être entrain de faire la fête.

— Alors, raconte moi tout ! C'était bien ?

La première chose qui me revient en tête est ma nuit passée avec Ken, et putain ce qu'elle était bien... Mais j'hésite tout de même à lui un moment. Le problème c'est que si je n'en parle je vais exploser.

— C'était ouf, je commence. On a vraiment profité comme jamais, les concerts étaient dingues, l'ambiance sur le site était dingue, le temps était dingue... je soupire, nostalgique. C'était le meilleur week-end de ma vie. Il manquait que toi !

— Le dernier jour t'étais tellement belle ! J'ai reçu les photos de Mo bien sur mais tu sais, t'es passé sur pleins de sites et d'instagram ! Elle m'informe.

— En vrai ? Je demande, étonnée.

Elle sort son portable et me montre les comptes instagram à m'avoir identifiés sur certaines photos. Je n'avais même pas vu. De Highsnobiety à Love magazine.

— Oh non c'est malade je savais pas ! Je m'étonne.

— T'étais trop trop belle ! Je suis fière de ma meilleure pote, là, elle rit.

— C'était vraiment le meilleur des week-ends je te jure... Le dernier jour, surtout, je commence en rougissant déjà un peu.

— Oh, toi t'as quelque chose à me dire, elle me dit en souriant.

Elle tape dans ses mains et va nous chercher des verres pour m'écouter. Elle s'installe de son côté du canapé et je reste du miens, face à face.

— Attends, laisse moi deviner... Non je sais pas, elle souffle.

— C'est par rapport à Ken.

Elle me fait les grands yeux et un rictus se dessine rapidement au coin de ses lèvres. Je lui raconte le début de notre soirée, quand je lui dis pour notre premier baiser elle hurle partout et il lui faut bien dix minutes pour se taire.

— Mais chut ! Je ris en la calmant. Et après il m'a dit genre « viens, on se tire » et moi aussi je voulais, tu vois. On pensait pas au reste, on était dans un de ces états aussi, j'ai jamais autant fumé, mais on s'en foutait, tu vois ? Elle hoche la tête. Alors on est rentré à l'hôtel, toujours en faisant des conneries sur la route. La réceptionniste nous a pris pour des malades, je te jure ! On est monté et on est allé dans ma chambre et... Bah t'imagine bien la suite...

— Nan ?! Elle écarquille les yeux. Nan ? En vrai ?!

— Bah... oui, je rougis.

— Mais, et c'était bien ? Elle demande.

— Pas qu'un peu, mes joues sont totalement rouges maintenant. C'était différent c'était tellement... J'sais pas ça semblait tellement évident. On voulait pas se lâcher, on se regardait comme si on voulait jamais que ça s'arrête. On pensait à rien d'autre qu'à nous. C'était comme si on était dans notre petite bulle à nous tout seuls, tu vois ?

— Den... Elle commence. T'as des sentiments pour Ken ?

— J'sais pas...

J'enfouis ma tête entre mes mains. La vérité était que je n'en savais rien. Depuis que j'étais rentrée je n'avais pas eu le temps d'y penser mais je savais qu'on été pas ensemble et que ça n'arriverait pas. Mais c'était tellement bien, je n'arrivais pas à penser à autre chose que le souvenir de ses mains contre mon corps. De ses lèvres contre ma peau. Je n'avais que ça en tête.

— Tu sais moi j'pense que vous deux c'est de la logique, tu me suis ? Me demande Cora. Genre quand vous êtes dans la même pièce même nous on sent l'électricité entre vous. Même nous on sent l'attraction qui pend dans l'atmosphère. Mais j'ai l'impression que c'est assez explosif votre mélange.

— C'était différent hier soir, c'est comme si tout nos problèmes et conflits l'un envers l'autre s'envolait.

— Peut-être que vous seriez mieux ensemble, que séparés. Peut-être que c'est la vrai solution ? Elle suggère.

— Ou peut-être qu'on serait mieux séparément et que c'était une bêtise ?

— Pourquoi tu dis ça ?

— J'sais pas, c'était trop parfait. Dans la vie c'est jamais parfait. Quand tout vas trop bien c'est qu'il y a forcément quelque chose qui va arriver, tu vois ?

— Il est encore là-bas, tu gérera ça quand il rentrera, ok ?

J'hoche la tête et on se colle l'une contre l'autre dans le canapé pour regarder une série. Je reçois deux notifications de messages au même moment. Un de mon père, et un de Nathan. J'avais oublié Nathan pendant mes trois jours à L.A.

de ; papa
emma m'a montré tes photos au festival, t'es très belle mon cœur. elle m'a dit que tu devrais faire plus attention en sortant parce que ta côte augmente. essaye de ne pas trop rentrer à pieds souvent, d'accord ? je t'aime ma puce. à bientôt, bisou.

de ; nathan
mon petit doigt m'a dit que t'étais rentrée. on se fait un truc demain ?

Je tends mon téléphone à Cora pour montrer le message de Nathan. Elle lit aussi celui de mon père par la même occasion.

— Dis oui, peut-être que ça t'aidera à y voir plus clair, elle me dit.

— T'es sur ? Je l'avais un peu oublié, je lui avoue.

— T'es pas en couple avec Ken, t'en sais rien s'il va pas t'ignorer en revenant, fais ta vie, pense pas à lui !

Je grimace en y pensant. Et si elle avait raison ? S'il m'ignore quand il revient ? Je me sentirais bien conne, là.

— Merde, désolée, je voulais pas dire ça comme ça, elle s'excuse en voyant ma tête. Juste, si t'aimes bien Nathan, dis oui.

— T'as raison, t'inquiète pas.

Je réponds positivement à Nathan et il me dit qu'il passera me chercher après le travail.

— Et sinon ton père a raison. T'as plus de vingt milles nouveaux followers sur insta, meuf, mais surtout, tu passe dans pas mal de magazines !

— J'suis pas sur que ce soit cool. C'est pas pour moi les bails à la Lily Rose Depp. Me faire reconnaître parce que je suis la fille de mon père, puis, parce que je sais bien m'habiller.

— N'y pense pas trop, c'était un festival, t'as fait pas mal de photos, ça a parlé, ça passera ! Elle me rassure.

— J'espère, imagine je peux plus aller au taf tranquillement !

Elle rit et on remet notre épisode de série.

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je suis déjà à trente-trois chapitres j'ai de l'inspi pour encore pleins pleins pleins, j'ai hâte de voir le bout de cette histoire. merci de me soutenir dans cette aventure,
plein d'amour

insieme / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant