insieme / nekfeu

quarante-troisième

eden

Cora entre en trombe dans l'appartement et se jette sur moi pour inspecter mon visage de tout les côtés. Je grimace en retirant sa main de ma joue. Heureusement que mon père n'est pas là il aurait suspecté quelque chose et c'est la dernière chose que moi, j'aurais voulu.

— J'ai rien ! Je ris.

— Non mais c'est quoi cette vie ! Et puis d'abord comment ça t'as pas reconnu Guizmo au début ?

— Mais je sais pas j'ai pas fait tilt, j'ai compris que quand il m'a parlé au bar !

— Je lui aurais cassé la gueule si j'avais su je te jure !

— Avec tes soixante kilos ? Je ris. Oui bien sur Coco !

— Tu doutes de mes atouts en combat ? Elle hausse un sourcil.

J'explose de rire et elle me suit rapidement en se moquant d'elle-même.

— Tu parle toujours pas à Nek ? Elle demande.

— Nan y m'soule, je soupire.

— Il veut juste pas qu'il t'arrive quelque chose.

— C'est pas mon daron, je souffle.

Elle hausse les sourcils en faisant une moue mais ne dit rien, elle sait que c'est peine perdu. Ken fait sa tête de mule et moi c'est hors de question que je lui donne raison.

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le lendemain

Je me place devant mon armoire et en sors un pantalon de tailleur noir, un body en dentelle noir aussi à fines bretelles, et des escarpins beige. J'attrape un long trench fluide beige également et mon fameux Faye de chez Chloe, noir, comme d'habitude pour y ranger mes affaires. J'enfile le toute et attache mes cheveux en laissant échapper deux mèches à l'avant. Le chauffeur de mon père arrive quelques minutes plus tard et je finis de me maquiller légèrement avant de mettre mon portable dans mon sac et de sortir.

— À ce soir papa ! Je cri de l'entrée.

— À ce soir ma puce.

Je descend les escaliers rapidement, oui, même avec des louboutins. J'entre dans la bentley noire et Arthur, notre chauffeur, démarre.

— Ça fait longtemps, mademoiselle Deneve, il me dit.

— C'est vrai, vous allez bien Arthur ?

— Très bien et vous mademoiselle ?

— Je vous ai déjà dis de m'appeler Eden, Arthur, je dis en riant légèrement.

— Excusez-moi, il répond en riant.

Le trajet se fait en silence et je l'informe que ce n'est pas la peine de venir me chercher plus tard puisque je compte rentrer à pied. À peine sortie de la voiture je reçois un message de Deen.

de; deen
t'es arrivé au taf ?

Je lève les yeux au ciel en souriant. Ils me font chier, mais ils me font rire.

à; deen
ouuui c'est bon pf

de; deen
cool alors, c'est zeuja qui vient ce soir

à; deen
pas la peine je rentre en voiture aussi.

Je souffle et pousse la grande porte vitrée du grand bâtiment avant d'entrée dans le hall. Je monte les grandes marches qui mènent à l'étage. J'ai à peine le temps de poser mes affaires que Francesca arrive toute souriante dans mon bureau. Elle me sert dans ses bras et s'appuie contre mon bureau.

— Alors, tes examens c'est bientôt, non ? Elle sourit.

— La semaine prochaine.

— Et les résultats, c'est quand ?

— Dans un mois, je dis en souriant.

— Je vais préparer ton contrat, elle dit tout sourire.

— T'es vraiment sûre de vouloir de moi ? Je dis en haussant les sourcils.

— Ne sois pas bête, Eden, elle me gratifie d'un sourire rassurant. Notre dernier directeur artistique avec deux diplômes de plus que toi et plus d'expérience pourtant il était bien moins bon. Saint Laurent c'est une partie de toi, et je sais que dans quelques années, quand je ne serais plus apte à le faire, c'est toi qui serra la tête de YSL, elle dit avec un accent anglais.

Je souris et elle me prend dans ses bras.

— Est-ce que tu pourrais me trouver une mannequin pour le défiler de Juillet s'il te plait ? Parce que là je vais exploser. Aya Jones a eu un accident.

— Vraiment ? Je dis étonnée. Merde... Je m'en occupe.

Elle quitte mon bureau et je me dépêche de me mettre au boulot. Je commence par regarder mes mails et je commence ensuite à appeler quelques contacts pour trouver une mannequin. Au bout d'une bonne heure je finis par trouver quelqu'un qui nous conviendra parfaitement, Sara Sampaio. Son manager nous répond rapidement et nous nous confirme directement sa venue.
Quatre bonnes heures plus tard, j'ai enfin finis et je rassemble mes affaires avant de sortir en saluant mes collègues. Je pousse les porte et met mes écouteurs avant de commencer à marcher. Je regrette direct d'avoir mis mes talons. À peine deux mètres fait, je sens une main sur mon épaule. Je sursaute et me retourne pour voir Areno, tout sourire, devant moi.

— Mais qu'est-ce que tu fout là ? Je demande, blasée.

— Tu croyais vraiment qu'on allait gober ton histoire de voiture ? Pas à nous, il se moque.

— Vous me soulez, je soupire.

— Il est trop vicieux Den, tu le connais pas comme nous, il m'adresse un sourire désolé.

— Je me doute Are, et j'ai pas envie de le connaître mais je pense que vous abusez, vraiment...

— T'es trop têtue on est obligé de pas t'écouter. En vrai t'es vraiment une Ken deux point zéro, il rit.

— C'est qui Ken ? Je lève les yeux au ciel.

— Tu vois ? Qu'est-ce que je disais, une Ken deux point zéro, il secoue la tête.

J'hausse les épaules et m'accroche à son bras pour m'aider à marcher. Pas une très bonne idée de mettre des talons quand on s'apprête à marcher vingt minutes.

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