quarante-septième

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eden

J'enfilais mes converses hautes noires et me détaillais dans le miroir. Je portais un jean taille haute noir dans lequel était rentré un gros pull beige. J'avais simplement un perfecto posé sur mes épaules, et mes cheveux étaient au naturel, légèrement ondulés. Je n'avais pas pris la peine de les coiffer.
Je sors quand mon uber arrive et nous sommes devant chez Deen en moins de vingt minutes. Je traine presque des pieds en entrant dans l'immeuble et heureusement qu'il y a un ascenseur sinon je pense que je serais restée en bas. Je toque et c'est Deen lui-même qui vient m'ouvrir. Quand il m'aperçoit il me ramène rapidement à lui et me serre fortement dans ses bras, enfouissant son nez dans mes cheveux. Je resserre son étreinte en posant ma tête contre son torse. Il m'avait manqué.

— T'enfermes plus jamais comme ça Den... J'ai cru devenir fou, il murmure.

— Deen... Je vais bien.

— Arrête un peu. Haks vous a poucave, essaye pas de me mytho, il dit avec un regard noir.

— Si tu compte me faire une morale je repars, je souffle.

— Si jamais j'en ai envie t'auras pas le choix. Et c'est mort tu rentres.

Il tire mon bras et je me retrouve dans le salon en moins de deux secondes. Je sens directement le corps de mon maghrébin préféré se coller à moi et je souris en enroulant mes bras autour de sa taille. Quand je me détache de lui c'est Haks qui arrive avec un regard désolé et coupable. Je lève les yeux au ciel et, après avoir fait une rapide tour de la pièce, je le fusille des yeux. Ils me regardent tous avec un air innocent. Vous savez, ce regard qui veut dire ; « nous on sait un truc qu'on devrait pas savoir ? nooon » en bref, Haks nous a pas juste poucave à Deen. Ça a tourné. J'aperçois Ken dans un coin du salon, tout seul, en tailleur assis par terre. Ses écouteurs dans les oreilles, un crayon et un carnet dans les mains. Il retire un écouteur pour capter ce qu'il se passe et son regard croise le miens. On reste comme deux idiots à se fixer, sous les regards insistants des gars. Mais ses yeux ne disent rien, je n'arrive même pas à savoir s'il est content, ou déçu. Rien. Il remet son écouteur et retourne à ses occupations. J'avale difficilement ma salive quand Fram vient me prendre dans ses bras. Il m'emmène dans la cuisine où se trouvent Haks et Deen.

— Oula, je commence en voyant les gars déjà là. C'est une réunion de crise ou quoi ?

— Un peu, ouais, dit Deen.

— J'veux pas en parler les gars, je soupire.

— T'as pas le choix m'en branle.

— Deen, je souffle.

— La vie de ma mère que tu te pose sur cette chaise et que tu la boucle jusqu'à ce que j'ai finis ! Il dit en me désignant la chaise haute.

Je soupire en le fusillant du regard, sans oublier Mekra au passage. Seul Idriss me paraît innocent pour le moment. Mais bon s'il est là...

— Bon, y'a quoi ? On va parler du fait qu'Haks nous a balance comme un gros feuj c'est ça ? Je demande en levant les yeux au ciel.

— Vas-y crois pas il vous a balance comme as juste histoire de ! En mode on s'ennuyait fallait mettre du piment t'sais, intervient Fram.

Je vous disais quoi ? Forcément il est pas innocent. Moi qui espérais du soutiens de sa part, au moins.

— Bah racontez alors, je souffle.

— Nek il était v'la mal au début de la semaine, commence Deen. On captait pas vraiment pourquoi puis on a vu Sneaz qui nous a dit que lui non plus savait pas, mais que c'était depuis qu'il était rentré de chez toi. Du coup on a dit, comment ça tu vois ? Bref Mek il était pas bien il cogitait mais c'était pas normal du coup on l'a forcé à nous dire si y'avait un truc. En voyant que Nek il s'éloignait plus il a finit par nous dire pour vous deux. Alors on est allé nous trois le voir avec Mo, et on lui a fait cracher le morceau.

Deen me regarde avec insistance et je les regardes comme une abrutie. Ils attendent que je dises un truc, là ?

— Den, putain ! Il nous a dit que tu l'avais tej comme une merde, t'es sérieuse ? Demande Haks, un peu énervé.

— Me cri pas dessus ! J'hausse la voix en baissant la tête.

Fram vient coller son torse à mon dos et me sert contre lui quand il voit que je suis mal.

— Au delà du fait que je sois quand meme ton meilleur pote et que t'aurais dû m'en parler, dit Deen en haussant un sourcil. Je comprends pas. T'es débile ou quoi ? Ça crève les yeux et toi tu le vire ? Mais Den !

— En plus ton excuse bidon là, c'est quoi ça wesh ? Gneu gneu tes autres go mais Den t'as quel âge ?

— Les gars, intervient Framal en embrassant ma tempe.

Ils regardent plus ma réaction et leurs regards s'adoucissent enfin quand ils voient mes yeux brillants.

— Désolé Den on veut pas te blesser, commence Deen. Mais t'as foutu mal notre pote et toi même t'es pas bien, on vous aimes on veut que vous soyez heureux.

— Et vous seriez heureux ensemble, ajoute Haks.

Je baisse la tête et fais une moue en reposant ma tête contre le torse de Fram.

— Mais les gars c'est explosifs nous deux on va se détruire mutuellement un jour c'est oui l'autre c'est non ça mène à rien, je soupire.

Je soupire bruyamment et sert les bras de Fram contre moi, il embrasse mon front et c'est là que Ken entre dans la cuisine. Son regard se pose sur moi, puis Fram, puis il s'assombrit aussitôt.

— Ah ouais enfaite t'avais juste une autre cible tu t'en foutais de moi, hein ? Il lâche en soufflant du nez.

— Pardon ? Je dis en me redressant.

— Bah oui, tu me fais passer pour le coupable pour t'en tirer et faire ta petite vie avec Fram, bien vu.

— Frère arrête tu dis n'importe quoi, dit Framal.

— Plein de bonheur, il dit en riant.

Et il sort de la pièce avec son verre d'eau. On se regarde tout les quatre avec les gars l'air de dire « c'était quoi, ça ? » et on soupire tous en même temps.

— Tu vois, dit Mek. T'as merdé. Mais vraiment genre c'est tout toi là pour le coup, lui t'as rien à lui reprocher.

— Je m'en fous de comment t'y arrive mais tu vas arranger ça, ajoute Deen.

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hellooo en vrai mdr je suis désolée désolée désolée je pouvais pas update je m'en veux trop mais c'était pas possible avec les fêtes etc, je me rattrape promis
merci encore pour les 6000
plein d'amour

insieme / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant