Accompagnée de mes amis, nous longions les ruelles symétriques de la ville en direction de la salle des archives. Enfin nous l'appelions comme ça, mais cette pièce est une infime partie de l'imposante médiathèque qui trônait en plein milieu de notre patelin.
Nous passions à quatre devant la femme de l'accueil qui nous regardait bizarrement. Il est vrai qu'elle ne doit pas voir beaucoup de jeunes passer dans ces couloirs. Des milliers d'ouvrages étaient exposés ici, certain même étaient qualifiés d'interdits par le maire.
Nous pénétrions dans cette fameuse salle, qui devait à tout casser bénéficier d'un demi millier de documents. Nous nous éparpillons devant les quatre étagères, puis fouillons. Il y avait de tout, j'étais dans les années 1940, où les nazis occupaient nos terres. De mon côté, il n'y avait absolument rien.
- J'ai un dossier sur le manoir !
La voix de Marc me fit sursauter. Son classeur devait faire une centaine de pages, de pochettes plastifiées et bien plus encore. Lentement, nous nous asseyions tous pour examiner les documents. 4 paquets de paperasses figuraient devant nous.
Nous n'étions pas prêt à découvrir toute ces horreurs.
J'ouvris mon dossier puis commençais à lire.
" Août 1790, le grand père Mckeller découvre en rentrant des champs sa femme et son fils éventrés sur le sol. L'enquête concernant leurs mort n'a rien donné, et quelques semaines plus tard, le grand père fut retrouvé pendu à l'étage du manoir. Ce fut le début de la légende Mckeller.
Mai 1840, une famille bourgeoise rachète le manoir à la ville, un couple et son enfant de 6 mois. Petit à petit, d'après les plaintes de la femme auprès des autorités, son mari commençait à se comporter bizarrement. Un soir, d'après les témoins, l'homme rentrait chez lui armé d'une hache et assassinat violemment sa famille pendant leur sommeil avant de se pendre à l'étage.
Juin 1899, le manoir fut réquisitionné par l'industrie hospitalière de la région. L'épidémie de tuberculose ravage les enfants dans cette partie de la contrée. Un hôpital provisoire est installé dans cette bâtisse lugubre, et une vingtaine d'enfants atteints furent placés en quarantaine. Les jours passèrent et le comportement des enfants âgés entre 5 et 16 ans se détériorait, laissant de côté les bonnes mœurs pour de la violence. Ils ne cessaient de se battre, d'injurier les infirmiers jusqu'à un jour se rebeller entièrement. Ce jour la, cinq soignants ont perdu la vie, enchaînés puis battu
jusqu'à la mort. Quelques temps après, les gamins s'entretuaient à main nue. 21 morts le 29 juin 1899. Les autorités locales ont vite classés l'affaire en lançant une rumeur paranormal. Ce lieu serait hanté ?Février 1943, les nazis installèrent une base de relai dans le foyer Mckeller. Ce lieu devint rapidement une fourmilière allemande. Les jours passaient, l'un des officiers perdu l'esprit. D'après les témoignages, il se mit à parler étrangement, souffrant probablement d'une double personnalité. Il fut prit en charge par ses collègues mais jamais il ne put sortir ce jour là. Cinq Nazis perdirent la vie face à l'officier qualifié de "possédé". Les allemands quittèrent la ville après l'incident, l'officier fut retrouvé pendu à l'étage.
Avril 1985, le manoir fut loué pour une fête d'anniversaire. Une cinquantaine de jeunes furent réunis ce soir là, et une dizaine n'en sont jamais revenu. La scène d'horreur choqua toute la ville, qui devint petit à petit un village.
Je reposais les archives en tremblotant comme une feuille. À voir les regards macabres de mes amis, ils n'ont pas dû lire d'éloges sur ce lieu.
- Combien de personnes sont mortes là dedans ? Balbutiait Marc.
Nous n'osions pas répondre. La boule au ventre nous tiraillait tous.
Soudain, une ombre nous surpris tous à l'encadrement de la porte. Les yeux glacials d'Enzo nous scrutaient depuis l'encadrement de la porte. Je fus tétanisé par l'expression glauque de son visage. Il souriait légèrement en nous voyant déboussolé.
- Qu'est ce que vous faites ici sans moi ?
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Hantée.
Horror- On ne devrait pas rentrer dans ce manoir. - Pourquoi ? Tu as peur de quoi ? - Je n'ai pas peur ! On ne devrait pas être là, c'est tout. Ils pouffèrent de rire face à ma remarque. - C'est Halloween ! Il faut faire un truc flippant, sinon ce n'e...