Le temps paraissait s'arrêter autour de moi. Mon dernier rempart avant la folie venait de s'effondrer. Les larmes dégoulinantes sur mon visage, je me précipitais à genoux devant mon ami. Mes mains faisaient pression sur sa plaie, l'hémorragie ne cessait pas. Thomas ne comprenait pas ce qu'il se passait, je lisais une profonde panique sur son visage. Je déchirais un morceau de mon t-shirt, puis le compressais sur la blessure en espérant changer les choses.
Enzo riait autour de nous, des cernes noirs envahissait son visage autrefois si doux. Des veines noirâtres longeait son cou, jusqu'à disparaître dans ses orbites.
Puis, une vingtaine de silhouettes transcendante apparurent tout autour de nous. Parmi elles, Stella se tenait fièrement, le visage crispé de colère. Je fus surprise de voir que sa blessure c'était refermée sur son épaule, comme si rien ne c'était passé. Tout les esprits s'avancèrent vers Enzo, qui cessa immédiatement de sourire.
«Tu n'as rien à faire ici, démon !»
- C'est moi qui vous ai libéré, à votre place, je ferais profil bas. Rétorqua-il en reprenant l'air dominant.
Au même moment, un énorme courant d'air s'abattit sur lui. Une partie de lui semblait se détacher, une forme transcendante s'accrochait au bras de mon ami. Je compris dès lors ce qu'il se passait, Stella chassait l'esprit du corps meurtri. Le visage horrifique du démon me fit frémir, cinq balafres traversaient son visage, je lisais une profonde peur sur son visage. Ses deux mains s'accrochaient au bras inanimé d'Enzo, il luttait pour ne pas se faire éjecter.
Petit à petit, les cernes sombres s'effacèrent du visage de mon ami, les veines noirâtres disparurent, je retrouvais enfin le merveilleux visage de mon bien aimé. Puis, l'esprit malfaisant lâcha prise, il fut entraîné dans un tourbillon de vents à l'extérieur de la pièce. Pendant un bref instant, mon regard se posa sur Théo, qui regardait avec dégoût la scène qui se déroulait devant nous. Je continuais de presser la plaie, même si mon regard se détourna à nouveau de lui.
Enzo tituba légèrement, il était inconscient. Mais au moment où il allait s'écraser sur le sol, Thomas le rattrapa de justesse pour l'allonger sur le sol. Ses doigts se promenaient sous sa gorge, il vérifiait sa respiration.
- Il est vivant !
Je souris à pleine dents en entendant cette petite phrase. Il était enfin sauvé, mais Théo...
- On l'a sauvé. Commentais-je en plongeant mon regard embué de larmes dans le sien.
- Ou.. Oui.. Mais..
Puis, sa bouche cessa de bouger. Son regard se figea dans le mien, je ne sentais pus son souffle sur mon bras. Sa tête retombait lentement sur mes genoux.
- Théo ?! Réponds moi !
Je le secouais, mais impossible de la ramener. Je lui donnais des coups sur la cage thoracique, insufflais de l'ai dans sa gorge avec ma bouche, en vain. Il venait de me quitter, après tout ce que l'on avait enduré pour accomplir cette lourde tâche.
Thomas chuta à genoux devant Stella, qui souriait grandement devant lui.
«Tu as réussis» Murmura-elle tendrement en plaçant sa main fantomatique sur sa joue.
- Je t'avais dis que je ne te laisserais pas..
«Tu as été très courageux. Grâce à toi et tes nouveaux amis, nous sommes tous libre de quitter cet endroit de malheur.»
- Je suis si désolé de ne pas t'avoir empêché de monter ici..
«Ne dis pas de bêtises, je suis trop borné pour écouter. J'y serais allé quand même. Et puis, ce n'est pas plus mal, tu n'aurais jamais pu accomplir ce que tu as fais aujourd'hui si je n'y serais pas allé.»
- Stella.. Je.. Si tu savais tout ce que je ressens pour toi.
«C'est partagé, je ne t'oublierais jamais. Un jour, on se retrouvera, mais le plus longtemps possible j'espère !
Les deux sourirent en se dévisageant avec passion et amour. Petit à petit, toutes les silhouettes se volatilisèrent en nous remerciant. Ils pouvaient enfin trouver le repos éternel après avoir souffert durant leur vie et après leur mort. Il ne restait bientôt plus que Stella, qui posa tendrement sa main sur la joue de son amoureux.
«Je dois y aller, je continuerais de te surveiller de là haut. Prends soin de toi Thomas..»
Puis, leurs bouches se liaient délicatement, bien que Thomas ne pouvait le ressentir. Pendant un bref instant, ils ne faisaient qu'un. Stella devenait de plus en plus transparente, il était temps pour elle de quitter ce monde. Bientôt, il ne restait plus que Thomas, les yeux fermés, qui murmurait doucement..
- Je t'aime Stella, repose en paix.
Son regard empli de tristesse se posa ensuite sur moi.
- Il faut qu'on parte.
- Appelles les flics et les pompiers, je ne laisserais pas le corps de Théo ici.
- On a pas le choix, si on se fait chopper, c'est la prison.
- Il mérite une sépulture décente !
Il me défiait quelques secondes du regard, mais finit par céder. Les pompiers et les policiers seraient bientôt là, dans ce troisième étage de folie.
- Aide moi à sortir Enzo. Ordonnais-je.
- C'est à cause de lui que tu es venu me trouver, pas vrai ?
- Oui.
- Donc tu n'as plus besoin de moi ?
- Si ! Deux autres de mes amis se sont fait avoir comme lui. Il faut les sauver également.
- D'accord, je te dois bien ça.
Chacun d'un côté, nous hissions Théo sur ses jambes pour le traîner vers la sortie. Je te promet, Théo, on reviendra te chercher. Lentement, nous traversions cet étage de malheur, repassant devant chaque porte ouverte. Il était temps que le monde entier apprenne ce qui c'est passé.
Malheureusement, l'espoir se ternit en faisant face au dernier rempart entre ce cauchemar et notre liberté. Le principal se tenait là, devant nous, le regard crispé de colère. Un revolver inquiétant se dessinait dans sa main droite, il n'était pas là pour nous féliciter.
- Je croyais avoir été clair ! Personne ne peut monter ici !
- On sait ce qui c'est passé ici ! Cracha Thomas. Vous êtes un monstre !
- Vous n'auriez jamais dû redescendre vivant, comment avez vos pu échapper à grand-père ?!
Mon cœur manqua un battement, je faillis m'étouffer. C'était donc pour ça, que cet étagé existait encore, cet homme avait tout fait pour le préserver.
- On l'a butté. Commentais-je sans réfléchir. Et si vous dégagez pas de notre passage, vous finirez pareil que lui.
Bien sûr, il éclata de rire, puis pointa son revolver vers moi.
- T'es vraiment conne. Tu vas payé pour ce que t'as fais.
Puis, un coup de feu retentit.
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Hantée.
Horror- On ne devrait pas rentrer dans ce manoir. - Pourquoi ? Tu as peur de quoi ? - Je n'ai pas peur ! On ne devrait pas être là, c'est tout. Ils pouffèrent de rire face à ma remarque. - C'est Halloween ! Il faut faire un truc flippant, sinon ce n'e...