Bip Bip Bip..
J'ouvrais grand les yeux en entendant la sonnerie de mon téléphone. En regardant l'heure, 2h05, je ne pus m'empêcher de soupirer.
- Allô Marc ? Franchement t'as vu l'heure ?
- Y'a les flics chez les voisins d'Enzo, je ne sais pas pourquoi mais je suis garé devant. Enzo est dehors aussi, il se fait interroger par un policier.
- Quoi ? Mais c'est une blague ?! Tu ne sais vraiment pas ce qu'il c'est passé ?
- Nan, je pense que c'est en rapport avec le klebard mais il y a autre chose.. je sais pas plus.
- Vas y j'arrive !
Je m'habillais en vitesse, la boule au ventre puis baissais doucement la poignet de la porte. Elle était fermée.. J'avais oublié que mes parents la verrouillaient tout les soirs depuis l'incident. Je n'avais pas le choix, faire un noeud avec ma couette et mes draps pour descendre le long de la façade. Je fus soulagé par résistance de ma fabrication.
Les bourrasques de vents me paralysaient de froid, et les craquements des branches me faisaient tressaillir de terreur.
Courage ! Pensais je. Tu ne risques rien.
Sans perdre de temps, je me mis à courir jusqu'à la maison de mon ami. Très vite, un point de côté vint me perturber. Le manque d'exercice se faisait clairement ressentir, il serait temps de me mettre au sport. Néanmoins, malgré mon essoufflement, je ne m'arrêtais pas.
Les lumières bleutées des gyrophares déchiraient le ciel. Je marchais le long de la rue opposée à celle là, en reconnaissant la voiture de Marc. Une odeur étrange me donnait la nausée, je ne remarquais pas quelle en était l'origine. Marc déverrouilla la portière pour me laisser entrer.
- Mec, il ce passe quoi ?! Lançais je la boule au ventre en même temps que je m'asseyais.
- D'après ce que j'ai compris, le chien du voisin a été pendu et égorgé devant la porte fenêtre des maîtres endormis. Enzo est le suspect, il c'est fait embarqué au poste de police. Mais je suis sûr que ce n'est pas lui, ce mec a toujours aimé les bêtes et n'a jamais usé de violence envers quiconque.
- Même le gars sur le terrain ? Commentais je.
- C'est exceptionnel, il l'avait mérité.
Je soupirais en remarquant sa naïveté.
J'allais répondre, mais la portière arrière s'ouvrit brusquement, dévoilant le visage inquiet de Théo et Lisa. Ils prirent place derrière nous.- C'est quoi ce bordel ?! Gueula Lisa apeurée.
- Du calme.. c'est juste un malentendu. Le chien du voisin a été abattu sauvagement et Enzo est suspecté. Il n'a rien fait j'en suis sûr.
- C'est pas son genre. Commenta Théo.
Un débat se lança, mais je restais silencieuse. J'en suis sûr maintenant, Enzo est possédé et il a assassiné le chien comme il l'avait dit.
- Arrêtez ! Les stoppais je. C'est bien Enzo qui l'a tué.
Tout les regards se tournèrent vers moi.
- Je l'ai raccompagné chez lui hier et le chien aboyait à la mort en voyant Enzo. Il m'a dit qu'il allait s'en occuper ! Ce n'est plus le même, il est possédé depuis qu'on a visité ce foutu manoir ! Criais je en perdant mes moyens.
Il y eu un blanc, avant l'intervention stupide de Théo.
- Arrete tes conneries ! Ce n'est pas le moment de dire des trucs pareil.
- Mais soit réaliste ! M'énervais je. On a bien vu ce qu'il c'est passé dans cette baraque à la con ! Enzo n'a jamais levé la main sur quelqu'un auparavant ! Et t'as vu ce qu'il c'est passé sur le terrain ?! Il a plus de téléphone alors qu'il en était accro ! Il est bizarre depuis, et il m'a porté jusqu'à chez moi sans un seul essoufflement alors qu'il est presque couché sur le sol en montant les escaliers du lycée ! Arrêtez d'être naïf ! Je n'y croyais pas non plus avant ce soir, mais il m'a clairement dit qu'il s'occuperait du chien il y a même pas 24 heures !
Je me mis à sangloter comme une feuille.
- Elle a raison. Intervint Marc. Faut voir la réalité en face..
- Tu vas pas t'y mettre aussi ?! Râla Théo.
- Théo.. insista Lisa. Ils ont raison. Regarde les antécédents de cette maudite baraque..
- Vous êtes des malade.
Sans même nous laisser le temps de lui répondre, il sortit de la voiture, le regard crispé de colère.
- Qu'est-ce qu'il fou ? S'inquiéta Marc en le voyant aller vers les flics.
D'un pas décidé, il contourna les deux voitures de police pour se rendre vers les lieux du massacre. Puis, il se figea sur place et semblait blêmir. Il ne lui en fallut pas plus pour revenir vers nous et reprendre sa place.
- Putain, c'est vraiment Enzo qui a fait ça ?! Mais pourquoi ?
Lui aussi se mit à trembler.
- Les chiens savent quand un esprit se trimballe dans le corps de quelqu'un. Répondis je.
Un nouveau blanc stressant prit possession de la voiture. Nos yeux se bloquèrent sur les policiers, qui décrocha le pauvre chien couvert de sang de l'étendard à linge de la famille. La propriétaire était à genoux, les larmes déferlantes sur son visage. J'en eu mal au coeur pour elle.
- On fait quoi maintenant ? Quémanda Marc sans émotions dans la voix.
- Je sais pas.. répondis je en tremblant.
- J'ai peut être une idée. Intervint Lisa. Les prêtres ne sont pas censés savoir gérer ce genres de problèmes ?
- Demain, il y a une messe à l'église. On ira voir le curé. Décida Théo.
Puis, lentement, mon regard se posait sur la fenêtre de la chambre de Théo, à l'étage. Un visage blanc, presque transparent était tourné dans notre direction. Un visage flottant dans le vide, sans corps pour le maintenir. Je sursautais de surprise, mais quand je regardais de nouveau, il n'y avait plus rien.
Je sens que cette histoire va mal finir...
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Hantée.
Terror- On ne devrait pas rentrer dans ce manoir. - Pourquoi ? Tu as peur de quoi ? - Je n'ai pas peur ! On ne devrait pas être là, c'est tout. Ils pouffèrent de rire face à ma remarque. - C'est Halloween ! Il faut faire un truc flippant, sinon ce n'e...