Comme tous les agréables moments, le week-end est passé à une vitesse stupéfiante après l'arrivée des Warren dans mon salon. Nous nous étions à peine remémorés nos souvenirs d'enfance que la mère de Bill s'est excusée de devoir partir pour continuer à faire le tour du voisinage. Alors ma mère a décidé de les inviter à déjeuner le lendemain dans un restaurant très chic (pas étonnant quand on connaît mes parents) à quelques minutes de chez nous. Sans surprise, Samantha -la mère de Bill- a accepté et c'est ainsi que dimanche j'ai pu continuer à me tordre de rire avec mon vieil ami, en nous rappelant nos pires (mais également les plus drôles et mémorables) bêtises que nous avions faites lorsque nous n'étions pas plus grands qu'une table, sous le regard courroucé des clients et des serveurs alertés par nos crises de rire. Nos parents n'y faisaient pas plus attention, plongés eux aussi dans leur grande conversation qui consistait à des alors-qu'est-ce-que-tu-deviens et à des tu-te-souviens-quand-nous-étions-plus-jeunes. Ils ne s'apercevaient pas du vacarme que l'on produisait.
Vraiment, je ne comprends pas pourquoi nous avions perdu contact et comment je n'ai pas pu me souvenir de ce cher Bill dès que je l'ai vu.
Après avoir mangé de bons et fins plats entre deux crises de rire, nos parents ont pris un café chez nous tandis que avec Bill, nous nous sommes promenés. Il ne connaissait pas le quartier alors je lui ai montré les endroits que je connaissais. Entre cafés réputés ou gourmands, boutiques de souvenirs ou de vêtements allant des plus petites enseignes aux plus grandes reconnues (dans une desquelles j'ai cru apercevoir Miss Spencer si je me trompe pas) en faisant même un petit tour par le vintage, restaurants ou bars, librairie en rénovation, bibliothèque aux mille et un livres, écoles publiques ou privées, parcs resplendissants, collège bien bâti et grande roue surplombant la ville, il y avait de quoi en avoir le tournis. Pourtant Bill a insisté pour que nous fassions une visite rapide de tout ce petit monde et sans se plaindre une seule fois. Ça ne m'étonne même pas, puisque petit il n'était déjà pas du genre à chouiner pour un rien mais plutôt celui qui fonçait à tout bout de champs. Moi j'étais plus du genre... petit malin qui savait avoir tout ce qu'il voulait ou du moins, qui savait éviter la grosse correction.
Je lui ai montré le terrain de football et de basket-ball pour qu'il puisse y venir quand il voudra faire un peu de sport. Ensuite on a fait un petit tour près de son nouvel établissement, histoire qu'il ait une idée du lieu où il passera les trois quarts de l'année à étudier.
Et puis voilà, mains dans les poches nous avons rejoint nos parents, toujours en train de discuter sous les derniers rayons du soleil, attablés autour d'une table basse sur la terrasse, un verre de vin à la main.
Une dernière petite blague, une tape à l'épaule avec un ultime au revoir à ses parents et c'est de cette manière que s'est terminé mon week-end.
Ce matin, je me suis levé juste avant que mon réveil laisse échapper son cri strident et répétitif. J'ai passé quelques minutes à fixer le plafond en me disant que j'aurai tellement voulu avoir des parents qui m'appellent pour prendre le petit déjeuner ou avoir un petit frère ou une petite sœur qui viendrait chahuter avec moi devant la salle de bain pour savoir lequel des deux irait en premier. Malheureusement, je n'ai ni frère ni sœur et mes parents sont beaucoup trop occupés par leur travail pour me réveiller. Ils sont probablement partis de la maison aux aurores. Mon réveil a finalement sonné et j'ai machinalement levé mon bras pour le faire taire.
Un long soupir s'est échappé de ma bouche... J'ai inspiré à fond et je me suis levé d'un bond pour aller prendre quelques céréales dans la petite cuisine aménagée qui occupe mon étage dans une des pièces adjacentes de ma chambre, prévue pour les petits caprices de mon estomac. Je me suis habillé et j'ai jeté un coup d'œil un instant à mon reflet dans le miroir. En face de moi, j'avais un beau jeune homme, au cheveu blond et à la peau très légèrement bronzée, vestige d'un été passé en Grèce. Il affichait un sourire ravissant, aux dents d'un blanc étincelant et ses yeux bleus aidaient à son physique quelque peu avantageux.
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Lonely is so lonely alone
Fiksi RemajaJ'ai ce qu'on appelle une vie de luxe. Des parents riches, une belle maison, des amis. En prime ? Un physique plaisant qui accompagne parfaitement mon charisme. En somme, je suis irrésistible. On m'envie et j'adore ça. Je préfère les relations futi...