Lonely is so lonely alone

Chapitre 34 : Chat perché et chat coincé

Vous m'excuserez pour le titre, mais demandez à un cerveau de réfléchir en fin de journée et vous verrez que pas grand-chose de très concluant en sortira. Cependant, vous comprendrez à la fin du chapitre les sous-entendus qu'il cache.
Je ne vais pas m'attarder sur le fait que je ne suis pas très satisfaite de ce chapitre... Mais il fallait que je le précise x) Je n'arrive pas à comprendre ce qui ne me plait pas ou ce qui ne va pas. Alors je compte sur vous pour avoir des retours !

Bonne lecture et à très vite (je l'espère) ! #T

Sur le chemin de la maison, mon cerveau était en ébullition. Cette journée m'avait complètement retourné et j'étais incapable de savoir si je nageais en plein rêve ou plongeais dans un vrai cauchemar. Mes pieds traînaient sur l'asphalte et semblaient porter un poids insupportable, laissant à mes pensées le plaisir de me torturer un peu plus.

Devrais-je raconter à Bill ce qu'il s'est passé ?
Non, me dit une voix dans ma tête.
Mais c'est mon meilleur ami ! Lui dire serait la moindre des choses...
Es-tu prêt à avouer que tu as embrasser ce gars que tu dénigres depuis le début de l'année ? Es-tu prêt à avouer que...
Je l'aime...?
Soudain, il me paraît plus judicieux de ne rien dire à Billy. Il me prendrait pour un taré complètement sadique. Je ne pense pas qu'il me jugerait sur le fait que j'apprécie plus que bien l'autre imbécile là, mais sur le fait que je n'arrête pas de lui faire du mal, comme un con. Oui, Billy est ce genre de personnes qui te fait la morale pour ton comportement plutôt que te juger sur tes opinions. Et ça, c'est un vrai ami. Pourtant j'ai encore peur de me retrouver face à lui et devoir lui raconter ma journée.
De toute façon, il faut quand même que j'aille lui annoncer la bonne nouvelle : Lola est en sécurité.
J'en suis certain maintenant. Et en plus de ça, elle est sous la surveillance d'un gardien pas si muet que ça.

Encore hésitant sur ce que je vais dire en arrivant, je tourne au bout de la rue qui mène chez mon pote préféré et l'aperçois ouvrir le portail de son jardin accompagné d'une fille. Il lui porte son sac et celle-ci emprisonne son bras libre des siens. Elle tourne un peu sa tête, un sourire illuminant son visage dont les traits fins sont joliment dessinés et je finis par la reconnaître. C'est la fille de l'autre jour. Mina, comme il l'appelle.
Plus contrarié qu'en colère, je me décide à faire demi-tour. Ce ne sera pas pour aujourd'hui les confessions qui mettent un peu mal à l'aise et c'est sans doute mieux ainsi. Je ne suis pas encore prêt à mettre des mots sur ce qui m'arrive en ce moment.

Pour m'apaiser, je choisis de faire un grand détour par le parc et passe acheter une limonade à l'épicerie non loin de là. Je me suis assis sur un banc à côté d'une femme aux cheveux grisonnants puisque aucun autre était disponible. Je la regardais donner à manger aux canards qui se dandinaient à ses pieds, se chamaillant pour avoir une pauvre miette de pain. Lorsque j'en vis un se rapprocher de moi en train de bigler sur ma boisson, mon premier réflexe fut de l'écarter loin de ce galinacé en lui donnant un faux coup de pied.

Ah non, déjà qu'on me pique ma Lola et qu'on emprunte mon Bill, pas question qu'un pauvre oiseau prenne ma limonade !

La dame à côté se met à rire doucement et je comprends alors que j'ai parlé à voix haute.

- Si tu en as assez que l'on te prenne ce qui t'appartient, tu devrais cesser de geindre et aller te battre pour récupérer les choses que tu chéries tant, ne crois-tu pas ?

Surpris, je ne sais pas quoi ni comment répondre à cette remarque. Je prends le temps de siroter un peu plus ma limonade, pour mieux réfléchir. Mais son goût acidulé et amer à la fois, me rappelle la sensation que m'a laissé les lèvres du brun un peu plus tôt : l'excitation du moment très vite remplacée par la déception...
Je finis ma limonade et me tourne enfin vers la gentille dame qui n'a pas arrêté son activité.