Chapitre 6 : Enveloppe top secrète

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- Je te jure, y avait la trace de sa main !

J'étais en train de raconter les derniers évènements qui s'étaient passés au collège plus tôt dans la journée à mon ami d'enfance, à savoir la claque du muet et la photo de classe catastrophique. 

- Non mais tu te rends compte ? Une heure de colle pour "Responsable d'avoir obligé une camarade à arracher les cheveux d'une autre", dis-je en me plaignant.

Oui, je me suis effectivement retrouvé à vouloir aider Spencer qui se faisait arracher les cheveux par Brianna lors de cette photo de classe foireuse où tout le monde se tombait dessus. La pauvre, elle tentait seulement de se rattraper à quelque chose pour ne pas se retrouver face contre terre et malheureusement c'est la chevelure de Spencer qui en a payé les frais. Moi dans l'histoire, je voulais être gentil quand j'essayais de faire lâcher Brianna, pas arracher des cheveux ! Ce prof est un abruti de m'avoir puni.

Bill partit en fou rire. 

- Hé c'est pas drôle !

Son rire commença à me gagner et finalement je m'y laissai prendre aussi. 

- Bon d'accord, un peu quand même, admis-je alors. Mais du coup je suis obligé d'aller en heure de colle avec ce mec.

Je souffle sans trop savoir pourquoi. Puis reprends :

- Heureusement mes nouveaux potes ont aussi été collé. J'en profiterai pour me rapprocher d'la blonde, si tu vois ce que je veux dire...

Bill sourit. 

- T'es vraiment incorrigible. Dit-il simplement. 

- Bah quoi? Quand on a du charme il faut l'utiliser ! Répliquai-je en passant la main dans les cheveux, rieur. 

Mon vieil ami quant à lui, préfère lever les yeux au ciel, un léger sourire en coin.

"J'ai déjà commencé le travail avec elle, je l'ai pris dans mes bras. Le seul problème va être ce Justin..."

- Et moi alors ? Tu ne me demandes pas comment s'est passée ma journée ? S'indigne Bill, faussement vexé. 

Je ris, puis une fois l'avoir taquiné sur son petit caprice je m'exclame : 

- Raconte ! 

Après son récit, il me raccompagna en voiture de ce qui était devenu notre 'petit coin' jusqu'à chez moi. 

- Andréas mon chéri ! Tu as du courrier !

Et voilà. Pas de "Tu as vu qu'elle heure il est !? On était mort d'inquiétude !".

Pourtant il est deux heures du matin, mes parents sont toujours levés, ignorants où j'étais ni avec qui. Et j'ai école demain. 
Je soupire. Parfois j'envie les enfants de parents sur-protecteurs. 

Bref. Du courrier ? Qu'est-ce que ça peut bien être ? 

"Oh. "

- De l'argent. 

Pas la peine de dire combien, y en avait beaucoup trop pour que ce soit la somme que donne des parents "normaux" à leurs enfants. Et puis c'est pas comme si je manquais de choses... Tout ce que j'aurais souhaité moi, c'est d'avoir un frère ou une sœur. Pas de l'argent puisque ça ne me sert à rien. Un enfant ça ne s'achète pas. Et c'est bien triste de le dire mais je n'aurai donc jamais de fratrie.

Ma mère a pris mon affirmation pour une question.

- Oui mon cœur, un peu de monnaie pour toi. Mais je me suis trompée ce n'est pas ce que je voulais d'abord te donner. J'aimerai que tu me rendes un service que je vais t'expliquer, une fois que tu auras... 

Elle trie les dizaines d'enveloppes qui sont dans ses jolies mains. Soudain l'une d'entre elles lui échappe et je l'aide à la ramasser. Elle sursaute et me murmure un merci lorsque je la lui tends. Étrange, elle qui a tant d'assurance d'habitude... Qu'est-ce qu'il y avait dans cette enveloppe ? Je regrette de ne pas y avoir prêté plus attention. J'allais lui demandé plus d'explications mais ma mère me coupa dans mon élan.

- Ah ! La voilà. Tiens, ouvre-la quand tu seras dans ta chambre.

Je saisis la lettre et attends qu'elle m'explique ce que je dois faire de tout cet argent. 

- Voilà, ton père et moi avons plusieurs rendez-vous cette semaine et on rentrera probablement tard. Je n'aurai donc pas le temps de faire les courses. Est-ce que tu pourras y aller ? Achète ce qu'il y a écrit sur cette liste et tout ce que tu as envie. Garde le reste de l'argent pour toi. Oh et surtout, n'oublie pas d'acheter une quinzaine de ces tubes ! M'avertit ma mère en me montrant du bout du doigt le dernier élément de la liste. J'en ai besoin pour le travail. 

Et hop un petit bisou sur le front en guise de remerciement et elle s'éclipse. 


Lonely is so lonely aloneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant