ATHÉNA

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Je rentrais tranquillement chez moi. En vérité, tranquillement n'est pas le mot. Je n'étais plus aussi désespérée qu'à l'allée mais ... Je réfléchissais. J'avais confié mes sentiments à l'égard de Percy à sa mère. Chose que, d'ailleurs je n'assume pas du tout. Plongée dans mes pensées, je ne vis pas la personne dans laquelle j'étais rentrée. Je m'excusais rapidement sans regarder le visage de l'inconnu. Alors que j'allais reprendre ma route et le fil de mes pensées, mon regard croisa deux yeux gris ombrageux qui lui semblaient vaguement familiers ...

Sa mère, Athéna, La déesse de la sagesse.

Trop abasourdie pour parler, je vis ma mère s'élever de toute sa hauteur, comme si elle s'apprêtait à me réduire en cendres ...

Elle finit par trembler de colère.

- Annabeth !

- Mère ? Si vous êtes ici pour la seule et unique raison que ce que je pense être la raison de votre venue ...

- Une fille d'Athéna et un fils de Poséidon !! Ce n'est guère compatible Annabeth tu le sais bien !

- Pourquoi Est-ce que nous devrions payer pour les erreurs de nos parents ?? hurlais-je sans parvenir à me contenir. Cette femme qui se disait ma mère prétendait pouvoir faire mes propres choix alors même qu'elle n'avais jamais été présente. Toujours à exiger plus de ses enfants. Son orgueil et sa lâcheté me faisait mal. Je ne pouvais croire que cette femme était ma mère.


- Je t'interdis ! Je suis ta mère ! Tu me dois le respect et l'obéissance.

- Plus maintenant ... Ma vie n'est pas liée à la tienne que je sache et je souhaite la mener comme je l'entend. Si le bonheur de ta fille est moins importante que la querelle puérile que tu prolonges inévitablement, alors je ne vois pas pourquoi je me laisserais dicter mes gestes et ma conduite par une étrangère.

- Une ... Une étrangère ??

- Tu ne me connais pas ... Je hais cette partie de toi dont j'ai hérité. Cette façon de vouloir toujours gagner. Cet orgueil ... ça me répugne de devoir sans arrêt prouver que je suis au dessus des autres parce que je ne le suis pas. Et cela mère, même après tous ces siècles tu ne l'a toujours pas compris.

- Ne renie pas ton héritage Annabeth. C'est moi qui aie fait de toi ce que tu es. Une guerrière, une battante, une stratège... Nous ne nous laisser pas influencer par le feu de nos émotions, c'est ce qui fait notre valeur.

- Et pourtant ... M'as -tu un jour dit, que tu étais fière de moi ?

- ...

- Laisse moi répondre à cela. Jamais. JAMAIS je dis bien, tu ne m'as félicité, ou simplement demander de mes nouvelles. Tu penses vraiment que le fait que tu m'aie créé signifie que je t'appartiens. Un OBJET voilà ce que je suis pour toi. Un outil.

- ...

- Et tu ne peux même pas le nier parce qu'au fond de toi tu sais que j'ai raison. Ne prétend pas aujourd'hui m'aimer. Tu ne m'as jamais considérée comme ta fille.

Mon cœur se déchirait lentement pour la deuxième fois. L'air me semblait irrespirable, chargé d'ozone et de gravité. La vérité me frappait au visage à présent. Cette femme ne m'aimait pas. Elle n'était venue que pour m'interdire un amour inconditionnel pour le fils de son pire ennemi.

La vie ne me semblait plus fade et sans intérêt comme à la disparition de Percy. Un voile de colère tombait devant mes yeux tandis que je repensais à Athéna qui s'était évaporée sans un mot, sans un regard.



Pardonne-moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant