Ce matin n'était pas un matin comme les autres. Apollon avait bel et bien effectué son voyage matinal mais rien n'allait bien. Rien n'était comme avant. D'abord le reveil. En me levant j'avais l'impression de flotter. De ... Comment dit on déjà ... d'être perchée sur un petit nuage. Mais ce n'était pas le cas. Je n'étais pas perchée mais affalée et le petit nuage de mon petit poney n'était pas un de ces nuages blancs et crémeux dont vous vous efforcez de deviner la forme allongés dans l'herbe tel un enfant. Non. Celui ci était un nuage noir d'orage. Sombre et violent il vous enlevait tout désir de sourire. Emportant votre joie comme un souffle de lune. Pfiou ... envolé le bonheur simple et sans artifice, terminé les tressautements grisants de mon coeur. Les frissons auxquels mes bras étaient à présent habitués. Ce souffle court et cette paix intérieure de n'être qu'un instant avec l élu de son coeur. Trop de douceur dans la tristesse. Trop de malheur dans les souvenirs qui hantent mes pas comme mon ombre. Venant se cacher dans les recoins du silence dans lequel est plongé mon esprit. Tous les jours se ressemblants. Semblable à une étrange litanie. Un battement régulier. Aujourd'hui n'est pas un matin comme les autres. Aujourd'hui c'est le jour où toutes mes peurs sont devenues réalités. Il est parti et je m'en veux terriblement d'avoir espérer le contraire. Je voulais lui en vouloir. Je devrais lui en vouloir. Mais je ne pouvais pas. Je ne l'aimait qu'encore plus. Chaque jour était une torture. Chaque minute un supplice. Chaque seconde une caresse. Je ne vivais plus désormais. Je survivais. Je ne voulais pas l'oublier, alors chaque jour je me souvenais encore et encore de tout ce qu'il avait pu dire. Tout ce qu'il avait pu faire. Tout ce qu'on avait vecu. Et encore et encore, jusqu'à ce que la nuit tombe et que nous nous rejoignons dans mes rêves.
Je me suis habillée avec lenteur. Comme si mes vêtement avaient été imbibés de sang de centaure. Comme s'ils me brûlaient l'épiderme. Je suis sortie du bungalow devant les regards brisés de mes frères et soeurs. Et je m'en foutais. Je m'en foutais parce que certains avaient à présent cesser d'avoir de l'importance. La nourriture, les entraînements, le sommeil ... Je voulais penser à lui.
Mais pas à sa mort.
Je me suis arrêtée tout à coup. Je ne voulais pas le formuler ainsi. Le choc était lourd et brutal. Je ne voulais pas tomber de mon petit nuage. Aussi orageux qu'il fut. La tempête n'était pas loin. Mes yeux se sont posés sur le bungalow de Poseidon et sans le savoir, mes pas m'ont menée jusqu'à lui. Je suis entrée. Il avait l'air tellement ... vide sans sa présence. Tout me paraissait de nouveau dénué d'intérêt. Je suis ressortie en courant pour me diriger vers la plage. Une fois arrivée j'ai crié :
- POSEIDON ! JE SAIS QUE VOUS ÊTES LÀ ! VOUS POUVEZ LE FAIRE REVENIR !!
"il le faut ... "Alors, pour la première fois depuis des semaines, j'ai pleuré. Les larmes me semblaient libératrices ... j'avais eu peur de ne plus pouvoir pleurer.
Il fut alors certifié que, quoi qu'il arrive, l'orage ( qu'il soit pluvieux ou non ) ne pourrait vivre sans lui. Qu'il perdrait vite toute envie de gronder et de ainsi faire trembler le ciel sous sa colère. Que Annabeth ne pouvait plus vivre sans Percy.
Elle fit alors une chose qu'elle n'aurait jamais pensé faire un jour. Une chose qu'elle aurait sans doute regretté par la suite. Une chose qu'elle n'aurait pu assumer car s'il y avait un aller, il n'y avait guère de retour. Elle plongea. Pour ne jamais remonter.
Elle allait le rejoindre. Enfin ...
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Pardonne-moi...
Fanfiction" Si j'avais pu, j'aurais tout effacé. Pour tout recommencer. Et je ne changerais rien."