Il commençait tous les jours de la même façon. Au début il était là, souriant de son sourire éclatant, ses yeux pétillants de malice et ... De tendresse ? Elle était assise à ses côtés, allongés tout les deux sur un gênas rocher, surplombant l'océan.
Il se tournait alors vers elle, approchait sa main de son visage et faisait passer son pouce tout le long de sa joue. Ses doigts laissaient des traces de frissons sur leur passage. Elle était totalement sous le charme de ce regard tendre et plein d'amour.
Il s'approchait alors d'elle, tout doucement... Comme s'il avait peur qu'elle recule. Ce ne fut pas le cas. Elle rompit petit à petit la distance qui les séparaient et l'embrassa doucement. Comme un volcan entrant en éruption, son coeur explosa littéralement de bonheur.
Tout disparu alors. Le bonheur, la joie... Elle venait de se souvenir. Il était parti.
C'est alors que ses lèvres se retirèrent, laissant à la place, une bourrasque de vent glacé qui lui transperça le coeur. Tel un pic de glace. Elle ouvrit les yeux. Elle n'était plus sur la plage mais sur le mont saint Helens. Comme la dernière fois... Elle le revoyait lui dire de s'en aller en hurlant qu'ils n'avaient pas le choix.
" Oh si cervelle d'algue tu avais le choix ... " murmura t-elle sans qu'il ne l'entende. Elle se voyait l'embrasser brièvement avec de disparaître dans les limbes du trou noir. Elle le voyait sourire béatement au vide devant lui, comme s'il était plongé dans un rêve éveillé.Elle aurait voulu sourire à cette vue mais elle ne le fit pas... C'était trop douloureux.
Elle le voyait haranguer les telchines et se battre tel un démon entre les flammes de l'enfer.
Elle le voyait enfin être propulsé vers les étoiles. Vers son oubli.
Elle se sentait tomber dans un trou sans fond. Tel Alice au pays des merveilles.
Elle se réveilla en hurlant. Les enfants d'Athéna s'étaient tous regroupés autour d'elle. Ils lui frayerent un chemin vers la porte du bungalow.
Il la virent courir vers la plage, ses cheveux blonds flottants au vent, ils la virent s'effondrer sur le sable fin et le pleurer une dernière fois.La colonie avait plus que perdu un simple pensionnaire. Ils avaient perdu leur héros. Et le lendemain ils allaient officialiser cette disparition. Demain ils allaient rendre un dernier hommage à leur sauveur disparu.
VOUS LISEZ
Pardonne-moi...
Fanfiction" Si j'avais pu, j'aurais tout effacé. Pour tout recommencer. Et je ne changerais rien."