CHAPITRE 19

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Françoise entra dans un petit restaurant Portugais aux allures de gargote. Elle venait manger là presque tous les midis. Premièrement parce-que la bouffe était correcte et plutôt bon marché, deuxièmement parce-que le service était rapide et qu'elle ne risquait de revenir en retard. Elle rejoignit à une table de quatre : Mathilde sa meilleur collègue de travail qui était aussi la seule femme commissaire de la brigade. Il y avait aussi Anna la jeune et nouvelle réceptionniste que les mâles de la brigade courtisaient de leurs petites voix mielleuses poussés par leur trop plein de testostérones. Et pour finir, Lucie fraiche stagiaire en passe de devenir élève lieutenant. Après avoir commandé rapidement, les discutions potins allèrent bon train. Cette fois ci, avec son histoire elle allait captiver l'attention de toute la tablé.

- Alors là les filles vous allez pas me croire tellement j'ai un truc énorme à vous raconter.

- Si c'est encore une de tes histoires de chats très peu pour moi la taquinait Mathilde.

- Non non, pas du tout. C'est au sujet de Marc.

La seule évocation de son nom ne manqua pas d'attirer la curiosité de l'assemblé.

- Marc, il est trop beau, j'en ferais bien mon quatre heure, dit Anna.

- Le chef, mais il est pas marié ? Demanda Lucie innocemment.

- A croire que t'as jamais couché avec un homme marié ! Arrête de jouer les saintes ni touche.

- Moi... non jamais... mais... avant de s'empourprer, sans plus trouver les mots.

- Bon vas-y Françoise, accouche, t'attends quoi.

- Alors, voilà que le patron se pointe dans mon bureau. Il me demande de prendre une semaine de vacance sur ses heures supplémentaires. Jusqu'ici rien d'anormal vous me direz. Après, c'est là que ça se corse, il me demande une faveur, il me dit : « Françoise, pendant que je serais pas là, si ma femme appel, au cas où, tu pourras lui dire que je suis sur une enquête à Paris, et si elle demande des détails, tu lui dis que t'as pas le droit de divulguer des informations sur une enquête en court ».

- Alors là, incroyable.

- Moi qui le prenais pour un homme sérieux, je tombe des nues.

- Vous oubliez son aventure avec cette blonde.

- Qui ça ?

- Tu sais, l'écrivaine toujours habillée bon chic bon genre.

- Ah oui, Zimmerman, ça me revient maintenant.

- Zimmerman, s'interrogea Anna, ça me dit quelque chose... ça y est, j'y suis, elle venu la semaine dernière pour déjeuner avec Marc, une belle blonde c'est ça.

Comment, hein, quoi, les exclamations fusaient dans l'air.

- Ben maintenant, je comprends mieux le fin mot de l'histoire. Monsieur va se payer une semaine de bon temps avec sa maîtresse.

- Tu crois que j'aurais ma chance avec lui ? Demanda Anna. Mari volage un jour, mari volage toujours.

Les rires fusaient bon train autour de la table et les quatre femmes continuèrent leurs ragots sur leur sujet principal : Marc.


les rêves de LolaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant