CHAPITRE 38

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Alexandersco, de retour de son interrogatoire ne cessait de faire les cents pas dans sa maison. Il se sentait piégé, il devait trouver une solution, et vite. Après le décès de sa femme, voilà qu'un inspecteur des impôts entrait dans la danse. Il allait fatalement fouiner là où il ne faudrait pas. Il n'avait plus d'autre choix, il devait disparaitre au plus vite. Mais avant tout, il avait quelque chose à régler, et pour ce faire, il devait mettre ses enfants à l'abri. Il décrocha le téléphone du salon, et composa le numéro de sa belle-sœur.

- Allo, dit une voix féminine à l'autre bout du combiné.

- Surtout, ne me pose pas de question, et écoute attentivement. Tu vas aller chercher mes gamins à la sortie de l'école. Tu les prends et tu files direct chez ta mère. Attendez-moi là-bas. Si dans deux jours je suis pas arrivé, oubliez Piatra, ne remettez jamais les pieds dans la région.

- Attend, mais qu'est-ce qu'il se passe bon sang...

Pour seul réponse, elle n'entendit que la tonalité du téléphone. La machine était en route. Maintenant, il lui restait à passer ce coup de fil qu'il redoutait tant. Aucune autre alternative ne s'offrait à lui. Sa main tremblante composa le numéro du diable personnifié.

Une voix grave, éraillé d'avoir fumé trop de havane, répondit à l'autre bout du téléphone.

- Tu es bien imprudent de m'appeler de ta propre maison. Ta femme aurais jamais fait une erreur pareille. Tu dois être affamé pour m'appeler de la sorte. Laisse-moi deviner... humm, tu as de la chair fraiche à me proposer ?

- Espèce de gros dégueulasse, tu vas fermer ta gueule et m'écouter attentivement.

Alexandresco gesticulait en tous sens, les yeux exorbités, au travers de la pièce.

- D'une manière ou d'une autre, je sais que tu es responsable du meurtre de ma femme...

- Je te conseil de te calmer, je pense que tu as oublié à qui tu parlé, mais je peux toujours trouver une moyen de te le rappeler...

- Si j'étais toi, j'écouterais attentivement ce que j'ai à te dire, parce que j'ai quelque chose qui pourrai t'envoyer au trou pour un long moment.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Ma femme ne vous a jamais fait confiance. Elle a enregistré bon nombre de vos conversations, de quoi faire croupir ton gros cul dégueulasse jusqu'à la fin de tes jours en prison.

- Très bien, dis-moi ce que tu veux ?

- Tu es prêt à m'écouter maintenant ?

- Je suis tout ouïe.

- Je veux dix millions d'euros pour demain. Après ça, je quitte le pays, t'entendra plus jamais parler de moi, et je considérerais que nous sommes quitte vis-à-vis de ma femme.

- Je te répète que je n'ai rien à voir avec ce qui est arrivé à ta femme...

- Te fous pas de ma gueule, ou je me ferais un plaisir de débarquer chez les flics, qui posent tout un tas de questions, vaudrait mieux pour nous qu'ils me retrouvent pas.

- Ok, comment est-ce que tu veux qu'on procède ?

- On va procéder comme d'habitude, on se rejoint à l'endroit habituel, disons sur les coups de dix heures.

- Je pense que tu saisis pas garçon, mais il me faudra un peu plus de temps pour réunir une telle somme d'argent. Dans l'après-midi ça devrait être possible. Par contre ça sera pas gratuit, je veux tes enregistrements en échange, et pas des copies, je veux les originaux.

les rêves de LolaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant