Prince Protection

Chapitre 10

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"- Qui était-elle ? Parce qu'elle avait l'air de sacrément t'en vouloir..."

Il leva les yeux au ciel, et haussa négligemment les épaules, encore une fois. Après ce qu'il vient de se passer, je trouve son attitude 'je-me-fous-de-tout' un peu déplacée. Il ne peut pas faire des phrase comme tout le monde ?

"- Une ancienne conquête qui avait crue qu'elle deviendrait la nouvelle princesse alors que je ne lui avais rien promis de plus qu'une nuit d'enfer..."

Ce fut à mon tour de lever les yeux au ciel, tout en soufflant.

"-Cette attitude te mèneras à ta perte un jour, comme ça à failli arriver ce soir."

Son regard assombrit et ses traits tirés par la colère me font comprendre qu'une fois de plus j'aurais mieux fait de la boucler. Voilà moins de deux jours que je connais ce coureur de jupon que déjà, j'arrive à prédire ses réactions.

"- Vous n'êtes pas ma mère à ce que je saches, et puis en quoi ça vous concerne ?"

Je repris une expression froide et automatiquement je le fusillais du regard. Bien entendu, monsieur est en colère, donc monsieur me vouvoie de nouveau. Monsieur et sa froideur commence à me gonfler, une fois de plus. S'il est comme ça tous les jours, je vais finir par tourner folle.

" - En quoi ça me concerne ? Je dois vous protéger, voilà en quoi ça me concerne ! Et puis, tiens ! Bien heureusement que je ne suis pas votre mère, j'aurais fait comme cette foutue déesse, je vous aurai jeté par la fenêtre de ma putain de chambre*."

Les mots se bousculent dans ma bouche et forment un mélange de colère et de frustration, dont la raison m'est inconnue. Ou alors, je ne veux pas la connaître.

"- Personne ne vous à forcer à postuler pour ce poste. N'oubliez pas à qui vous parler, n'oubliez pas que je peux vous briser, vous et votre petite vie minable, en moins d'une demi- journée."

Connard prétentieux ! Voilà ce que je voudrais lui balancer à la gueule. Mais les paroles de mon père me reviennent à la tête, comme à chaque que je manque de perdre mon sang froid, ou que je tente de retrouver mon calme, comme ici.

'Celui qui est capable de contrôler son cœur est capable de conquérir le monde'

Voilà la phrase que j'ai entendu quasiment chaque jour de ma vie, qui est devenue en quelque sorte ma philosophie de vie. Ne montre pas tes émotions, reste digne, et envoie les tous bouler. Telle est ma façon de fonctionner depuis toujours. Cette phrase tourne en boucle dans mon esprit et me permet petit à petit de régulariser mon souffle, qui avait commencé à s'emballer.

Au lieu de lui crier mille insultes au visage qui serait aussi utiles qu'un crayon blanc, et lui donner la satisfaction de m'avoir fait sortir de mes gonds, je me tourne vers lui et le fixe.

Puis je finis par prendre la parole, sèchement, et en articulant chaque syllabe plus que nécessaire, comme si je m'adressais à une personne dont les facultés sont réduites, voir même à un chien.

"- Je n'oublie pas qui vous êtes, bien au contraire votre Altesse Royale, mais ce n'est pas une personne comme vous qui m'empêchera de réaliser mon rêve, donc, il faudra des menaces un peu plus solides que celles d'un gosse pourri gâté pour m'effrayer."

J'ouvre la portière sans perdre de temps quand je remarque que cela fait un moment que la voiture est garée devant mon immeuble. Notre prise de bec m'a fait perdre toute notion du temps, et de localisation. Il m'a fait perdre mes moyens, et ça ne doit plus arriver, jamais.

"- Bonne soirée Monsieur le Prince, oh et j'y pense ! Surtout ne me remerciez pas de vous avoir sauver la vie ce soir, après tout je n'ai fais que mon job d'employée, et puis nous savons tous les deux que vous vous seriez débrouiller seul, avec la boxe de rue."

Je claque la portière fortement, et rentre dans mon immeuble. Cette dernière réplique était certes puérile, mais j'en avais besoin pour me délivrer complètement des émotions négatives qu'il m'inspire.

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* Référence à la déesse grecque Héra ( femme et soeur de Zeus, le dieu des dieux ) qui jette son fils, Héphaïstos, du haut de l'Olympe, puisqu'elle le trouve laid.