Mes bras de nouveaux serrés autour de Chiago, tous les deux sur son cheval, nous cavalons dans la forêt pour regagner les écuries.
Je suis sur la même monture que lui, puisqu'il a catégoriquement refusé - avec son air de Prince méchant - que je monte seule sur la jument. Apparemment, selon lui, c'est trop dangereux avec le temps qu'il fait et les « conditions météorologiques » pour le citer.
Je râle, mais ça ne me dérange pas tant que ça au final. Mon corps est complètement collé au sien, chevauchant la selle au même rythme que lui.
Cet homme va me rendre dingue.
Je ressers mes bras autour de son buste sculpté, véritable source de chaleur. Ma tête calé dans le creux de son épaule, à moitié dans son dos, je ferme les yeux pour me laisser bercer par les mouvements répétés de mon bassin.
***
Je me sens soulevée puis plaquée contre un torse ferme. Une paire de bras se referment sur mon corps, abandonné à un inconnu. Ma tête bascule dans le cou de la personne qui me porte, et je reconnais une odeur familière, absolument divine.
J'inspire a un rythme régulier, comme pour m'enivrer de ce parfum. Mes bras se nouent autour de la nuque de mon transporteur, que je sers fortement.
Un sourire de bien-être se place sur mes lèvres. On me balance de droite à gauche, au rythme des pas de la personne qui me soutient.
On me pose sur une surface confortable, qui m'aspire presque.
***
Une source de chaleur me frôle la joue tendrement. Je me love contre celle-ci en soupirant. Mon prénom roule agréablement sur la langue d'une personne plusieurs fois de suite.
Quand à la chaleur sur ma joue, s'ajoute une nouvelle source un peu plus humide sur mon front, je papillonne des yeux.
Pour tomber directement sur un cou, à la senteur divine. Les lèvres de Chiago sont posées sur mon front, son pouce caresse mon visage, délicatement. Je resterais bien comme ça pendant des heures, mais quand il relève la tête, pour me regarder, ses yeux tombent immédiatement dans les miens.
Le sourire sur mes lèvres fait reflet au sien qui s'agrandit de plus en plus. Finalement, il se met à rire. Ses pouces passent sous mes yeux, comme pour effacer quelque chose.
Il me montre le bout de son doigt, teinté de noir. Les résidus de mascara qui étaient accrochés sous mes yeux à cause de la pluie, sont désormais sur ses doigts.
Je souris, ma tête dodeline de droite à gauche doucement. Il dépose un baiser sur le bout de mon nez, avant de se relever du matelas sur lequel je suis installée.
- Asla à préparer des gaufres pour le goûter, j'espère que tu aimes ça.
Je fronce les sourcils, à la recherche d'un quelconque souvenir m'indiquant qui est cette femme.
- C'est la femme qui tient le haras, une sorte de grand-mère pour moi. Petit, je passais le plus clair de mon temps ici, avec ma mère, qui m'a transmis sa passion pour les cheveux.
Je hoche la tête, je me rappelle, la femme qui était endormie quand on est arrivés, la même qui est venue nous récupérer toute à l'heure, nous interrompant. Du coup, je ne sais pas si je l'apprécie parce qu'elle a cuisiné des gaufres ou si je lui en veux de ne pas nous avoir laisser finir ce que nous avions commencé.
- Donc tu aimes ça ?
- Pardon ?
Il sourit en secouant la tête. Sa main frictionne mes cheveux mal adroitement. Je m'agite un peu dans tous les sens pour me soustraire à sa paume, fouteuse de trouble à mon brushing.
- Les gaufres idiote, tu aimes ?
Je me stoppe, et acquiesce de la tête comme une enfant, bien sûr que j'aime ces petites choses-là, qui n'aime pas ça ? Pas moi en tout cas.
- Alors bouge tes fesses de là, et ramène toi avec moi en bas.
Je me lève illico, sans plus de chichi, et emboîte le pas vers la porte pour sortir d'ici. Chiago s'agrippe à mon bras et me tire légèrement vers l'arrière. Je pivote, pour lui demander ce qu'il veut, mais il ne m'en laisse pas le temps. Il pose rapidement ses lèvres sur les miennes, puis me lâche. Je reste stoïque, comme figée par son geste. Il me dépasse, et sort de la chambre sans attendre.
Un sourire se dessine doucement sur mes lèvres, que je caresse idiotement.
Oui, c'est assuré, Chiago a fait un grand pas vers moi. Maintenant à moi de ne pas le faire reculer.
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Prince Protection
ChickLitJordan est une jeune femme au caractère fort qui tente de faire sa place dans un milieu masculin, bourré de macho. Quand une annonce paraît dans le journal pour être le garde du corps attitré du prince, elle n'hésite pas une seconde et fonce tête ba...