Prince Protection

Chapitre 29

Le voyage se finit en silence. Nous ne parlons plus, lui, pour une raison qui m'est inconnue, moi, en essayant de me remettre de ce stop que je me suis violemment pris.

Même si je sais que son comportement cache quelque chose d'étrange, mon ego lui ne s'en remet toujours pas, la pilule a du mal à passer. Stupide fierté.

Pour la première fois, j'ai vu Chiago, désemparée, envahit par ce que j'estime être ses vieux démons. Chacun à les siens, seulement, certaines personnes réussissent à les accepter et vivent avec, sans les oublier. Quant à d'autres, tout n'est que façade, ils se mentent à eux-mêmes la plupart du temps. Ils enfouissent leurs démons profondément au fond de leur être, et les refoulent. Ces personnes là, laissent la permission à leur passé de ressurgir à la moindre faille, pour les détruire un peu plus.

Chiago fait parti de ces derniers. D'apparence il est fort, intérieurement, il est brisé et vulnérable, à la fois très près et très loin du cliché du Bad Boy mondain.

Finalement, nous nous garons devant une enseigne lumineuse, qui indique en gros « Stud ». Je ne parle, ni ne comprends le grec donc je n'ai aucune idée de ce que cela puisse être.

Aucune question ne s'échappe de ma bouche, ce serait inutile. Dans ces situations-là, un mort est plus bavard que le Prince.

Je prends mon téléphone et ouvre Google Traduction. Je choisis les deux langues que je souhaite et je rentre « Stud » dans la case pour le grec. Converti dans ma langue, ce mot prend tout son sens.

Nous allons entrer dans un haras. Je ne suis jamais montée à cheval. Je l'ai toujours voulu mais l'occasion ne s'est jamais vraiment présentée. Il faut dire que je n'ai pas non plus vraiment chercher à créer cette occasion.

L'excitation monte en flèche, j'espère que je ne me fais pas de faux espoir. Il serait capable de me dire - ou plutôt de m'ordonner - de rester en bas à la regarder. Je m'attends à tout avec lui...

Toujours sur ses talons, je m'arrête quand il se stoppe devant l'accueil où une femme dort.

Il attrape le plus silencieusement possible une feuille et un crayon, entreposés à côté de la dormeuse, et appose son écriture masculine sur le papier. En grec je suppose puisque je ne comprends pas un mot de ce qu'il a écrit.

Ensuite, sans un mot, il reprend sa marche vers l'extérieur. Nous traversons plusieurs bâtiments anciens pour nous arrêter devant une grange immense.

A l'intérieur, des hennissements se font entendre. Devant moi, s'éten