Believe in us I'm real

Six : Mon Chocolat ?

- Oh mon dieu, pardon... Je suis désolé, vraiment désolé, j'ai été surpris... Mais entre, entre ! Ça doit être chaud laisse moi te débarbouiller un peu...

Il l'entraîne sans plus tarder dans les toilettes muni d'un très grand miroir l'obligeant à enlever son haut...

- Encore désolé ! Emmène donc tes affaires dans la chambre d'amis à gauche, je te rejoins !

Alex partit en fermant la porte. Le maladroit frotta de toutes ses forces, avant de s'arrêter net, son cœur battait trop fort, il posa sa main mouillée sur sa poitrine en essayant de se calmer.

Alex était de nouveau chez lui, comment cela, était-il possible ? Il pensait ne plus jamais le revoir, il ne voulait plus le revoir.

Les souvenirs lui reviennent d'un coup en tête, mais non ! Il ne fallait pas y penser... Il ne fallait plus y penser, au moindre faux pas de la part d'Alex, il le remettrait à sa place.

Combien de chance sur 100 avait-il de le revoir ?

Apparemment 99.

La tâche n'allait pas partir, il le savait, mais il voulait rester enfermé encore un peu pour ne pas le revoir. Au bout d'une demie heure...

- Tu sais... Ce n'est pas grave s'il est foutu ! J'en ai une tonne dans ma mallette.

- Je... J'arrive..

Il s'aspergea le visage avant de sortir pour affronter la réalité ... Bleu contre vert, pourquoi diable la pièce était-elle chargée d'électricité ?

- Je... Tu veux bien m'aider pour mes affaires ?

- Oui... Je te suis.

Une fois dans la chambre Seth se dirigea vers la commode vide avant de s'asseoir devant celle-ci, la mallette ouverte à côté de lui... Alex, lui, restait debout pour ranger le haut de la commode.

- Alors ? Que fais-tu ici ?

- Bah... On range la commode... Non ?

- Non, imbécile ! Je voulais dire ici.

- Bah... Je ne sais pas, j'ai voulu un peu de changement et par chance ton boss a bien voulu de moi...

-est-ce que tu fais une reconversion pour me...

- Oui seth, j'adore ce boulot et les perspectives d'avenir qu'il propose, je peux faire ce que j'aime.

En réalité, ce n'était pas à cette réponse qu'il s'attendait, d'ailleurs ce n'était pas sa question. Mais il n'osait plus demander et s'écria soudain :

- Oh, mais tu dois mourir de faim... Je finis tout ça et je te prépare un casse-croûte.

- Prends ton temps, j'ai bu le chocolat qu'il y avait sur la table !

Le brun arrêta de plier les vêtements, tournant légèrement la tête vers son nouveau colocataire...

- Tu as bu mon chocolat ?!

-Bah oui !? C'était du chocolat !

- Comment as-tu osé boire mon chocolat ?

- Comment toi tu as osé laisser un pauvre chocolat à l'abandon tout seul en plein milieu du salon ?

***

- Voilà ta chambre est reliée à ta salle de bain si t'as besoin, tu m'appelles...

Seth faisait demi-tour avant de se stopper quand il entendit la voix du blond.

- Toi, tu ne m'as jamais appelé ?!

Le ténébreux n'osait plus bouger d'un cheveu, son cœur avait raté un battement et son souffle s'était coupé. Comment lui dire qu'ils n'auraient jamais dû coucher ensemble ? Que jamais il n'aurait dû apprécier les baisers et le toucher d'un homme ? Dieu voyait tout ce qu'il faisait !

- Euh je... Je vais me coucher, une longue journée nous attend demain.

- Tu fais comme si tu n'avais rien entendu.

- Écoute Alex...

- Non... Je ne veux pas savoir ! J'aurais dû m'en douter que toi, tu ne voulais qu'un coup d'un soir ! C'est bon, tu n'as pas à donner d'explications non plus ! Moi aussi, je vais dormir.

Sur ces derniers mots, il enleva son tee-shirt et le plia avant de s'engouffrer sous les draps et d'éteindre sa lumière.

Seth se sentait mal, son cœur se serrait et chaque battement lui faisait mal, il avait soudain soif, et en sortant de la chambre, il fondit en larmes, des larmes silencieuses, comme toujours. Il pensait ne plus jamais le revoir, il ne voulait plus le revoir. Les souvenirs étaient suffisant. Il voulait juste se rappeler du plaisir ressenti, pas le contexte, ni la personne qui le lui avait procuré.

Il ne pleurait pas parce qu'Alex l'avait blessé, mais parce qu'il aurait voulu lui dire qu'il n'avait pas arrêté de penser, ces derniers temps, à l'appeler. Pour recommencer.

D'ailleurs, il avait son numéro dans ses contacts, mais il ne pouvait pas l'appeler. Que lui aurait-il dit ? "Salut ? Je n'ai pas arrêté de penser à toi en moi tout le mois" ?

Ça pouvait être un signe du tout puissant, mais un signe de quel sorte ? Pour voir s'il est assez fort pour ne pas succomber, ou s'il devait apprécier un cadeau divin.

Cette nuit-là, Seth n'avait pas réussi à dormir Il était hanté par d'innombrables questions, des questions qui ne pouvaient avoir de réponse. il ne voulait pas confronter ses démons.

Comment le pourrait-il alors que l'objet de ses fantasmes se trouvait à moins de cinq mètres de sa chambre ?

Une centaine de dessins trônaient dans la pièce, il avait dessiné tellement de plans, tellement d'idées. Pour se libérer de cette emprise qui le dominait de tout son être.

Divisé entre l'envie de tout recommencer avec ce même inconnu de revoir son dos Immaculé de griffures, Ses muscles si dur et robuste tressallir à chaque coup de bassin, son visage en sueur.

Et puis, de l'autre côté, cette envie qu'il s'en aille et qu'il ne revienne jamais. Ce petit péché qu'ils avaient commis le consumait de l'intérieur et maintenant, ce cauchemar revenait et le poursuivait.

Un si beau cauchemar. Ce cauchemar merveilleux qu'il voudrait refaire à l'infini.

Réessayer encore et encore, revivre toutes ces sensations qu'ils avaient vécu ensemble il n'y a pas si longtemps.

Il était là maintenant, répondant à une demande silencieuse à une prière inaudible presque plaintif.

Un désir profond qu'il allait devoir taire à tout jamais. L'oublier et le vaincre telle était sa mission !

- Seth ? Tu dors ? ....

- Mmh ?

Il se leva et passa une main dans ses cheveux n'adressant même pas un sourire à son colocataire, il se devait de brosser ses dents avant de prononcer un seul mot, il en profita pour se doucher.

Le ténébreux avait faim, peut-être des crêpes ce matin ? Ou juste des céréales ? Non rien de tout cela, il y avait des gaufres sur le plan de travail et du chocolat qui avait l'air d'être encore chaud.

Il s'en donna à cœur joie et en dévora cinq avant de rejoindre le bureau où se trouvait,

Alex.