Isabella est une étudiante qui, suite à la mort de ses parents, élève seule sa petite sœur de huit ans. Après une rupture difficile avec son petit-ami, elle essaye de remonter la pente et de rencontrer de nouveaux garçons. Jusqu'au matin où elle se...
Je me relève d'un bond. Quoi ? James ? Devant la maison ? Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi est-ce qu'il est venu me voir alors qu'il m'a plantée dans ma chambre il y a quelques jours ? Se sent-il coupable ? A-t-il des remords ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine. J'ai envie de courir en bas et de lui sauter au cou. Mais je ne peux pas. Il faut que je sois forte. Je ne peux pas me laisser embobiner une deuxième fois par lui. Trop de choses restent incomprises. Comment nous sommes-nous retrouvés dans mon lit alors que nous ne nous connaissons pas ? D'où connait-il Valentin ? Est-ce que Valentin m'a proposé de le rejoindre dans le bar pour que je puisse me rendre compte de qui est James ? Mais pourquoi ne m'a-t-il pas tout simplement dit pourquoi je dois m'en méfier ? C'est toujours compliqué avec Valentin. C'est toujours compliqué avec les mecs.
Je grogne et enfonce ma tête dans la couette. Qu'est-ce que je dois faire ? Pfff.... Je suis saoulée là !
J'attrape mon téléphone qui se remet à beeper. J'hésite à lire le message. Je finis par me lancer et par ouvrir l'application.
----- De : James A 02h12 Message : Ella ? Tu dors ? J'ai vraiment besoin de te parler. Viens s'il-te-plait. -----
Plutôt que de lui répondre, je décide d'appeler Valentin. Faut vraiment qu'il me dise pourquoi je dois me méfier de James. Peut-être que c'est un psychopathe et qu'il est venu pour me tuer, ou me violer. A peine ses idées me viennent en tête, je me tape le front de la main. Je suis stupide. Et je deviens parano. Faut que j'arrête de penser à des choses pareilles. S'il avait voulu me faire quoi que ce soit, il l'aurait fait la nuit où il est venu à la maison. Pas une semaine plus tard.
Je cherche le nom de Valentin dans mes contacts et finit par l'appeler. Une sonnerie, deux, trois, quatre, puis plus rien. Il vient vraiment de virer mon appel ? Je décide de le rappeler une seconde fois. Cette fois-ci, mon appel est directement redirigé vers sa messagerie. Il est sérieux ? La colère monte en moi. J'ai envie de lui en coller une. Non mais pour qui il se prend ? Ça ne lui ressemble tellement pas en plus.
Je repose mon téléphone sur ma table de chevet et décide d'aller voir à la fenêtre si James est véritablement devant la maison. J'entrouvre discrètement les rideaux de ma chambre. Effectivement, il est en bas, adossé à la balustrade. Qu'est-ce qu'il fait là ? Je vois d'ici qu'il porte une veste en cuir noir avec un t-shirt blanc et un jeans noir. Il n'a jamais froid lui ? Il doit faire moins dix degrés dehors et on dirait qu'il est toujours en t-shirt. Je décide finalement d'ignorer ses messages et éteins ma lampe de chevet. Il faut que je dorme. Les cours reprennent demain, je dois être en forme. Je m'allonge sur le dos et me met à fixer le plafond. La lumière de la lune vient l'éclairer. Je ne sais pas ce que je fixe au juste. Ce plafond est comme tous les autres plafonds : blanc et sans aucun intérêt. Mais ça m'apaise de le fixer. Pour ne plus entendre mon téléphone beeper, je décide de mettre mes écouteurs et d'allumer mon ipod. Qu'est-ce que je pourrais écouter qui me détendra ? Je fais défiler les listes de lecture et m'arrêter sur la « nostalgie » qui reprend toutes les chansons que nous écoutions avec Mia et Jessie quand nous étions en secondaires. Certaines me font sourire, d'autres pleurer. Mais je finis enfin par m'endormir, bercée par leur mélodie.
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