XLIX

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James tourne alors son regard vers la fenêtre de ma chambre. Ma main étant toujours posée contre son torse, je peux le sentir se tendre. Mais qui donc peut klaxonner comme ça. Quelques secondes passent. Plus aucun bruit. James quitte la fenêtre des yeux et se tourne à nouveau vers moi.

- Ella. Faut vraiment que tu me crois. Je tiens à toi. Beaucoup plus que je ne veux me l'avouer me dit-il d'une petite voix à peine audible.

- Putain mais James tu te rends compte ? Tu sais tout ce que j'ai déjà vécu.... tu ne peux pas me demander comme ça de te faire une confiance aveugle. 

Je suis à nouveau interrompue par des coups de klaxons. Ceux-ci se font de plus en plus intenses. Merde. Ils vont finir par réveiller tout le quartier.

- Ce sont tes potes ?! demandais-je à James en pointant la fenêtre du doigt et incapable de masquer mon énervement.

- J'en sais rien Ella. Je suis ici avec toi, comment veux-tu que je sache ce qu'il se passe dehors.

- Fais chier dis-je en me dirigeant vers la fenêtre de ma chambre, clairement décidée à faire cesser ce vacarme et à retourner me coucher, seule cette fois-ci.

Seuls quelques pas me séparent de l'unique fenêtre de ma chambre. Enfin, c'est plutôt une baie vitrée, donnant sur un petit balcon recouvert de plantes et de fleurs. L'obscurité environnante m'empêche de voir distinctement ce qu'il se passe dehors. Des phares m'éblouissent. Les phares de deux voitures. La troisième voiture, celle de James, a ses phares éteints. Bon au moins, ce ne sont pas des gens qui sont venus pour péter les voitures ou je ne sais quoi. Enfin, en même temps, me dis-je intérieurement, ça ne serait pas très discret de voler ou vandaliser une voiture en klaxonnant comme des tarés pour réveiller les propriétaires. Perdue dans mes pensées, je sens quelqu'un derrière moi. James pose sa main sur ma hanche et rapproche son visage de mon cou. Il a les yeux tournés vers la fenêtre. Quand j'essaye de me tourner vers lui, il me bloque le passage et garder les yeux braqués sur les petits comiques de l'extérieur.

- James, laisse-moi passer s'il te plait dis-je, plaintive.

- Ce sont juste des gamins. Laisse tomber dit-il d'une voix glaciale.

- Je suis une adulte. Je suis pleinement capable de prendre mes propres décisions toute seule. Tu n'es personne pour dire ce que je dois faire ou dire dis-je de plus en plus énervée par son attitude à la fois machiste, dictatrice et... et... saoulante tout simplement.

Clairement énervé que je lui tienne tête de la sorte, James se détache de moi et retourne dans la chambre. Je ne sais pas pourquoi il a tellement envie que je retourne me coucher. Il faut bien que quelqu'un aille dire leurs quatre vérités à ces petits merdeux qui foutent le bordel dans le quartier. Pensant que la situation s'était calmée en bas, je me suis tournée vers James. Il se rhabillait, assis sur le côté gauche de mon lit. Faisant quelques pas vers lui, je suis rappelée à la fenêtre par les coups de klaxons qui se font à nouveau entendre.

- Ils font chier ceux-là dis-je en me dirigeant vers la fenêtre.

Toujours sur le coup de l'énervement, j'ouvris la fenêtre et leur criai de la fermer une bonne fois pour toutes. James, étonné de ma réaction, se précipita vers moi et me bouscula pour refermer la fenêtre.

- T'es tarée ou quoi ? On ne sait même pas qui c'est ! Qui te dit que ce ne sont pas des voleurs ou des fous qui ont des armes ?! crie-t-il, effrayé.

- T'es sérieux ? répondis-je en rigolant. Qu'est-ce que tu veux qu'ils me fassent ? Ils sont dans leurs voitures et moi ici.

- Ella ! Tu ne sais pas de quoi sont capables ces mecs ! dit-il, toujours effrayé mais laissant pointé une once de colère.

Comment oublier?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant