Chapitre 0

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" 17 mai 19XX


Cher journal,

Cela fait un moment que je n'ai pas pris ma plume pour écrire quelques lignes. Plusieurs mois ou peut-être même plusieurs années. J'ai perdu la notion du temps il y a bien longtemps déjà. Les journées se ressemblent toutes, je m'ennuie à mourir. Je ne peux pas sortir, le monde extérieur et les humains qui le peuplent sont effrayants. Suis-je condamné à passer toute mon existence reclus dans ces murs ? Combien de temps vais-je encore errer sur cette terre ? Je suis tellement lassé de la vie, de ma vie. Hier encore, j'ai essayé de m'enfoncer un pieu dans le cœur sans succès. Je ne sais pas où ces humains ont été chercher cette idée débile du morceau de bois mortel, mais c'est vraiment n'importe quoi. Il n'y a que dans les films que ça marche ainsi. Je hais vraiment ce que je suis devenu à cause de lui. Cette nouvelle part de moi avec laquelle je suis obligé de vivre depuis des siècles. Le temps n'a pas arrangé les choses, je déteste toujours autant le goût métallique du sang que je suis contraint de boire chaque jour de ma triste existence. J'ai bien essayé de ne plus en boire, espérant abréger mes souffrances et aller enfin manger les pissenlits par la racine, mais ce fut un échec cuisant. Et horrible. Quand mon corps et mon esprit ont commencé à perdre les pédales dû au manque de ce précieux liquide, j'ai perdu les pédales et j'ai attaqué un village. Lorsque j'ai repris conscience, c'était trop tard. Le drame avait eu lieu. J'ai massacré et vidé le sang de tous les villageois sans aucune distinction. Hommes, femmes, enfants et même bébés. La honte m'a assailli et aujourd'hui encore, je regrette tellement le monstre que je suis devenu.

Je peux te dire merci pour ce cadeau empoisonné. Si tu savais combien je te hais."


Je relis encore une fois la dernière page que j'ai écrit il y a quelques mois. Je pose ma plume sur le bureau et pousse un long soupir en refermant mon journal intime. Je ne rédigerais rien aujourd'hui, je ne ferais que radoter les mêmes choses, encore et encore. J'ai toujours autant de mal à me faire à cette réalité sordide. Et comme chaque jour qui passe, je me pose la même question : que vais-je faire aujourd'hui ? Décapiter un homme avant de le pendre dans mon garage ? Vider le sang d'une vierge ou encore manger un nourrisson ? Rien de tout ça, je plaisante bien sûr.

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