Chapitre XXI

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Je me précipite à ses côtés et je la prends par les épaules pour lui demander si elle va bien, mais aucun mot ne sort de sa bouche. Elle reste silencieuse, elle est en état de choc. Nom de Dieu, qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Mon cœur bat à tout rompre, je ne me souviens pas avoir eu aussi peur pour quelqu'un autre. Je l'examine minutieusement, afin de trouver l'origine de sa blessure. Sa robe n'est pas déchirée et Amé n'est pas blessée. Ce n'est pas son sang. Je pousse un long soupir de soulagement, je respire enfin. Elle n'a rien, elle est saine et sauve. Mais une question se pose : A qui appartient-il ? Que s'est-il passé et qu'à vu Amé ? Je la secoue un peu et ses yeux rencontrent enfin les miens. Elle semble être revenue à elle. Je lui demande si elle va bien, mais elle est incapable d'aligner trois mots. Bon sang ! Je vais devenir fou !


Je remarque que la foule s'agite nerveusement. Grâce à mon ouïe surdéveloppée, je parviens à entendre quelques brides de conversation. La police et le samu ont été prévenus et ils devraient arriver d'ici quelques minutes. J'écarquille les yeux quand j'apprends ce qu'il s'est apparemment passé. Une étudiante a été retrouvée morte dans les toilettes des filles. Le sang sur sa robe serait-il celui de la jeune femme décédée ? Je reporte mon attention sur Amé, qui est toujours silencieuse à mes côtés. Je lui prends doucement le bras et l'amène à notre table. Je l'aide à s'asseoir et je prends place sur sa droite. Je lui sers un verre d'eau avant de lui tendre. Elle le saisit pour boire quelques gorgées et le repose sur la nappe. Nous restons tous les deux muets plusieurs minutes, je la laisse rassembler ses esprits. Je pose délicatement ma main sur sa joue et ses yeux rencontrent enfin les miens.


— Amé, dis-moi ce qu'il s'est passé, chuchoté-je.

— Je ne sais pas. Je suis allée aux toilettes et elle était là, allongée sur le sol dans une mare de sang. Je me suis approchée, pour l'aider. Mais je ne pouvais rien faire pour elle.... J'ai vite compris qu'elle était...


Elle laisse sa phrase en suspens, les larmes aux yeux. Elle m'arrive pas à prononcer ce mot fatidique, ce mot qui met un point final à la vie, alors je le fais pour elle.


— Morte ?

— Oui, murmure-t-elle en éclatant en sanglots.


Je rapproche doucement ma chaise de la sienne et je la prends dans mes bras. Elle passe ses bras autour de mon torse et pleure à chaudes larmes. Ses poings attrapent le tissu de ma chemise pour le serrer entre ses doigts fins. Je la sens trembler contre ma poitrine. Je lui caresse lentement le dos en guise de réconfort. Je suis désolé pour elle, je sais à quel point elle attendait cette fameuse soirée et tout ce qu'elle retiendra, c'est ce cadavre qu'elle a découvert dans les toilettes. Ce corps encore chaud, mais sans vie d'une jeune fille. Je dépose délicatement un baiser sur le haut de son crâne. J'entends des bruits de pas s'approcher de nous. Je lève la tête, deux hommes en uniforme se tiennent devant nous. Leur insigne sur la poitrine est bien visible : des policiers.

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