Chapitre XV

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Je passe par la porte de derrière pour atteindre le jardin. Si c'est un voleur, il va passer un très mauvais quart d'heure, parole de Dracula. Je vais le faire sortir de ma propriété par la peau de fesses. Quel imbécile suicidaire ose profaner ma propriété ? Je vais lui faire passer l'envie d'entrer par effraction chez les honnêtes gens. Je me déplace à pas de loup avec aisance et discrétion. J'aperçois une silhouette assisse au bord de la fontaine. Non mais je rêve, il compte se baigner dans mon eau ? Dans mon jardin ? Il ne manque pas de toupet ! Je ne saurais pas dire, s'il est courageux ou alors, complètement stupide. Je m'approche doucement, je distingue un peu mieux la silhouette petite et menue. Super, sûrement un idiot d'adolescent en pleine puberté qui a fuit le domicile familial. Il m'a pris pour un refuge ?

J'avance sans bruit, jusqu'à être à trois-quatre mètres de l'inconnu. Puis, je m'élance en courant avant de bondir sur l'intrus pour le plaquer au sol. La personne pousse un petit cri aigu dépourvu de toute virilité. Ce gosse à soit une voix de gonzesse, soit il a oublié de muer. J'attrape ses poignets et les maintiens de chaque côté de sa tête. La pleine lune, qui jusqu'à maintenant était cachée derrière les nuages, éclaire le paysage. J'aperçois le visage de la personne coincée sous mon corps et mon cœur accélère dangereusement en découvrant l'identité du promeneur nocturne. Ses magnifiques yeux émeraude me fixent incrédules, se demandant ce qu'il se passe et pourquoi je viens de la plaquer au sol tel un rugbyman. Ses longs cheveux châtain foncé sont éparpillés autour de sa tête. Sa bouche est légèrement entrouverte. Mon regard ne quitte plus ses lèvres si appétissantes. J'aimerais y déposer les miennes afin de lui voler un doux baiser. Je sens sa poitrine se soulever contre mon torse au rythme des battements de son cœur. Sa respiration est rapide, surement le contre-coup de l'émotion. Mes yeux remontent sur son visage pour rencontrer les siens, qui me fixent avec une telle intensité qu'elle me déstabilise. Je détourne le regard pour me concentrer à nouveau sur ses lèvres charnues. Je les vois bouger lentement.

— Dra ? chuchote Amé d'une voix hésitante.

Entendre mon prénom de sa bouche me rend ma lucidité et m'empêche de commettre l'irréparable. Je secoue la tête et me relève aussi rapidement que possible. Je lui tends la main, qu'elle accepte pour l'aider à se relever. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres. Une fois debout sur ses deux jambes, je vois avec stupéfaction la tenue qu'elle porte. Bon sang ! Elle a ressorti sa chemise de nuit du crime de ce matin. Je pousse un soupir intérieurement et la maudit, elle et son bout de tissu bleu marine. Je détourne le regard, elle n'a pas l'air gênée par son accoutrement. Quelque chose semble la turlupiner, qu'elle en oublie sa tenue légère. Elle enjambe le contour en marbre de la fontaine et s'assoit, les pieds pataugeant dans l'eau. Elle fixe un point imaginaire devant elle. La pleine lune nous éclaire légèrement, juste ce qu'il faut pour nous permettre de voir. J'avance de quelques pas, mais reste debout derrière elle, je ne peux pas toucher l'eau comme le fait Amé.

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