Chapitre XXVII

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Je n'arrive pas à les contenir, ni à les arrêter. Les larmes coulent le long de mes joues. Je suis profondément touchée par sa lettre. Lorsque je l'ai vue dans l'enveloppe, je n'imaginais pas une seule seconde son contenu. J'ai toujours pensé qu'Anne était l'unique raison de ma présence ici et que Dra m'avait recueillie pour elle, mais à l'évidence, je me trompais. Depuis notre rencontre, je suis spéciale à ses yeux. À cette pensée, je ressens une pointe de chaleur dans mon cœur. 


Soudain, l'image d'Anne m'apparaît. Je me sens vraiment désolée pour elle. Je n'ai jamais songé à ce qu'elle pouvait ressentir, pas même une seule seconde. J'ai passé une merveilleuse enfance et adolescence, ils étaient ma famille et elle était ma mère. Pour moi, c'était de l'acquis. Je me voyais passer ma vie auprès d'eux, mais Anne, elle, vivait avec la peur de me perdre. Elle a vécu tant d'années à mes côtés, à m'aimer comme sa fille, alors qu'on pouvait m'arracher à elle à tout instant. J'aurais laissé un vide énorme dans son cœur et un chagrin incommensurable. Aujourd'hui, je suis heureuse que mes parents ne soient pas réapparus dans ma vie. J'ai aimé vivre avec Anne et Dra, je n'aurais pas voulu partir de ce château.


Je suis étonnée par la deuxième partie de sa lettre, je ne pensais pas savoir un jour l'identité de mes parents. Et encore moins de la part de Dra. Je me suis toujours demandée qui ils étaient, comment ils s'appelaient. Maintenant, j'ai leur nom sur ce papier ainsi que leur adresse. Ils habitent dans un village voisin, à dix minutes d'ici. C'est à peine croyable. Ils m'ont abandonnée et ont continué à vivre comme si de rien n'était, à proximité du château, à côté de leur propre fille. Ont-ils eu une seule pensée pour moi pendant ses vingt dernières années ? Honnêtement, je ne pense pas. Blanchard... Cela aurait dû être mon nom. Quel prénom m'avaient-ils donnée ? Ou peut-être n'en avaient-ils pas, peut-être ne s'étaient-ils pas donné la peine de m'en choisir un.


Je suis perdue. Je ne sais pas quoi penser, ni quoi faire. Une partie de sa lettre m'intrigue : de quelle vérité parle-t-il ? Son existence ? Je ne comprends pas, à qui fait-il référence ? Est-ce une énigme ou un langage codé que je suis censée comprendre ? En tout cas, pour le moment, mon cerveau sèche. J'ai la tête lourde. J'ai du mal à digérer ces informations que j'attends pourtant depuis si longtemps. Dois-je aller les voir ? Faire leur rencontre ? Comment Anne réagirait si je décidais de faire leur connaissance ?


Je me rends compte qu'en comparaison au sien, mon cadeau est vraiment nul. Des caleçons et chaussettes. J'ai presque honte, j'aurais pu trouver mieux. Je dois lui en offrir un autre et j'ai une petite idée derrière la tête. Un sourire se dessine sur mon visage. Je me dirige vers ma coiffeuse avant de m'y installer. J'observe mon reflet dans le miroir. Je défais ma tresse et je laisse mes cheveux détachés. Ils sont légèrement ondulés à cause de la natte que j'ai portée pendant la soirée. Je les arrange rapidement, en passant mes doigts en guise de peigne. Puis, je quitte ma chambre pour rejoindre la sienne.

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