Moana

201 62 2
                                    

Moa en média

Nous étions au premier jour du carnaval qui dans 16 heures donnera naissance à une ambiance nocturne qui se confondra au scintillement lumineux de la fonte céleste .
Il était exactement 11 heures du mat et les filles avaient insisté que je viennes au bassin bleu avec elles . Alors qu'elles étaient assises sur les rochers humides ,je me contentais de patogeai doucement mes pieds dans l'eau bleue claire et fraîche .
Mes longs cils battaient comme-ci ils subissaient une métamorphose partielle ! Renata sortit un peigne et voulu me faire une natte .Elle enfouit les dents de l'objet dans mes cheveux qui se brisa en deux ! Elle et les autres ricannèrent et envoya le peigne dans l'eau qui plongea aussitôt.
Je me debarassai de mon paréo qui laissa entrevoir mon bikini qui dévoilait et épousait parfaitement mes formes; tout à couo je me sentis en transe et possédée ,j'entrai dans l'eau sans qu'elles ne s'en aperçoivent.Comme une illusion je vis un regard émeraude me fixer intensément; je souris et tendis mes bras vers ce regard froid et apeurant ....Je m'élevai dans les airs sous le regard ahuri des filles qui ne pouvaient émettre aucun mot .Les sons de tambour que j'entendais battaient au même rythme que mon coeur ,il m'aspergeait d'eau et me faisait virevolter en m'enveloppant dans un tourbillon hydraulique. Je vis Haïs ...il m'embrassa et nous danssames un vodou ou ma taille se dehanchait avec la sienne dans un mélange aérien inimaginable.il me mordis l'aube de l'oreille ,mon avant-bras et mon dos et à chaque passage; un mini tatouage s'imprégnait sur ma peau,il m'enleva ma bague de fiançaille ! Au bout de quelques minutes ,tout disparut et j'étais allongée toute tremblotante sur le sol ,les yeux rivés dans le vide ...
Sao s'approcha de moi ,et m'effleura du bout des doigts..

- Mo ...

Renata s'écrira ...

- Ne la touche pas ! elle est possédée ..fichons le camp d'ici ..

- Boucle la Nata !

Elle reprit toujours affolée

- Je sais pas ce que c'était mais je ne veux pas rester une seconde de plus ici ..Je rentre ..on se retrouvera à la maison

Elle prit son sac et déguerpit sur le champs ! mes tremblements diminuaient petit a petit et Sao m'aida à me relever et me regardait pétrifiée ..

- Fichons le camp d'ici .

Je la suis en essayant de résister au bruit de tambour qui me suppliait de revenir sur mes pas !

Vers 22 heures

Sebastian

Je m'ennuyais à en mourir sur le char ou une musique assourdissante et de mauvaise qualité me transperçaient les neurones.De nos jours n'importe quel vendeur de disque se croit disque jockey, alors qu'en réalité c'est un métier passionnant qui demande beaucoup plus que savoir tourner un disque ! Avec Ludovic ,je m'eclipsai sans que personne ne puisse se douter de quelque chose . Les parents se la coulaient douce sous les projecteurs du char de métropole; les filles ,Gabriel et Derreck essayaient tant bien que mal de rentrer dans cette ambiance fourmilière pleine à craquer .Mo n'était pas venue ,elle avait prétendue un horrible mal de crâne et était restée seule au domaine ! Avec mon meilleur ami ,je m'y rendis et avant même d'ouvrir le grand portaille nous vîmes Haïs en sortir ! Il n"y avait aucun doute ,ces deux imbéciles venaient sans doute de s'envoyer en l'air.Je l'interpellai et il s'approcha de nous avec assurance.

-Tu foutais quoi avec ma fiancée ?

-....

- Hé ho je te parle imbécile !

Il me fixa mine de rien et ajouta tout simplement.

-Mache sou trèz pou pa pile katoz tande ! paske makak pa jwe ak tig .

Il repartit en se dirigeant vers un couloir assez obscure. Pour qui se prenait-il pour me menacer ? Je me fous de ce qu'il est ! Mystique ou pas personne ne me menace. Ludovic me proposa d"aller foutre une raclé à ma fiancée ....

- Non frérot, celui qui va recevoir une raclé; ce sera cet imbécile. Allons le coincer !

Je suivis le dreadlocks avec mon meilleur ami, me piétinant presque les talons .Arrivé dans la ruelle peu éclairé par un vieux réverbère, nous le coinçames et je le mis plusieurs coup de poing jusqu'à ce qu'il saigne. En moins de cinq minutes, il était à terre et semblait être veul, je le frappai à plusieurs reprises et le retint par le col de son t-shirt blanc. Il semblait affaiblit et ne répondis pas !Ludovic lui en metta deux autres coups de pieds près du cœur qui lui était fatale ; il ne fit rien pour se défendre !Comme dernier mot il répartit faiblement :

- sekoulev la mouri oulongel !tout anmedan gen remèd !!!

- Repètes ce que t'as dis ? Personne ne chopes la meuf de mon potes !!

- C'est bon petit frère ! Viens laissons cet idiot ...

Je l'abandonnai à même le ciment ,et rebroussai chemin.Nous primes quelques bièrres et nous rendîmes vers ou ce déroulait le carnaval . Apparemment personne ne s'était rendue compte de notre absence . Mes yeux croisèrent le ciel par inadvertance. La couleur azur et argenté qui la resplendissait avait totalement disparut ! Des nuages s'ammoncelaient à l'horizon ; une pluie diluvienne s'annonçait.
Je respirai l'odeur de la terre humide que j'adorais tant et mon poul s'accéléra. J'avais un mauvais pressentiment quelques choses de grave allait se passer ...

That Voodoo You DoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant