Debhra Akimi en média
Ils étaient tous en pleurs,et avaient l'esprit ailleurs. Ils avaient l'air de remonter ensemble le cours des années d'un adorable petit garçon aux origine marocaines ,à mille lieu de cette mort subite .La maison était plongée dans une tristesse totale alors que Debhra regardait les brancardiers transporter son fils unique recouvert d'un drap blanc ,le corp inanimé. Elle était dévastée,et avait du mal à contenir ses larmes . Quand aux autres , elles étaient toutes en état de choque ! La lune tournait au rouge flamboyant, les arbres fouettaient l'air à un rythme violent, j'étais restée muette, sa mort ne m'affectait aucunement, ils avaient joué avec le feu et ils se sont brûlés.. Mes yeux se posèrent instinctivement sur Sebastian , il était anéanti et déboussolé. On pouvait apercevoir cette angoisse, cette tristesse qui lui voilait la face .il souffrait et ça c'était le prix a payer pour la mort d'Haïs,mon tendre et cher Haïs qui était tout pour moi.Malgré la distance qu'ils ont voulue mettre entre nous, notre amour est resté de marbre. j'avais besoin de lui,de son corps et de son regard glacial ! Je l'attendais avec impatience ,pour qu'il me fasse gouter le miel d'une douceur dont il était maître,pour que nos mains et nos corps s'étreignent ,pour que j'abreuve ses flèches de désir ..pour tout cela je le voulais .Un oiseau-mouche vint ronronner près de mes oreilles ! Je souris intérieurement alors que son bourdonnement m'attirait vers l'extérieur. Je me retirai discrètement et traverssai hâtivement le grand hall tapissé . En quelques secondes je fus debout à l'autre bout du carrefour et mon visage s'illumina d'un sourire radieux .Deux rangés parallèlement formées d'hommes et de jeunes beautés arawak ,au seins nus en équilibre au-dessus d'étincelants pareos en pailles tressées .Ils étaient tous à la fois métisse grifonne mulâtre marabout, quarteronne ou sacatra et se tenaient en face de moi les yeux inexpressifs. À droite il y avait les femmes vêtues d'une tenue presque vaporeuse et à gauche les hommes accoutrés d'un simple pantalon blanc. Diverses races de tambours, de vaccines ,de cornets,de bambou , de"tcha-tcha" et de lambis étaient de concert pour faire vibrer toute la vallée de jacmel ..Les femmes dansaient le yanvalou dos-bas pour ensuite se confondre dans du banda .Les hommes marquaient des pas de Nago-grand-coup alors qu'entre les deux rangés, je le voyais approcher lentement vers moi ,son regard froid et inexpressif.
Je souris ,mes lèvres tremblèrent ,il était venu me chercher ,il était finalement revenu pour moi ...
Il s'arrêta nettement devant moi et me caressa le visage ..- Ma griffonne-créole !
- Tu es venue ranimer le feu qui s'était éteint en moi ..
- Viens avec moi !
Il m''embrassa et je ressentis la tiédeur de ses lèvres sur les miennes . je fermai les yeux ,un doux et léger tourbillon nous enveloppa.
Mon corps fut immédiatement parcourut par des fourmillements ,plus je m'elevais dans les airs,plus mes sens vibraient jusqu'à s'embraser.je frissonnai au point d'etre secouée par de violentes convulsions internes et m'evanouie la tête la première dans ses bras robustes .Bien que la peur de l'inconnu fouillait mes tripes, je souris ,heureuse que la mythologie vaudou soit rentrée dans ma vie !Lorsque Je me reveillai ,j'étais encerclée de négresses et de quarteronnes bambara vêtues de turbans à fleurs alors que leurs pubis étaient dissimulés sous un sévère loup en velours blanc ,aux lèvres et aux yeux phospherescents .
Sous les coups de tambour ,elles s'abandonnèrent à un extraordinaire jeu d'épaules et de reins ,les genoux légèrement pliés en projetant en avant avec vigueur ,la tête et le tronc.
Certaines pivotaient sur elles-même sans interrompre la rotation endiablée des hanches ! D'autres couraient sur un pied en faisant semblant de s'agenouiller, se livrant à des entrechats et à des virevoltes d'une souplesse féline.
À vingt mètre environ des danseuses ,les musiciens dans un accord parfait imposèrent à la fièvre général un casser-tambour !
Je fis une étude des lieux ,en commençant d'abord par le scintillement aveuglant des étoiles ,le paysage était intensément tropicale : flamboyants,Lauriers, manguiers ,orchidées, tubéreuses tout y étaient . J'étais loin de tous ,loin du domaine, loin du lakou New-York de jacmel ..la dans la vallée du sud-est
Le rhytme musical des cascades et des chutes d'eau diminuaient au fur et à mesure qu'Haïs ,mon bel étalon nègre des caraïbes avançait vers moi , son éternel regard glacial planté dans mes iris bruns .Il me souleva le menton et m'effleura les lèvres.. J'eu envi d'introduire ma langue dans la sienne , j'étais presque incapable de contrôler le désir endiablé qui s'élevait de mes entrailles .Comme s'il avait deviné mes pensées érotiques, il me caressa le corps en entier en s'attardant sur mes seins déjà endurcis .- T'inquiètes pas ma fée créole.. Ça viendra patience ! Il faut que tu sois des nôtres et ensuite je vais te "dechalborer" à même ce vèvè qui sera tracé...
À ses mots , les cents tambours d'un nouveau banda ,plus endiablé que le précédent remirent dans le sang de tous les meilleurs pulsations de la vie . une jeune femme drapée d'un caraco à l'aspect vaporeux ,possedée sans doute par Agoué-taroyo et de la gardienne des eaux douces "Erzulie" protectrices des charmes infinies traça en l'espace d'une seconde un magnifique vèvè dont trois cercles surmontés d'un petit voilier contourné d'un papillon géant aux ailes deployées au-dessus d'un sexe feminin.La belle négresse sous les coups de tambours ,commença à onduler des epaules et des pieds comme si elle était portée par le flux et le reflux d'une vague invisible. Son yanvalou-dos-bas était empreint d'une sensualité époustouflante: sous le voile transparent les formes nues imitaient à la perfection la course chaloupée d'un bateau de rêve.
Brusquement, elle me tira par le bras et se piqua à trois reprise,puis renversa trois gouttes de son sang dans ma gorge- Une touchera ton cœur ,la seconde ton âme et la dernière ton esprit !
Elle me salua avec respect alors que mon âme se détachait presque de mon corps ! Haïs me caressa fiévreusement et m'embrassa vigoureusement.D'un coup tout ceux qui se trouvaient autour de nous disparurent dans un vortex incroyable. Il n'y avait que lui et moi allongé au beau milieu du zodiaque! Nous étions nus et je fremissais à chacun de ses caresses ,mon cœur battait à la chamade de tout les diables ,il me remit un wanga et me l'attacha autour du coup :
- La ..la..ma déesse, t'es finalement digne d'être dépuceler par le fils de Damballah-ouedo !
Après avoir léché avidement mon amande aux lèvres tumefiées,il m'arracha sauvagement un cri de douleur,et en un moment il fut en moi ,je sentais son membre turgescent s'aggriper lentement en moi ,j'ai sentis son mouvement ascendant dans mes entrailles alors que je rompais tout les os de mon corps ,avec des tours de reins endiablés. Il logea ses lèvres brûlants d'un désir ardent au creux de mes seins,me les aspira un à un pour ensuite les écraser sur ma langue qui ne réclamait que ça! Et lorsque nous atteignimes l'orgasme ,de toute ma bouche à quatre lèvres j'hurlai de plaisir jusqu'à l'extase au milieu du dessin qui s'illuminait presque..
- Ta chaire est comparable aux "Mango Madan-Francis" Elle est charnue ,fraiche et savoureuse ...t'es ma déesse..
- Mwen vle ke chak kadans ren mwen gen poum ba ou ,ap tankou yon koulèv ki gen on zepeng kap nwil...
- Ou fèm konfyans ?
- Ouii
- Moana mwen te sipoze vann nanm ou a papa Agoue Aroyo pou te vinn on esklav depi jou zanmiw lan te voye peny chevew nan rivyè a! Il aurait voulut te faire l'amour dans ton sommeil ,et te déflorer ...Men mwen tonbe damouw ..mwen vlew ..mwen sovew an echanj pou viv avem !
Je frémis alors qu'il me retenait prisonnière dans ses bras, comme si j'étais sous l'effet d'un exorcisme je me mis à trembler ...il le remarqua et m'embrassa doucement
-Tout doux ma déesse ,pas de panique ...mwen renmenw paske chatiman lanmou ou lage sou mwen an pi fò ke lwayote'm gen pou papam
-....
- Toi et moi nous vivrons heureux au fond de l'eau avec ce fils que tu portera en toi dans quelques semaines..
A ses mots je m'évanouie et ce fut le néant total !
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That Voodoo You Do
Gizem / GerilimUn carnaval Trois grandes familles, Des Tchins, des rires.. Puis un grand silence... Un papillon noir.. La mort... Juste parce...