Debhra

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Ludovic en média

Mes jambes ne pouvaient presque plus me supporter .Les civières et les brancards qui déambulaient dans les couloirs me révulsaient la poitrine .
J'attendais impatiemment qu'un médecin daigne me donner des nouvelles de mon fils .
Au bout de vingt minutes indéterminables , un homme frisant la quarantaine , s'approcha vers nous les mains enfouis dans les poches de sa blouse blanche.

Il s'adressa à nous en rajustant ses lunettes .

- Mme Akimi ?

Je m'approchai de lui suivie de karen et Vero. Je ne pu dissimuler l'anxiété présente dans mes cordes vocales.

- Comment va mon fils docteur ?

Il nous répondit d'un air confiant et rassurant .

- Ne vous inquiétez pas ! Votre fils est hors de danger.Il à simplement eu une fièvre dû à une infection .
Ce qui est également la cause de son délire ! Mais rassurez- vous ,votre fils est en parfaite santé et d'ici deux heures il pourra sortir de l'hôpital...

Un soupir de soulagement relâcha mes nerfs . il poursuit :

- Vous pouvez entrer le voir ..il se repose maintenant..excusez - moi .

Je l'affichai un sourire gratifiant ,puis il se retira comme il était venu,les mains enfouis dans les poches .
Malgré le fait de savoir que Ludovic était hors de danger,je n'avais nullement la force d'affronter son regard...parce que j'avais du mal à croire que cet inconnu qui se trouvait à quelques mètres de moi était mon fils! Que ses aveux venaient réellement de lui . Je ne pu m'empêcher d'émettre un sanglot étouffé.Mes amies s'approchèrent de moi et m'encouragèrent à rentrer .
Si il y avait quelque chose dont je redoutais en ce moment même ,c'était le regard de Véro ! Bien qu'elle m'affichait un air compatissant , je savais qu'au fond elle se sentait blessée et trahie . Comment un gamin qu'elle considérait presque comme son fils ,avait pu causer autant de tort à sa fille ! Sa Saodjie, celle qui certaines fois lui donnait ,moi qui l'admirait tant pour sa joie de vivre et son enthousiasme . Cette flemme qui l'animait à été éteinte en l'espace d'un quart d'heure par mon propre garçon...ma seul raison de vivre . je ne pourrai plus jamais les regarder en face et je savais que la meilleur chose à faire est de m'éloigner d'eux pour toujours ,cela n'effacera peut -être pas la peine qu'il a causée , mais cela leurs évitera de remémorer ces tortures cauchemardesque !
Cette décision me fendit l"âme mais je n'avais pas d'autres alternatives .
Karen me ramena à la réalité,en me tapotant amicalement l'épaule .
je rentrai dans la chambre ou était installé son filleul ,il avait le regard livide et triste plongée dans un néant total .Je m'approchai de lui , en le touchant le visage . Il ouvrit doucement les yeux , puis sortit un maman peu audible, le visage ravagé de larmes ,je le scrutai attentivement !
Bon sang , qu'ais- je donc raté ,qu'est-ce-que je n'avais pas fait ,je lui ai pourtant tout donné ! J'ignorais quoi faire ; le juger ,l'épauler ,le voir comme mon Ludovic ou simplement comme un garçon parmi tant d'autres allongés sur un lit d'hôpital.Il me prit la main et souffla en pleurant :

- Pardon maman ..pardon d'avoir fait l'amour avec la haine ..pardonne moi je t'en pries ..

Inutile de me voiler la face ,ce garçon n'était pas celui que j'avais élevé.
Mon Ludovic ne m"aurait jamais injecter autant de peine ...Il me pressura la main, comme pour m'inciter à dire quelque chose :

-  Pourquoi mon Ludovic.. Je t'ai donné tant d'amour ..De quoi avais -tu manqué ..pourquoi mon chéri !

- Maman les poitrines ,personne n'y rentre...tu sais ...

- Tu n'avais manqué de rien Ludovic! Ni d'amour, ni d'attention.

Il reprit sans soutenir mon regard :

- À quoi bon s'embellir avec des choses de valeurs si le coeur est en péril ,plongé dans le malheur maman ? T'as voulu faire de moi quelqu'un en me remplissant de bon fond ,mais moi je ne suis personne..il ..y'a que pour toi que mon cœur ne s'est pas endurcit ! Stp ne me demande pas pourquoi, j'ai choisit cette voix ..pourquoi je n'ai jamais cessé remplir mon cœur de saleté.C'est moi maman ..c'est ma vraie nature ..

-  Sebastian est....

Il m'interrompit rapidement

- Sebastian n'y est pour rien...il a toujours voulu me protéger..c'est moi le monstre maman ! Moi ...Uniquement.

Je pouvais plus supporter ,je sortis de la chambre en pleurant et en respirant de grandes bouffés d'air .
Vero s'approcha et me consola alors que karen demandait à sa fille qui jusque la n'avait rien dit d'appeler Sebastian ...Qui était -ce cet inconnu dans la civière mon Dieu ..qui?

Je m'effondrai sur les chaises de la salle d'attente ! Vero m'apporta un café et deux heures plus tard Sebastian arriva avec sa voiture ,le visage anxieux . Il prit place à côté de moi et me posa la question qui sans doute lui brûlait les lèvres !

- Comment vas-t-il ?

- Dis moi Sebastian ,en toute honnêteté ,tu connais ce garçon qui se trouve à quelques bout du couloir ? Parce que ce n'est pas mon fils ...non ce n'est pas lui !

Il me pressa la main et ajouta ..

- Je vais le voir et l'aider à se relever ...excuses moi ..

Je le retint par le bras ..

- Sebastian ..tu n'as toujours pas répondu à ma question !

Il prit une profonde inspiration et déclara :

- Ludovic à toujours été mon petit frère , je lui avais fais la promesse que quoi qu'il arrive ,il le restera ! Donc pour moi peu importe..il est et restera Ludo... il a besoin de moi maintenant excuse-moi..

Il se dirigea vers la chambre en saluant brièvement sa soeur !
Je soupirai en renversant la tête en arrière; inutile de creuser plus loin ,Sebastian avait raison ; après tout tout être humain avait une part d'animosité en lui et mon fiston chéri s'est donner le luxe de s'y noyer ..

That Voodoo You DoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant