Deux semaines plus tard..
Ma mère ne m'avait toujours pas adressé la parole et n'avait encore rien dit à quiconque, même les domestiques ignoraient que l'on était en froid. Devant mon père, elle trouvait le moyen d'esquiver toute conversation me concernant! Homme d'affaire, trop occupé qu'était mon géniteur,il n'y voyait que du feu.
ce soir je rentrais seul comme hier et avant hier , je ne pu m'empêcher de penser à lui. Le constat était formel :rigidité des membres, disparition de tout réflexe respiratoire et oculaire, pouls inexistant, température du corps en baisse .Selon l'autopsie, sa mort était dûe à un infarctus du myocarde sortit de nulle part; mais moi je savais. ..oui je savais.
-Fils de pute (avais-je soufflé tout bas).Lorsque les grande barrières de ma résidence s'ouvrirent, mon coeur s'alourdit. La voiture de ma mère était déjà garée .Je descendis de mon véhicule en refermant doucement les portes .je m'assurai comme à mon habitude que tout était correct, puis rentrai en repoussant les portes vitrées de l'arrière. Ainsi j'evitais d'affronter son dégoût et son mépris brûlant à mon égard. J'étais prêt à tout supporter, parce-que je méritais amplement tout ce qui m'arrivait mais je ne voulais pas qu' elle m'enlève son amour et surtout je ne voulais pas qu'elle m'enlève Moana.
J'émis un soupir de lassitude en entrant dans ma chambre. Je pris une douche , me rhabillai rapidement pour me rendre à la gym .je traversai le couloir et vit l'énorme cadre de bronze représentant la photo de famille,je l'observai durant un court instant. ..Nous étions heureux pensais-je J'expirai bruyamment en secouant négativement la tête, il était hors de question que tout s' effondre à cause de moi . Je me dirigeai vers son bureau et entrai sous sa permission. Elle me vit, ota ses lunettes en me devisageant de façon répugnante:- Qu-est-ce que tu veux?
Je pris une profonde inspiration et répondit laconiquement
- Te parler!
- Je t'ecoutes.
J'avancai vers elle , contournai son bureau en griotte et m'agenouillai auprès d'elle .
- Je suis désolé d'être une ordure! Je sais que je suis un monstre , mais je t'en pries ne m'enlève pas ton amour . Je suis perdu maman , j'ai besoin de toi ! Je vais devenir meilleur maman , je n'avais pas pensé à sa douleur lorsque je l'ai fait et rien ne pourra effacer le tort que nous lui avions causé mais je vais me racheter maman.
- .....
- Le prêtre m'a écouté maintenant je veux que toi tu m'écoutes ! Si tu veux j'irai tout avouer à Renata et à ses parents. Mais ne m'enlève pas ton amour, ne m'enlève pas Moana. Dis moi que tu me pardonnera un jour peut être,je ne veux pas te pressurer , je sais que ca peut te prendre du temps , mais je t'en pries...La j'ai besoin de toi Maman...
Elle ajusta ses vers Johann Von Goisern, se redressa de son siège en me bousculant légèrement, Son visage était dévastée, elle se dirigea vers sa petite table basse, et se servie un verre de Kirsh, elle se massa délicatement les tympans, puis déclara:
- Quand est tu devenue ce monstre? Pourquoi je n'ai pas remarquer ton changement ? Toutes ces filles que tu ramenaient à la maison ne te suffisaient pas? Tu es malade Seba? peut être que je devrais aller voir un psychiatre avec toi? Sebastian est-ce que tu ressens toujours ce besoin de faire du mal aux autres hm?
- Peut-être maman.
- En plus tu oses envisager de te marier avec Moana ? Tu penses que je vais laisser Moana se faire violer avec son consentement? Non Sebastian! Ça ne se passera pas ainsi! Et qui ne me dit pas que cette idée que tu as d'aimer Moana comme tu dis a la folie n'est qu'un autre de tes baratinages et une illusion? parce-que les violeurs n'aiment pas. Je n'ai pas élever de violeur.
Subitement j'eclatai en sanglot, en m'epoumonnant presque.
- Je te donne une semaine pour que tu réfléchisse et que tu trouves le moyen d'annuler tes fiançailles...Disparaît maintenant! Pour moi t'es mort .
Je sortis le cœur lourd, les mains moites et le regard éteint.Je me rendis dans ma chambre en fracassant tout sur mon passage . Mon énorme miroir mural ne fut pas épargné! Je me regardai dans la glace en éprouvant du dégout vis-à-vis de mon reflet !
Brusquement je sentis un horrible mal de crâne au point de m'exploser l'axone.j'avalai deux adviles puis m'affalai sur mon lit et m'endormit
l'esprit aussi tourmenté que torturé.
Dans mon sommeil, j'entendis une voix provenant des profondeurs prononcer mon prénom :- sevant pa janm marye ak lwa li poul kitel deyè ! Pa bat kow Sebastian. ...pa bat kow...
Je me réveillai en sursaut en essuyant les gouttes de sueurs froides qui me perlaient le front. Je visai en un court instant le désordre qui régnait dans ma chambre comparable à une suite d'hôtel cinq étoiles. Je m'arrachai presque les cheveux en y pensant! Toute cette confortabilite ne m'a pas empêcher d'être un rat d'égout, tout ces voyages, ces croisières, ces festivals internationaux, ces matchs de foot assistés dans les meilleurs stades de Madrid , de France ou d'Angleterre, rien de tout cela ne m'avait empêcher d'être un vieux pervers. Maintenant faudrait que les nymphes remettent leur robe lorsque je suis présent, parce-qu'elles ne sont pas pretes pour une perversion comme la mienne..
Dans la peau de Moana
- Dis-moi Moana, Tu as appeler Sebastian pour avoir de ses nouvelles? Tu sais qu'il traverse une période difficile en ce moment, en tant que sa future femme, tu lui dois bien cela! me demanda maman
Je cupai en rabattant mes boucles frisés sur mon dos. Je n'avais pas revu Sebastian depuis les obsèques de Ludovic. Personne d'ailleurs n'avait osé parler de ce dernier et encore moins de ses actions malhonnêtes ! Quand à Debhra ,elle s' était retirée en implorant notre pardon pour les fautes commises par son fils. Ma mère et les Rodriguez continuaient à croire que Sebastian était innocent et que notre mariage est la meilleure idée qui soit. Selon eux, il avait besoin d'un peu de recul pour faire son deuil.
Par ailleur, ma soeur avait décidé de continuer ses études en Espagne ,et Renata en Angleterre,au Westham histoire de s'éloigner et de tourner la page! Elles partiront dans un mois.
Du coup je me sentais seule et abandonnée; ma relation avec Saodjie était en froid et je n'avais aucune oreille à qui me confier! Haïs ne s'était pas manifesté alors que je ressentais de plus en plus les symptômes d'une femme enceinte . D'ailleurs j'ignorais comment annoncer la nouvelle de ma grossesse !Les nausées étaient de plus en plus fréquentes, je dormais plus que de coutume et me réveillait souvent dans la nuit pour un rien.
Ma soeur pénétra dans le salon et nous fit la bise . Sa jolie robe en mousseline s' accrocha accidentellement à la manche de ma chaise d'acajou.je voulu l'aider à s'en défaire , mais elle m'arreta nettement dans mon geste:- Laisse ! Je peux me débrouiller Moana.
Je roulai des yeux et me levai pour me diriger dans ma chambre. Depuis notre retour de jacmel, elle ne me reservait que des regards repprochants et des piques remplies de sous-entendus. Avec le soutien de maman, elles semblaient ne plus se soucier de moi ...honnêtement j'avais peur ! Je touchai le wanga qui perchait à mon cou! .J'ignorais à qu'elle propriété surnaturelle était-elle chargée, Haïs n'avait pas jugé nécessaire de me le dire .
J'empruntai les escaliers une à une en contournant la rampe en spirale quand tout à coup mon estomac s' alourdit. Je me précipitai vers les toilettes et degobilla tout mon déjeuner.Tôt ou tard, ils l'apprendront...Et le pire je ne pourrai fournir aucune explication concernant la disparition de son père.
J'étais perdue dans mon propre jeu , dans mon propre vaudou...
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That Voodoo You Do
Mystery / ThrillerUn carnaval Trois grandes familles, Des Tchins, des rires.. Puis un grand silence... Un papillon noir.. La mort... Juste parce...