Je me retrouvai dans la voiture du Milliardaire, qui m'avait sauvée la vie et m'emmenait maintenant chez lui. C'était juste irréaliste !
- Tu n'es pas très bavarde ?, dit-il coupant le silence.
- Non, répondis-je froidement.
Je détestais le Milliardaire et je ne l'aimerais pas seulement parce qu'il m'avait sauvé la mise.
- Ok, heu... tu pourrais peut-être me remercier ?
- Je ne vous ai rien demandé.
- Très bien, son ton, qui, dans les autres questions se voulait accueillant ou moqueur, se fit plus dur.
Le paysage défilait devant mes yeux. On s'éloignait de mon village, de ma mère qui ne savait pas où j'étais et me croyait peut-être morte. Le fils de Pierre nous suivait avec sa voiture de luxe. Nous entrâmes dans une ville qui ressemblait beaucoup à ma commune mais en beaucoup plus grand. Des voitures de marque circulaient sur de larges routes en béton. Il y avait de grands pavillons avec des villas. Je n'aurais jamais imaginé la banlieue de la capitale comme cela.
Nous arrivâmes devant un grand portail noir. La voiture y pénétra et se gara sur la pelouse. Pierre vint m'ouvrir la porte. Je sortis et restai clouée sur place devant l'immense maison qui se trouvait devant moi. Elle était énorme et semblait sortir d'un livre. Je fermais la portière.
- Bienvenue, me lança-t-il.
Je ne lui jetai aucun regard et m'accroupis près de la piscine pour plonger ma main dans l'eau claire. Je sursautai en sentant des écailles sous mes doigts.
- Des poissons japonais, fais attention, ils sont un peu chers.
Je me relevai et me tournai vers le fils de Pierre. Il me regarda vaguement comme si je n'existais pas. Le ton hautain qu'il avait employé m'énerva. J'allai répliquer quand :
- Gautier !!, cria une voix féminine enjouée.
- Mary, il n'avait pas l'air heureux de la voire.
- Comment vas-tu mon ange ?
- Bien bien, et toi ?
Je les laissai s'embrasser et marchai vers la maison.
- Eh tu vas où la clodo ?, m'interpella la dénommée Mary.
Je fis volte-face et marchai à grand pas vers elle. Sa phrase était de trop. Je m'apprêtais à la frapper mais Gautier m'en empêcha.
- Ça suffit !, m'hurla-t-il.
J'essayai de libérer mon poignet en vain.
- Tu as vu mon trésor, elle a essayé de me taper !, se plaignit l'autre bécasse.
Je lui lançai un regard noir.
- Viens Morgane, je vais te montrer ta chambre, m'annonça le gouverneur (le Milliardaire) tout juste arrivé.
Gautier me lâcha brusquement et Mary se blottit contre lui en me jetant un regard mauvais. J'haussai les yeux, exaspérée par leur comportement et entrai dans la gigantesque maison. Le plafond semblait très haut au-dessus de ma tête. Tout ici respirait le luxe. Je me sentais oppressée devant tant de richesses. Des personnes en tablier circulaient portant plateaux ou balais.
- Amandine !, appela Pierre.
Une jeune-fille se détacha du groupe.
- Oui monsieur ?
- Où est Joceline ?
- Votre femme est dans le petit salon ; elle joue du piano à merveille !
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Morgane: Passé: Tome 1
Science FictionDes secrets, des trous de mémoires, des non-dits, voilà ce qui rime la vie de Morgane, une jeune fille de 17 ans. Son enfance? Elle ne s'en souvient pas. Son père? Elle ne l'a jamais vu. Une rencontre va tout changer. Elle va se lancer dans une g...