-Pdv Morgane-
Après sept jours de marche au bord de la route nous nous étions enfin arrêtés dans un petit village de campagne.
- Il faut que nous trouvions une épicerie, dit Gautier.
Nous nous dirigeâmes vers la rue principale où j'aperçus un petit magasin et entrais suivie par mes trois compagnons dont Follower. Hier, après une longue discussion, nous avions décidé de prendre le chien avec nous et de nous occuper de lui.
- Bonjour, nous salua l'homme à la caisse.
- Bonjour !
- Avez-vous besoin d'un renseignement ?
- Non, merci, dis-je.
- N'hésitez pas.
Maurine circulait dans les rayons piochant dans les étagères. Je pris du pain, du jambon et du fromage tandis que Gautier allait remplir nos gourdes au lavabo des toilettes de la boutique. Maurine revint les bras chargés de chocolat, de gâteaux, de fruits et de vêtements. Je la regardai étonnée déposer le tout sur le tapis de la caisse. Elle dut sentir mon regard appuyé car elle se tourna vers moi un sourcil levé.
- Qu'as-tu à me regarder comme cela ? J'en ai marre de manger toujours la même chose et je n'en peux plus de vivre dans ces habits collants de saleté, se révolta ma sœur en montrant les provisions que j'avais prises (pain et jambon) et ses habits.
- Rien, moi aussi j'en ai assez, tu sais. Nous sommes tous à bout.
- J'ai envie d'une bonne douche, chuchota-t-elle.
Je caressai la tête de Follower et pris une gamelle et un jouet pour lui. Il agita la queue, tout content. Gautier arriva avec nos gourdes pleines et paya.
- Monsieur, savez-vous où nous pourrions trouver une auberge ?, questionna Maurine.
- Des auberges ? Il y en a partout à Manosque. C'est une assez grande ville.
- Merci.
Nous étions donc à Manosque. Ce n'était pas un village, mais une ville. Nous saluâmes le vendeur avant de sortir du magasin.
- Alors comme ça nous sommes à Manosque !?, s'étonna Maurine.
- Tu connais ?, s'étonna Gautier.
- Oui, au couvent on étudiait les villes chrétiennes françaises qui avait de jolies églises ou de grandes cathédrales. Je me rappelle qu'elles nous avaient vaguement parlé de Manosque, une ville proche de Marseille.
- C'est à Marseille que nous prendrons le bateau pour la Corse. Par chance, il y peut-être une gare pas loin; nous pourrions prendre le train au lieu de marcher. En attendant, allons chercher une auberge pour se laver et passer la nuit, déclarais-je soulagée.
- Oui !, cria Maurine en sautant de joie.
Chacun prit sa gourde et une partie de la nourriture dans son sac.
- Regardez les vêtements que je vous ai choisis, lança ma sœur.
Nous nous jetâmes un regard interrogateur pendant que Maurine sortait un jean noir, un pull vert kaki, trois ensembles de sous-vêtements, des chaussettes et me tendit le tout en souriant. Je lui rendis son sourire et les pris. Elle donna à Gautier, trois caleçons, un jean bleu marine et un sweat gris à capuche.
Pendant ce temps, je repérai une auberge en pierre entourée d'oliviers appelée :"La Bastide de L'Arech". (cette auberge ou hôtel existe vraiment).
- Bonjour, jeunes gens, nous salua la dame située à l'accueil.
- Bonjour, lui répondit Gautier.
Maurine et moi étions occupées à observer l'intérieur très chaleureux essentiellement composé de vieux meubles. Je trouvais cela magnifique. Gautier réserva trois chambres. La dame, une brunette aux yeux bleus cachés par des lunettes, nous donna les clés en nous indiquant où se trouvaient nos chambres.
- Troisième étage, les trois portes à votre droite.
- Merci madame.
- Je vous en prie. Les horaires de restauration et les autres informations sont dans vos chambres.
Elle nous gratifia d'un sourire et retourna à ses activités. Les escaliers étaient splendides avec leurs marches en marbre et la rampe en métal noir.
"Matin : 7h00/9h30 ; Midi : 12h00/13h30 ; Soir : 19h00/21h35".
Je sortis de ma chambre pour vérifier l'heure sur l'horloge du couloir. Il était 17h30. J'avais le temps de prendre une douche et de laver mes vêtements sales.
Je soupirai de bonheur quand l'eau chaude coula sur ma peau nue et sale. Je saisis un savon et le fis mousser longuement sur mon corps. Je sortis enfin et m'entourais d'une serviette. Je laissai mes cheveux sécher naturellement et lavai à la main mes vêtements avant d'enfiler les habits propres choisis par ma jumelle. Ils étaient pile à la bonne taille. Une fois prête, je caressais Follower qui s'était couché sur le tapis gris et quittai la pièce en lui disant de rester là.
VOUS LISEZ
Morgane: Passé: Tome 1
Science FictionDes secrets, des trous de mémoires, des non-dits, voilà ce qui rime la vie de Morgane, une jeune fille de 17 ans. Son enfance? Elle ne s'en souvient pas. Son père? Elle ne l'a jamais vu. Une rencontre va tout changer. Elle va se lancer dans une g...