Morgane: Passé: Tome 1

Chapitre 29

-Pdv de Morgane-

Je me réveillai en sursaut surprise par mon rêve. Le soleil matinal éclairait ma chambre. Je me levais et revêtis le short noir et le tee-shirt gris achetés à Marseille. Follower sauta du lit et quitta la chambre à ma suite. Nous descendîmes les grands escaliers en marbre qui nous menèrent dans le hall. Je sursautai lorsqu'un verre se fracassa dans la cuisine.

- Ca va?, demandais-je à ma sœur qui ramassait les débris présents sur le sol.

- Oui, je voulais juste boire, mais, le verre m'a glissé des mains, expliqua-t-elle en baissant honteusement la tête.

Je m'abaissai pour l'aider et lui lançai un sourire réconfortant. Je grimaçai quand un bout me griffa le doigt. Nous balayâmes le carrelage après avoir tout ramassé et les versâmes dans la poubelle. Gautier arriva en pyjama bleu, les cheveux en bataille, de grosses cernes entouraient ses yeux bleus:

- Que faites-vous?, interrogea-t-il d'un voix fatiguée.  

- On ramassait les bouts du verre que j'avais cassé.

- D'accord, venez, il faut que je vous montre quelque chose. 

Nous le suivîmes intriguée hors de la pièce. Il nous montra son téléphone alerté. Sur l'écran de celui-ci, une interview de George Ramiti datant d'il y a à peine quelques jours. Gautier lança la vidéo:

"Bonjour M.Ramiti, pouvez-vous nous dire si vous connaissez ces jeunes ados et si vous leur avez déjà parlé récemment?"

Une photo de ma sœur et moi apparut ainsi que Gautier qui paraissait très jeune et innocent, puis, le visage de l'hypnotiseur revint en gros plan.

"Non, je ne les ais jamais vus et ne leur ais jamais adressé la parole.

- Si vous les voyiez n'oubliez pas de prévenir la police.

- Bien évidement."

L'enregistrement se coupa en même temps que l'écran du cellulaire qui devint noir en grésillant.

- Je pense que c'est risqué d'aller voir George après qu'il est déclaré de nous envoyer à la police, lança le jeune homme.

- Oui mais nous devons absolument y aller !, m'écriais-je, je voulais absolument avoir des réponses.

- Morgane a raison, il est le seul à pouvoir nous éclairer, me soutint ma sœur.

- Etes-vous sûre? Nous ne savons pas si il est de notre côté!

- Peut être, mais nous devons tenter, affirma Maurine aussi déterminée que moi.

- Et puis, il a mentit en disant qu'il ne nous connaissait pas, argumentais-je.

Gautier s'avoua visiblement vaincu, levant les mains en l'air en signe de soumission.

- Nous allons donc devoir partir à la recherche de son adresse, la Balagne est une vaste région, déclara ma jumelle.

- Nous devons acheter une carte, il doit bien y avoir des magasins pas loin, dis-je.

- Il faut y aller maintenant, acquiesça Gautier.

Nous sortîmes de la maison en hâte, nos lunettes sur le nez, puis nous nous dirigeâmes dans les rues qui avaient retrouvées leur dynamisme. Les gens se baladaient en criant ou riant, les marchands vantaient les mérites de leurs produits tandis que les enfants et les animaux couraient partout.

Follower aboya devant toute cette agitation. Je repérai une boutique qui m'avait l'aire bien pour ce que nous cherchions. Quand Gautier poussa la porte en bois un bruit de carillon résonna. Le magasin me faisait penser à un vieil établis: l'air y était lourd et il y flottait une odeur de bois brûlé. Un vieil homme barbu avec des cheveux gris ainsi que des yeux plissés par l'âge s'approcha de nous.