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Michael n'était plus et la seule chose que je pouvais faire était d'hurler à la mort pour exprimer mon manque et ma tristesse. Je venais de perdre la seule personne qui comptait à mes yeux. Comment vivre après une telle perte ? Honnêtement, j'aurais voulu le suivre et peut-être que mon souhait serait exaucé.

Pour le moment, je ne me permis qu'une chose. Pleurer. Sans relâche, pour qu'il daigne revenir parmi nous. Il ne pouvait pas me quitter. Comment ferais-je pour tenir le coup ? Qui me consolerait ? Avec qui partager mon amour, si je n'avais plus personne ? Peut-être ne pensais-je qu'à moi ?

Nous étions là pour abattre Shruger.

Et peut-être que Jason tenterait d'arriver au bout de mon plan ? Ou alors allait-il arrêter le train, comme il l'espérait depuis le début ?

Entrain de se battre avec Shruger, les deux hommes jurèrent avant qu'un coup de feu ne parte et ne touche l'un des deux hommes. Qui était blessé ?

Très proche l'un de l'autre, tous deux basculèrent en arrière et touchèrent le tableau des commandes. J'ignorais quel problème cela engendrerait, mais la lumière s'éteignit soudain et nous plongea dans le noir total.

Ensuite, une violente secousse me propulsa de l'autre côté de la rame quand quelque chose tomba sur mon dos. Même aveugle, j'entendis les gémissements de Jason et Shruger qui se battaient encore. Ils s'interrompirent peu après quand les choses empirèrent.

A plat ventre, je priai pour que ce cauchemar s'arrête, mais la violence des secousses augmenta au fil des secondes. Il m'était impossible de rester en place finalement, tant la rame se balançait dans tous les sens. Tout ça avant de se retourner totalement et de me faire faire une chute de deux mètres environ dans une cacophonie infernale.

Le bruit continua et la rame glissa, créant quelques étincelles non loin de nous. Plusieurs morceaux éclatèrent et manquèrent ma pauvre tête.

La catastrophe s'arrêta un peu plus tard, dans la souffrance et la chaleur étouffante créée par les flammes naissantes. Je ne sentais plus rien, ni mes jambes, ni mes bras. Pas même une douleur physique. Comme paralysée. La seule chose qui me touchait était la peur et la mort.

Et si la fin était arrivée ? 

Le Dernier RemèdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant