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J'aurais aimé pouvoir répondre à la question. Et franchement, je ne voyais pas comment il se sortirait de ce guêpier... Silencieux, Riley fixa le vide. Son attitude me laissa croire qu'il appelait à l'aide, mais que pouvais-je faire ?

Il fallait que je réfléchisse rapidement et que je trouvais un excellent prétexte. J'en n'en trouvai aucun. En fait, j'en avais un totalement absurde et cela ne fonctionnerait probablement pas.

—Je l'ai décrit tel que je m'en souvenais. Riley a pu me le confirmer ensuite, mentai-je calmement en tant que mauvaise comédienne.

Cela suffirait-il ? Les quatre hommes me dévisagèrent longuement, avant d'abandonner et de trouver une nouvelle suite de questions. Toujours les mêmes. Dans le but de voir si on se contredisait, pour finalement en arriver au seul moment où nous pourrions nous défendre.

Trouver des arguments, n'étaient en soi, pas compliqué. Le plus dur serait de les convaincre et de leur montrer que nous ne cherchions pas à mal. Les trois inconnus semblèrent contents, mais Carlton...

—Il y a des règles... Et ces règles sont faites pour être respectées, insista-t-il. Riley, il s'agit de votre deuxième crime.

Crime ? Un mot lourd de sens pour une telle... bêtise. N'exagérait-il pas un peu ? Riley risquerait donc plus que le simple avertissement.

—Votre jugement sera rendu dans une semaine, termina Carlton d'une voix autoritaire.

Riley sortit sans attendre, en furie. Le temps que je ne mette à agir, le pauvre m'avait déjà semé, et mon ventre de plus en plus lourd ne me permit pas de le rejoindre rapidement. Riley disparut de mon champ de vision en à peine quelques secondes. J'aurais aimé lui parler et lui dire que j'étais désolée.

Désormais, nous devions vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Durant une semaine, je ne ferais qu'imaginer quel serait notre sort. Je doutais de tenir le choc.

Alors que je retournais à ma chambre, mon esprit vagabonda entre colère et peur. Enormément de question envahir mon esprit et l'espoir de voir Jason se rétablir calma un peu le tout.

J'étais chamboulée, fatiguée et bouleversée par les derniers événements. Et la vie ne me cessa de le rappeler, en m'envoyant peu après de violentes douleurs dans le ventre. Une douleur si vive que je ne pus que m'agenouiller dans l'attente qu'elle se calme. Mais rien n'y fit. On s'acharnait à me faire souffrir, à me faire hurler de douleur, puis à me faire saigner.

Là, au niveau de mon entre jambe, une petite quantité de sang tâchait déjà mon pantalon. C'était le bébé. Il y avait un problème. Et connaissant un minimum le sujet, je me doutais que la nouvelle serait mauvaise.

Le Dernier RemèdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant