Le Grand Guide du Petit Écolier [Conseils d'orientation]

35. Comment être un imbécile heureux ?

Comment être un imbécile heureux ? Comment trouver le bonheur dans sa vie même si on a pas obtenu les objectifs que l'on souhaitait atteindre. Comment garder la tête haute et rester digne malgré l'échec. Ce message s'adresse à tous ceux qui ont ou vont rater leurs examens, échouer à un concours d'entrée ou tout simplement... Arrêter d'étudier. 

Ne pas obtenir quelque-chose ne veut pas dire que l'on ne mérite pas de l'avoir : 

Beaucoup de choses sont prises en compte lorsque l'on passe un concours par exemple. Pour ma part j'ai passé le concours d'entrée au CELSA et je l'ai pas eu. Cette expérience a été l'une des plus violente psychologiquement dans ma vie parce que je me suis battu pour, et j'étais persuadé que j'étais fait pour cette école. Je me suis senti comme une merde et j'ai vraiment commencé à me laisser aller à partir de cette période. Ce que j'avais oublié, c'est moi. Les questions que j'aurai dû me poser étaient les suivantes : est-ce que cette école était faite pour toi Chris ? Est-ce que tu t'y serai épanoui ? Est-ce que ton état d'esprit match avec leur manière de penser ? 

L'ironie du sort a fait que j'ai été recruté (après mon échec) dans une prestigieuse agence de communication alors que je n'étais qu'en deuxième année de DUT. Vous savez comment j'ai obtenu ce stage : par ma détermination. Je reviendrai dessus un peu plus tard. Mais l'ironie du sort a fait que dans cette agence les 3/4 du personnel sortaient du CELSA, d'ailleurs mon tuteur de stage était lui même enseignant au CELSA. C'est comme si j'avais été accepté dans cette école et que j'avais été pétri de toutes leurs expériences combinées et pour le coup j'ai maintenant l'impression que je l'ai eu ce foutu concours. Vous voyez où je veux en venir ?

L'échec n'est jamais une fin en soi, c'est un moyen, et le moyen le plus efficace pour arriver à la réussite. Par contre, ne rien faire peut faire de l'échec une fin en soi, et je ne souhaite ça à personne. Parce que le monde super capitaliste dans lequel nous vivons ne nous laisse pas le luxe de ne rien faire. Si vous n'utilisez pas votre intelligence, votre corps ou votre talent pour vous, quelqu'un d'autre l'utilisera à des fins personnelles. Ne rien faire est un luxe de riches.

L'école n'a pas le monopole du savoir : 

Je pense que c'est une leçon que j'avais intégré depuis tout petit, mais il est très difficile de l'appliquer en France car la culture du diplôme est omniprésente. L'école et les institutions qui lui sont rattachées n'ont pas le monopole du savoir. Je repense à un ami que j'ai rencontré dans le cadre d'une mission en service civique qui s'appelle Léo. Il a arrêté ses études après le BAC car il était passionné de code et de programmation et qu'il n'avait pas trouvé à l'époque des formations qui correspondaient exactement à ce qu'il voulait. Il s'est donc lancé en tant qu'auto-didacte et à commencé à apprendre par lui même. Puis via internet il a trouvé d'autres sources de savoir et s'est formé comme le ferai un indien, un ouest africain ou un chinois qui n'a pas non plus accès à ce type de compétences. L'école n'a pas le monopole du savoir, il appartient à tout un chacun de comprendre l'importance capitale de la connaissance et de faire le nécessaire pour APPRENDRE. La connaissance est tout autour de nous, et chanceux que nous sommes, elle est de plus en plus gratuite. Qu'aurait été la France il y a 500 ans si une encyclopédie gratuite et universelle comme Wikipedia avait existé ? Vous vous devez d'en apprendre plus sur ce qui vous passionne et ensuite rendre cette connaissance au plus grand nombre. Moi je sais que c'est mon but. Quel est votre but en dehors du fait d'avoir un diplôme ou de passer à la classe suivante ?

L'imbécile est heureux parce qu'il sait qu'il est un imbécile. Et l'intello qui pense qu'il est vraiment un savant est souvent malheureux parce qu'il pense tout savoir, alors que la vie lui montre constamment qu'il ne sait absolument rien. Alors soyez des imbéciles heureux, mais soucieux. Plus j'apprends et plus je réalise que je ne connais pas grand chose, car il y a tellement à apprendre sur les autres et sur nous mêmes.