Chapitre 17

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/!\ Ce chapitre contient un Lemon /!\

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La soirée s'éternisait. 

Dans les soirées à l'Embuscade, chacun savait qu'on pouvait savoir approximativement l'heure qu'il était en évaluant le taux d'alcoolémie et de lourdeur de Deuklo. Et ce soir-là, il était tard. Très tard.

Gringe jeta un œil à son portable. Il était 2 heures du matin, le bar n'allait pas tarder à fermer, et il était crevé. Il se pencha légèrement pour voir la tête d'Orel, qui était moitié en train de s'endormir contre lui. Cool, lui aussi était fatigué, il n'aurait pas de mal à le convaincre de rentrer. Il en avait marre d'être au bar, et il avait envie de se retrouver seul avec Orel. Le sentir appuyé presque de tout son long contre lui sans pouvoir l'embrasser lui demandait tout son self-control.

Il secoua Orel, qui leva la tête vers lui d'un air un peu endormi.

- Je suis crevé, on rentre ?

Orel acquiesça d'un hochement de tête. Il se redressa et se leva de la banquette, imité par Gringe.

- Bon, les mecs, on va se bouger nous !

- Vous rentrez déjà ? gueula Claude, un shooter dans chaque main.

- Ouais, on est crevés.

- C'est cela, oui, répondit Deuklo avec un air pervers.

Il but d'affilée ses deux shooters, puis se leva en chancelant et s'approcha des deux rappeurs.

- Allez, calinou les filles !

Il les prit dans ses bras et les serra contre lui, en s'appuyant largement sur eux pour ne pas tomber.

- C'est bien, c'est bien, Deuklo.

Ils se dégagèrent de lui non sans mal et le firent se rasseoir. Puis ils firent un check aux autres.

- Bonne soirée, les mecs, lança Skread.

Gringe tenta d'ignorer le ton bourré de sous-entendus du producteur et répondit :

- Vous aussi !

Enfin, ils sortirent du bar.

Les rues étaient complètement vides : on était au milieu de la nuit, et c'était un soir de semaine. Gringe se permit de prendre la main d'Orel pendant qu'ils marchaient. Celui-ci ne le repoussa pas et lui sourit en se collant un peu plus à lui.

Ils ne parlèrent pas beaucoup pendant le trajet. Ce n'était pas un silence pesant, cependant – les silences étaient rarement pesants entre eux. Ils marchaient simplement tranquillement, savourant la quiétude de la nuit et le contact de leurs doigts entrelacés.

Ils arrivèrent rapidement à l'appartement. Orel, épuisé, fila se brosser les dents, enleva son t-shirt et remplaça son jean par un jogging, et il s'affala sur le lit sans plus attendre. Gringe ne tarda pas à le rejoindre.

Il se faufila sous la couette, vêtu lui aussi simplement d'un jogging, et il se plaça dos à Orel en le serrant tendrement contre lui.

Aurélien était déjà en train de sombrer dans le sommeil, et il sentit dans une semi-conscience le torse nu de Gringe se coller à son dos, et ses lèvres tendres se presser contre sa nuque. Il sourit et ferma les yeux. Gringe continua d'embrasser doucement sa nuque, et caressa lentement son torse du bout des doigts.

Orel se laissait faire, le cœur battant. Les yeux toujours fermés, il changea de position et se mit sur le dos, laissant le champ libre à Gringe qui ne perdit pas un instant pour poser ses lèvres dans le creux de son cou. Lentement, il remonta jusqu'à son oreille, dont il mordilla doucement le lobe. Orel frémit.

OrelgringeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant