Chapitre IV

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Il nous... Oh Merlin. Si sa voix m'avait attiré un frisson, j'eus l'impression que le côté Oméga en moi se roulait dans le bonheur. C'était franchement étrange et assez perturbant. Après tout, le sorcier – enfin, je ne suis pas sûr qu'il soit un simple sorcier par dessus le marché – au dessus de moi faisait quatre ou cinq fois mon âge, c'était un tueur professionnel, et j'étais bien placé pour le savoir. Mais il semblait si sûr de lui, et sa voix était si chaude, par Merlin... 

Je fronçai les sourcils en essayant de clarifier ma vision. Cependant, c'était peine perdue, sans mes lunettes, je ne voyais strictement rien, que ce soit de loin ou de près. Je réussissais vaguement à distinguer les contours du visage de l'Alpha - il n'y avait qu'un Alpha qui pouvait avoir cette odeur si alléchante et si puissante et si incroyable. Enfin, je ne le voyais pas vraiment, même si ses yeux apparaissaient comme deux billes rouges étincelantes qui me donnaient envie de ronronner et de me laiss – et de le tuer pour avoir tuer mes parents. Juste de le tuer.

C'est tout.

Pas de me soumettre. Non. J'essayai de me concentrer en plissant un peu les yeux, et les formes devant moi parurent un peu plus claires. Voldemort m'apparaissait néanmoins encore tout flouté, mais il me semblait qu'il fit un geste de la main, et je sentis comme un voile recouvrir mes yeux. Une panique sourde commença à envahir mon corps alors que je me tendais totalement, essayant de libérer mes mains, même si la poigne de Voldemort était bien trop forte. Avec un grognement de colère, je clignai plusieurs fois les paupières, et finalement, j'en fut muet de surprise.

Je voyais parfaitement bien. Tout était net, précis, de l'étincelle dans les yeux du sorcier au minuscule grain de beauté juste dessous son oreille. Regardant le Lord, je me demandai, perturbé, pourquoi il venait de faire cela. Il n'y avait aucune logique ! Mais, visiblement, il ne se préoccupait pas d'une quelconque logique, puisqu'il caressa de son pouce ma joue, et se rapprocha de mon visage avec un nouveau sourire en coin sur les lèvres. Décidément, même si je ne comprenais pas, il était vraiment magnifique. 

Pourquoi est-ce que j'étais un foutu Oméga ? Certes, cela augmentait mon potentiel magique contre tous les sorciers, mais je ne pouvais rien faire contre des créatures magiques ou un Alpha. Surtout quand celui-ci était Voldemort. Le mage noir qui était incroyablement beau, séduisant, avec des yeux à se damner, et qui avait tué mes parents ainsi que Cédric.

Parfait. J'étais dans la situation la plus géniale du monde. Qu'est ce que ce foutu sorcier voulait de moi encore ? Un léger mouvement de ses lèvres ramena toute mon attention sur le Lord, et je ne pus m'empêcher d'observer avec fascination sa langue qui humidifia brièvement ses lèvres avant que sa voix grave résonne dans la pièce.

-Je veux, commença-t-il, je veux que tu me vois en toi, je veux que tu me vois te faire prendre du plaisir, je veux que tu nous vois lorsque nous jouirons ensemble. Tu te verras me supplier de te prendre fort, encore plus fort, comme un bon Oméga soumis à moi, demandant pour plus, toujours plus, juste pour avoir mon sperme qui remplira tes entrailles, te marquant comme étant mien, à moi, mon Oméga. Voilà ce que je veux, Harry Potter, et voilà ce que j'aurais.

Ses yeux étaient plongés dans les miens durant toutes ses paroles, et leur couleur était devenue d'un bordeaux terriblement sensuel. Une partie de moi se révoltait à cause de ses mots, mais elle était noyée dans le plaisir que ressentait l'autre, et j'étais totalement perdu entre ces deux sensations. Il venait de me parler comme étant sa chose, et par Merlin, j'avais adoré ça. Il était mon alpha, et je – merde, non !

Non non non non. Je n'allais pas me soumettre. Il n'allait pas me contrôler comme un pantin. Et puis d'abord, comment avait-il pu savoir que je me demandais ce qu'il voulait? Il eut un léger rire, et son doigt sur ma joue glissa sur mes tempes puis sur mon front qu'il tapota. Oh. Je rougis furieusement. Depuis le début il était en train de lire ce que je pensais. Il savait donc que je le trouvait horriblement bandant, et que ses yeux étaient magnifiques, et que... bon sang. L'étincelle dans ses iris réapparut, celle qui me donnait envie qu'il me prenne là maintenant tout de suite.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant