Chapitre XXXIV

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J'entrai dans le bureau de Tom après avoir frappé rapidement – mais sans attendre de réponse. Après tout, je savais qu'il m'avait senti arrivé, puisque sa magie s'était faite moins... soucieuse, moins encline à se pencher sur des dossiers pour travailler. Et, effectivement, mon Alpha avait déjà la tête relevée et ses yeux fixés sur moi. Comme d'habitude, je sentis ma gorge s'assécher brusquement alors que ma respiration avait un accroc, et il me fallu quelques secondes pour que mon système respiratoire et mon rythme cardiaque reprennent des allures normales.

Une fois que cela fut fait, j'allai m'asseoir en face de Tom, sur le fauteuil qui faisait son apparition à chaque fois que j'étais là.

- Ne dis pas un mot là-dessus, grognais-je, sentant l'amusement de mon Alpha à travers tous les pores de sa peau.

- Je n'aurais jamais osé, chaton.

Je levai les yeux au ciel, mais Tom reprit la parole, et je ne me penchai pas plus sur son amusement face à mes réactions.

- Désires-tu manger quelque chose en particulier ?

- Je... commençais-je, hésitant un instant, avant de prendre un ton un peu plus sûr de moi, je voudrais bien des lasagnes. Si c'était possible. Au saumon.

Mon Alpha haussa un sourcil devant mon choix inhabituel, et je sentis le besoin de me justifier.

- C'est pas ma faute, mais Fenrir avait donné un exemple avec des pâtes pour parler des créatures magiques, et ça m'a donné faim, donc voilà quoi !

- Pour parler des créatures ma – je crois que je ne veux pas en savoir plus, dit mon Alpha en secouant la tête, avant de faire venir Rosy pour lui passer commande.

Une fois que l'elfe de maison se fut poppée – oui, poppée – je ne pus m'empêcher de remarquer en souriant.

- C'est fou quand même, c'est tellement plus rapide qu'un livreur de pizza. Je suis sûr que rien que pour cela, dans le monde moldu, on gagnerait des millions.

Tom haussa un sourcil intrigué, et je me sentis rougir légèrement de gêne.

- Ben quoi ?

- C'est une idée... intéressante, mais irréalisable, chaton.

- Je sais, dis-je en haussant les épaules, mais ça serait quand même pratique !

Mon Alpha secoua la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, et je retins mon souffle sans vraiment m'en rendre compte. Par Merlin. Pourquoi est-ce qu'il était magnifique à ce point-là, et surtout, pourquoi je n'arrivais pas à m'y habituer? Ce n'était pas non plus comme si je ne le voyais pas tout les jours maintenant, et que je ne l'avais pas déjà vu sous toutes les coutures, et que -

Je fermai brutalement les yeux alors que mon Alpha venait de m'agripper par le col de ma robe, ses lèvres s'écrasant sans délicatesse contre les miennes. Elles se mirent à bouger rapidement, sa langue m'ouvrant la bouche sans que je ne puisse rien que songer à m'y opposer. Au contraire, je ne pus retenir une espèce de miaulement qui se perdit dans sa gorge, et je me redressai dans mon siège pour pouvoir entourer la nuque de Tom de mes bras. La magie de mon Alpha me donnait l'impression d'étouffer sous les sensations, et sans vraiment y réfléchir, je me regroupai un bref instant sur moi-même pour bondir sur le bureau de Tom, glissant dessus pour me retrouver sur ses genoux. Le tout sans lâcher ses lèvres.

Par Gryffondor.

Mon Alpha lâcha un grondement en faisant descendre rapidement ses mains dessous mes cuisses, me collant un peu plus contre lui, même si des couches – trop de couches – de vêtements nous séparaient. Puis je finis par briser le baiser par manque d'air, hoquetant légèrement, et Tom en profita pour tracer un sillon de baisers le long de ma mâchoire et de mon cou, écartant – sûrement magiquement car ses mains étaient définitivement sous mes cuisses – le col de mes vêtements.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant