Chapitre XIII

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Mon Oméga avait l'air d'être... estomaqué. Il s'effondra un peu plus sur mon torse alors que je le regardais avec attention, un peu inquiet en entendant toutes les pensées qui traversait sa tête – d'ailleurs, je savais que j'étais bon Légilimens, mais à ce point là, c'en était étrange. Puis, finalement, tout le bazar de son esprit sembla se calmer et s'aligner. Le regard de Harry se perdit quelque part sur la table autour de laquelle nous étions tous assis, et il commença à parler doucement.

- Hermione, dit-il, quelque peu hésitant, Hermione se demandait pourquoi le taux de cracmols était beaucoup plus important chez les partisans de Dumbledore que chez les sang-purs. Et elle ne comprenait pas non plus pourquoi il n'y avait aucun cours sur la magie en elle-même à Poudlard, ne serait-ce que pour les premières années. De même qu'aucunes célébrations magiques ne sont fêtées. Elle se demandait tout ça, mais lorsqu'elle souhaitait avoir accès à la réserve pour en apprendre plus, elle était à chaque fois repoussée...

- Dumbledore veut rassembler le plus de personnes à ses côtés, dit Snape à la question informulée de mon Oméga, et cela rime pour lui avec les maintenir dans l'ignorance afin qu'ils ne se posent pas de questions sur les biens fondés de ses actions. Il est prêt à tout pour cela. Le statut de directeur de Poudlard était une des seules choses qu'il a immédiatement accepté, car en ayant la main sur la jeunesse, il pouvait les éduquer à son envie.

-Mais... mais... c'est criminel...

Des légers tremblements parcouraient le corps de Harry alors sous mon regards inquiet. L'assurance qu'il dégageait lors de son arrivée avait totalement disparue, et je lui caressait doucement le dos, tentant de faire cesser les frissons de terreur qui le parcouraient. Cependant, cela était peine perdu, vu que des images apocalyptiques ne cessaient de passer de la tête de mon Oméga à la mienne. Toutes ses barrières mentales semblaient s'être effondrées, si j'en jugeait par l'air douloureux qu'affichait Severus. Le garçon tremblait de plus en plus, et sa magie commençait à sortir de son corps par petites vagues, puis de plus en plus franchement.

Mon instinct se réveilla brutalement, et je criai à mes Mangemorts de sortir avant que tout ne dégénère. Ils me lancèrent un regard inquiet et je leur désignai la porte des yeux, appuyant ma demande. Un à un, ils sortirent, et je refermai magiquement la porte avec tous les sorts que qui me venaient en tête. Harry se recroquevilla contre mon corps encore un peu plus, remontant ses genoux contre lui et les entourant de ses bras avant de poser sa tête dessus. Autour de nous, c'était le chaos, les vitres se brisant sous l'effet de sa magie dévastatrice. 

Elle criait trahison et criait son désespoir, me donnant des envies de meurtres qui s'enfouirent rapidement sous mon inquiétude croissante. Harry avait sûrement la même puissance magique que moi, et je savais mes colères dévastatrices même si je les contrôlais toujours un peu. Mais mon Oméga, perdu dans sa douleur, ne contrôlait absolument rien, lui. Je l'entourai de mes bras, une de mes mains passant dans mes cheveux pour le garder plaqué contre mon coeur, là où ma magie était la plus forte et la plus présente. 

Mais malgré tout cela, un surplus de magie lui échappa, plus puissant que les autres. Les murs se mirent à trembler, dégageant des nuages de poussière cachée – bon sang, les elfes de maison allaient avoir du travail à faire quand mon Oméga se serra calmé. Mais mes pensées pour eux disparurent rapidement et je fis appel à ma magie en grognant, me rassemblant sur moi même en fermant à demi les yeux. D'un coup, le fauteuil se transforma en sofa, et le brusque dégagement de magie que cela eut, aussi minime soit-il face à la quantité de celle de Harry qui régnait dans la pièce, fut suffisant pour tirer mon Alpha de ses pensées rouges de sang.

La magie de mon chaton s'échappait encore par vagues, fougueuse et indomptable, mais bien moins qu'avant. Le plus impressionnant, c'était que autant elle était dévastatrice et puissante il n'y a encore que quelques instants, maintenant, lorsqu'elle me touchait, elle devenait caressante et douce.
J'allongeai à moitié Harry et m'assis sur son bassin, caressant son visage et ses oreilles, insistant sur la base de celles-ci. Je ne savais pas vraiment pourquoi je me mettais à faire cela, surtout que bon, le moment ne prêtait pas tellement à cela, mais mon instinct m'y poussait, alors je continuai. J'embrassai mon Oméga avec passion, mordant ses lèvres avant d'aspirer sa langue, parcourant sa bouche dans tous les recoins, déposant des myriades de baisers sur sa mâchoire et revenant embrasser ses lèvres un peu plus doucement.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant