Chapitre XXXIX

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Je fixai les orbes verts qui me faisaient face pendant un long moment, avant de laisser échapper un soupir, fermant légèrement les yeux.

- Tu es totalement impossible, chaton, marmonnais-je sans pouvoir empêcher un léger sourire de fleurir sur mes lèvres.

- ... J'ai cru comprendre que je devais le prendre comme un compliment ?

J'ouvris un œil, tombant sur le regard pétillant de mon Oméga, et ne pus que sourire encore un peu plus.

- Oui.

Harry eut un grand sourire et je soupirai, presque... attendri, en me redressant légèrement pour lui permettre de bouger.

- Allez, relève-toi, chaton, dis-je en lui tendant la main.

Mon Oméga l'attrapa et se leva d'un geste souple, se retrouvant contre mon torse.

- Du coup, par contre, j'ai pas mal dormi, et j'ai faim, moi, sourit le garçon en ne lâchant pas ma main. On va manger ?

- Cela me paraît être une bonne idée, avouais-je.

Il était vrai que l'utilisation des sortilèges impardonnables avait toujours tendance à consommer plus de magie que les sorts plus basiques, et au final, je me retrouvais régulièrement avec un petit creux après certaines réunions.

- Génial !

Sans lâcher ma main – d'ailleurs, mon Oméga avait entrelacés nos doigts sans que je ne m'en rende compte -, Harry me tira à sa suite, quittant la pièce, avant de se figer.

- ... Par contre, j'ai aucune idée d'où on est. Faut se diriger par où pour aller à la cuisine ?

Je ne pus m'empêcher de lâcher un léger rire en secouant la tête, et cette fois-ci, ce fut moi qui l'entraînai à ma suite.

- On est dans l'aile est du manoir. La plupart des salles de réunion sont ici, de plus en plus petites plus on monte dans les étages, expliquais-je alors que nous descendions un escalier. Dans l'aile ouest, on trouve surtout les appartements de mes Mangemorts, et des salles de combats. Mais en fait, beaucoup des portes sont magiques et permettent de passer d'une aile à l'autre sans avoir à traverser tout le manoir... comme tu as dû le faire pour arriver ici, je présume.

Et visiblement, j'avais raison, à en juger le pli qui apparut sur le nez de mon Oméga.

- Mais, comment on put différencier une porte normale d'une porte magique ? Les seules portes magiques que je connais sont celles qui donnent accès aux salles communes des Maisons.

- Et celle qui mène à la Salle sur Demande. - Et celle qui – oh, attends, tu veux dire qu'on doit passer devant un mur plein de fois en espérant qu'il y ait une porte derrière ?

- Non, chaton, dis-je en secouant la tête, assez amusé par le désespoir dans sa voix. Les portes permettant de transiter d'une aile à l'autre sont grises, alors que les autres, qui font le simple passage d'une pièce à l'autre, sont noires. Celle-ci, par exemple, est normale, ajoutais-je alors que nous passions devant une porte noire, alors que celle-là mène au sous-sol, où il y a les cuisines des elfes de maison.

J'ouvris légèrement la porte grise à côté de ma main libre, et Harry y passa une tête curieuse, avant de s'y engager, sa queue de chat battant lentement derrière lui. Je le suivis en refermant la porte derrière moi, et nous fûmes directement dans le couloir des cuisines.

Sans la moindre hésitation, mon Oméga ouvrit la première porte qui lui tomba sous la main et qui était noire, et je me retrouvai entraîné avec lui dans les cuisines où toute une foule d'elfes de maison se retrouvèrent devant nous à piailler en un instant.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant